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16/07/2025 - Le soleil - Sénégal
Dans la fraicheur de son bureau, le Professeur Souleymane Mboup, président de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique (Iressef) explique le processus ayant mené aux découvertes sur la tuberculose. D’après M. Mboup, cette réalisation participe à la souveraineté sanitaire à laquelle aspirent les autorités du pays. Il se félicite au passage du partenariat gagnant-gagnant entre son institut et le Programme national de lutte contre la tuberculose.
Quelle est la plus-value apportée par vos recherches dans le cadre de la lutte contre la tuberculose ?
La tuberculose est une maladie qui date vraiment de très longtemps, mais qui pose quand même des difficultés. Déjà, c’est une maladie très contagieuse et dont le diagnostic n’est pas facile. Pendant longtemps, c’est ça qui a posé vraiment le problème. Le traitement aussi n’est pas facile. Et surtout, avec ce traitement, s’il n’est pas bien mené, ça entraîne ce qu’on appelle des résistances. Ça donne encore beaucoup plus de problèmes, parce que beaucoup de ces bactéries multi résistantes sont très difficiles à traiter, mais surtout sont très chères à traiter. Donc, ça reste un problème important de santé publique. Ce qu’on a vu évoluer, c’est qu’au tout début, le diagnostic était le problème majeur de la tuberculose, parce que ça demandait des conditions déjà de sécurité qui n’existent pas. Ça demandait également des moyens et, surtout, c’est une bactérie qui est très difficile à cultiver. Tout ça faisait que c’était assez limité dans le temps. Après, il y a eu quelques progrès avec les programmes nationaux de lutte contre la tuberculose qui ont mis des stratégies pour améliorer un peu le diagnostic et la prise en charge. C’est tout récemment qu’il y a eu des méthodes presque révolutionnaires qui permettent maintenant d’avoir un diagnostic beaucoup plus simplifié, en tout cas beaucoup plus accessible. Le problème avant, c’était la longueur du temps que le diagnostic prenait, et surtout l’antibiogramme classique, qui demandait plusieurs semaines. Ce qui fait que si un individu était infecté, il fallait parfois des semaines ou des mois pour pouvoir vraiment confirmer le diagnostic.
Avec vos travaux, est ce que le diagnostic est plus rapide ?
Maintenant, on a des techniques vraiment révolutionnaires qui permettent de faire ce diagnostic assez rapidement. Mais le problème de l’antibiogramme reste quand même toujours une équation. Parce qu’il faut savoir justement quel traitement adapter en fonction du type de tuberculose. Donc, il faut dire aussi qu’il y a aussi différentes espèces de mycobactéries. Tout ça n’est pas toujours facile à mettre en œuvre avec le diagnostic classique. Et c’est là justement où l’Iressef, grâce à la Covid-19 en particulier, a vraiment développé la plateforme de génomique. Cette plateforme de génomique a énormément servi durant la Covid-19, comme au cours d’autres pandémies, Ebola, etc. C’est cette nouvelle technologie maintenant que les responsables de la génomique ont utilisée pour l’appliquer à d’autres pathologies, dont la tuberculose. Ça donne énormément d’informations. Rapidement, on peut savoir réellement toutes les caractéristiques d’une espèce, mais on peut également savoir surtout les profils de résistance et les traitements qui sont adaptés.
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