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11/07/2025 - Fraternité matin - Côte d'Ivoire
Avec pour objectif d'éradiquer la poliomyélite, d'éliminer le tétanos maternel et néonatal, de faire reculer la rougeole et de prévenir la fièvre jaune par la vaccination, le Programme élargi de vaccination (Pev) du ministère de la Santé vient d'introduire le vaccin contre le paludisme. Dans une interview accordée à Fratmat.info, Dr Brou Gbotto, directeur coordonnateur du Pev, a affirmé que le vaccin contre le paludisme représente une avancée majeure.
Pourquoi le paludisme est-il une urgence de santé publique, surtout chez les enfants ?
Le paludisme, maladie infectieuse transmise par les piqûres de moustiques, est un grave problème de santé publique en Côte d'Ivoire. Selon le programme national de lutte contre le paludisme, en 2024, sur 1000 enfants âgés de 0 à 5 ans, 920 ont été infectés par cette maladie. Chez les adultes, 281 cas sur 1000 ont été enregistrés.
Quels sont les autres conséquences du paludisme en dehors de la mortalité ?
Le paludisme engendre de nombreuses conséquences, au-delà des décès. Il est responsable de plus de 50 % d’absentéisme scolaire. Sur le plan économique, les ménages subissent des pertes importantes liées aux frais de soins, aux transports et aux heures de travail perdues. On enregistre plus de 5 millions de cas toutes causes et tranches d’âge confondues.
Heureusement, la prise en charge s’est améliorée. La Côte d’Ivoire est sur la bonne voie : le Programme national de lutte contre le paludisme a permis de diviser par trois le nombre de décès chez les enfants de 0 à 5 ans, passant d’environ 3550 par an à 1000 actuellement. Les stratégies mises en œuvre, utilisation de moustiquaires, prise en charge médicale efficace, assainissement, désherbage, se poursuivent. Le vaccin vient aujourd’hui renforcer ces efforts, comme une « cerise sur le gâteau ».
Le paludisme étant lié à l’environnement, la lutte reste difficile. La vaccination apparaît donc comme la solution la plus efficace pour éviter que la maladie continue de tuer les enfants.
Est-ce à dire que les anciennes stratégies seront-elles abandonnées dans la lutte ?
Les stratégies classiques restent essentielles. La première repose sur l’usage d’insecticides. La deuxième est l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action, introduites depuis une quinzaine d’années avec de bons résultats. La Côte d'Ivoire en distribue plus de 14 millions tous les trois ans. Des moustiquaires sont également distribuées aux femmes enceintes et aux enfants de 0 à 5 ans sur les sites de vaccination.
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