Afin de prévenir son apparition et de le détecter à un stade précoce, l’Office national de la famille et de la population (ONFP) a intégré dans ses prestations le dépistage des cancers liés aux organes génitaux féminins, dont le cancer du sein représente une composante essentielle. Sur recommandation présidentielle, et afin de renforcer cette activité au sein du centre, un projet pilote de recherche de «dépistage du cancer du sein par mammographie» a été lancé en 2003 au niveau du gouvernorat de l’Ariana. La mise en place de ce programme de recherche répond à plusieurs objectifs, dont celui qui consiste à amener le plus grand nombre de femmes, âgées entre 40 à 69 ans, à effectuer un examen médical du sein. Mais il s’agit aussi de mettre en place un système de contrôle de la qualité du diagnostic, d’identifier la situation épidémiologique en matière de cancer du sein et de fournir aux décideurs et aux planificateurs des données épidémiologiques pour mettre en place une éventuelle stratégie nationale de dépistage. L’unité de dépistage du cancer du sein, relevant de l’office, a été dotée d’un mammographe, de type Mammomat 3000 nova, permettant de détecter les cancers du sein de petite taille. «Pour effectuer un examen complet et précis du sein, deux clichés sont pris, de face et de profil, explique Mme Rym Ben Aïssa, médecin du centre. Plus tôt le cancer du sein est détecté et plus les chances de guérison sont élevées. Nous n’aurons pas, alors, besoin de procéder à une ablation du sein». Depuis le lancement du projet, sur les 4.510 mammographies effectuées gratuitement au sein du centre, sur des femmes âgées de plus de quarante ans, 23 cas de cancer du sein ont été diagnostiqués. «La taille moyenne de la tumeur détectée dans ces cas est de deux centimètres. Plus le dépistage se fait tôt, mieux c’est. À partir de quarante ans, toute femme doit penser à effectuer une mammographie».

I. Haouari