« L’acquisition de méthodes et moyens avancés de diagnostic du cancer a permis de réaliser des progrès dans le dépistage précoce du cancer, ce qui permettra de réduire le nombre de décès », a affirmé, hier, le ministre de la Santé, qui a précisé que malgré cette tendance à la hausse, les cas sont désormais traités à un stade qui permet de répondre au traitement, d’où son classement dans les maladies curables.

Abdelhak Saihi a expliqué lors de l’ouverture de la réunion annuelle du réseau national des registres du cancer, qui s’est déroulée à Alger, que la surveillance du cancer aide à évaluer les mesures de prévention et de soins, en s’appuyant sur ces registres comme moyen de collecte, de stockage et d’interprétation des données liées à cette maladie, dans le but de déterminer le taux de son incidence, sa tendance, son mode d’apparition, sa survie, son développement et sa répartition géographiques.
Dans un discours lu en son nom par le directeur général de la prévention et de la promotion de la santé du ministère, Djamel Fourar, il a expliqué que l’exploitation des données du registre des cancers pour les années 2020 et 2021 dans le réseau national confirme la tendance à la hausse en Algérie et dans le monde, due à plusieurs facteurs, dont le vieillissement. « Un mode de vie nocif pour la santé, l’absence de responsabilité individuelle et collective, des comportements nocifs pour la santé et des facteurs environnementaux », a-t-il relevé.

Formation de personnels qualifiés

Dans cette optique,le ministre a annoncé que dans le but d’optimiser l’utilisation des registres nationaux, son département œuvre à former un personnel qualifié pour collecter des informations sur le cancer et échanger des informations en utilisant le programme de l’Organisation mondiale de la santé (Canreg5), utilisé par l’Agence internationale pour la recherche sur le cancer afin de partager et d’échanger des données mondiales dans le cadre de la recherche sur cette maladie. Il a également souligné qu’il faut réfléchir à anticiper le plan national de lutte contre le cancer 2024-2030, notamment en fixant des priorités basées sur les attentes et en développant des modèles statistiques de données en réseau».
Au cours de cette rencontre annuelle à laquelle a participé le Pr Adda Bounedjar, spécialiste en oncologie, récemment nommé par le président Tebboune à la tête de l’Instance nationale de prévention et de lutte contre le cancer, et qui a réuni l’ensemble des intervenants en relation avec cette maladie, les statistiques relatives aux registres nationaux du cancer pour l’année 2020 ont été présentées. Celles-ci ont mis en évidence l’enregistrement de 42.747 cas, dont 24.118 femmes et 18.629 hommes.

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