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25/11/2025 - Fraternité matin - Côte d'Ivoire
A l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'enfance, le 20 novembre, le représentant résident de l'Unicef revient sur les acquis des droits des enfants en Côte d'Ivoire.
Le 20 novembre marque la Journée mondiale de l’enfance. A quoi ramène cette célébration ?
L’Assemblée générale du Système des Nations unies a adopté, le 20 novembre 1989, la Convention pour les droits de l’enfant. En réalité, c’est cet acte qui est célébré chaque année dans le monde en souvenir de sa portée. Cette convention est une compilation de tous les droits dont doivent bénéficier les enfants, qu’ils soient garçons ou filles, qu’ils soient en Afrique, en Europe ou en Asie. C’est un document très novateur qui a aussitôt été repris par tous les États. La Côte d’Ivoire a signé la Convention en janvier 1990 et l’a ratifiée en août de la même année. La plupart des dispositions majeures de la convention ont immédiatement été intégrées dans son arsenal juridique.
Les droits des enfants sont-ils différents de ceux des adultes ?
Le droit offre une protection particulière. Il y a trois piliers importants lorsqu’on parle des droits de l’enfant. Le premier, c’est la protection. Protection du droit à la vie de l’enfant, protection contre les violences, contre l’exploitation, contre les abus. Le deuxième, c’est le développement. C’est tout ce qui concerne la nutrition, la santé, le développement du jeune enfant, du tout petit, du nouveau-né. Et le troisième, c’est la participation de l’enfant. La Convention pour les droits de l’enfant dit qu’est considérée comme enfant, toute personne humaine de moins de 18 ans. Mais ce n’est pas parce qu’il est enfant qu’il n’a pas de droits. Ce sont des dispositions qui sont prises pour mieux les protéger et leur faire bénéficier d’un traitement de faveur par la société. Par exemple, lorsqu’on regarde l’éducation, l’enseignement primaire est déclaré obligatoire. L’idée est que chaque enfant puisse avoir accès à l’éducation. La protection, c’est faire en sorte que les enfants ne subissent pas de sévices de leurs parents, ni d’autres individus, encore moins des personnes qui les prennent en charge dans les centres. A la justice, vous verrez que la règle de la détention et l’exception s’appliquent encore plus aux enfants. En plus de cela, les textes internationaux essaient de promouvoir ce qu’on appelle les alternatives à la détention, de sorte qu’il y ait des prises en charge transitoires pour les enfants, au lieu de leur faire expérimenter la prison dès leur jeune âge. Ils bénéficient d’une sorte de protection spéciale de ce point de vue.
La Côte d’Ivoire a intégré la Convention dans son arsenal juridique depuis 1990. Quelle est la situation actuelle des droits de l’enfant en Côte d’Ivoire ?
Dans tous les domaines qui relèvent des droits de l’enfant, il y a eu des acquis extraordinaires. Beaucoup de progrès ont été réalisés dans le domaine de l’éducation. Au fil des ans, le taux de scolarisation et le taux de réussite progressent. S’agissant de la santé, la mortalité infanto-juvénile est en train de décroître; la mortalité néonatale également. Aujourd’hui, les efforts dans le domaine de la prise en charge du droit à la santé vont encore plus loin. A propos du paludisme, qui est la troisième cause de mortalité infantile en Côte d’Ivoire, le gouvernement a introduit le vaccin contre la maladie. C’est aussi une façon de mieux protéger les enfants. La Côte d’Ivoire a fait un pas de géant dans la protection de l’enfant.
L’Unicef, c’est aussi la lutte contre la malnutrition...
C’est un domaine dans lequel on a beaucoup de progrès. D’ailleurs, dernièrement, la Côte d’Ivoire a été célébrée pour ses efforts en matière de prévention de la malnutrition. Il y a des cas de malnutrition qui sont pris en charge. La Côte d’Ivoire a mis en place ce qu’on appelle les ‘‘Franc’’, c’est-à-dire les Foyers de renforcement des activités de nutrition communautaire. C’est la communauté qui s’organise à l’échelon le plus bas de la société, dans les villages et dans les communes, pour faire en sorte de promouvoir les pratiques qui vont prévenir la malnutrition. Il s’agit également de mécanismes qui permettent de référer les enfants qui souffrent de malnutrition aiguë ou même de malnutrition sévère. C’est un système qui marche. Au cours de cette année 2025, la Côte d’Ivoire a pris part à une initiative de l’Union africaine, ce qu’on appelle First Food Africa. Elle consiste d’abord à renforcer tous les mécanismes qui existent au niveau de l’État, mais surtout à adresser le problème de l’obésité des enfants. Avant, on parlait de malnutrition de l’enfant, aujourd’hui, on voit de plus en plus des cas d’obésité. Cela est dû au fait que les aliments que les enfants consomment aujourd’hui ne sont pas souvent favorables et ne sont pas sains. Cette situation est prise en charge à travers le programme multisectoriel de la nutrition. La nutrition est une priorité de l’État ivoirien hissée du niveau ministériel à la présidence. Plusieurs ministères coordonnent l’action du gouvernement dans ce domaine. Dans le domaine de la nutrition, il y a aussi l’anémie. Il y a une prise en charge de l’anémie chez la femme enceinte dans les centres de santé.
L’image de l’Unicef est très souvent associée à la vaccination. Quel est votre apport ?
L’Unicef, sous le leadership de l’État ivoirien et du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, organise l’arrivée des vaccins. Tous les antigènes qui peuvent prévenir les maladies évitables.

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