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Professeur Larbi Abid
Responsable éditorial :
Professeur Larbi Abid


Bloc notes

Des médecins cubains en Algérie
Note du 14/11/2019 17:46:32.

Le 1er Prix « Tedjini Haddam » décerné au Pr Jean-Paul Grangaud
Note du 05/11/2019 11:03:27.

Ouverture des inscriptions au Certificat de sur-spécialisation en hépatologie, gastro-entérologie et nutrition pédiatrique
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Histoire de l'Algérie médicale

Les hommes et les femmes


BENBELKACEM Djamel

Docteur Benbelkacem DjamelLe 14 décembre 1975 a disparu prématurément, à l’âge de 33 ans, notre ami Djamel BENBELKACEM. Cette disparition prématurée est venue interrompre une carrière pleine de promesses. Il effectue ses études primaires à Oued Zenati où il est né, puis poursuit ses études secondaires à Constantine et à Annaba. Une grave affection l’oblige à préparer seul son probatoire avec succès. Il se destine à la médecine et entre à la faculté d’Alger en 1961. Dès 1963, il est admis au 1er concours d’externat des hôpitaux d’Alger. Interne provisoire au concours de 1964, il est définitivement admis au concours de 1966 et opte immédiatement pour la chirurgie.

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Naissance de la médecine algérienne

La médecine en Algérie pendant la période Ottomane (1516-1830)

Au cours de cette période qui s'étendit de 1516 (arrivée des frères Barberousse) jusqu'à 1830, trois médecines se sont côtoyées.
Chacune d'elle adaptée à la population à laquelle elle s'adressait : La médecine européenne réservée aux captifs en grande partie européen, était dispensée dans les hôpitaux qui furent érigés dans les bagnes...

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Histoire de l'Algérie médicale : Naissance de la médecine algérienne


Femmes et médecineEnvoyer cette page par e-mail Ajouter cette page à mes favoris

Par le Professeur J.M. BELKHODJA

Professeur J.M. BelkhodjaLe corps médical algérien est aujourd'hui largement féminisé. Dans le secteur public, toutes filières et grades confondus, le taux de femmes est légèrement supérieur à la moitié : 50,93 % exactement selon les statistiques du ministère de la santé.
La santé est le domaine où la parité est atteinte, à la différence des administrations, des autres professions libérales, de l'industrie, des assemblées élues et des exécutifs.

Avant de parvenir à ce résultat, combien positif dans le domaine de la santé, voyons le chemin parcouru par les algériennes.

La période coloniale

A la période coloniale, elles ont d'abord investi les professions paramédicales et la première sage-femme a été diplômée vers 1910, suivie par d'autres sage-femmes, des infirmières et des assistantes sociales.

Il faut attendre les années 40, et la seconde guerre mondiale pour voir la première femme médecin, le docteur Aldjia Inoureddine (madame le professeur BENALLEGUE), reçue au concours de l'internat des hôpitaux d'Alger, triomphant du numerus ethnique et sexiste, inavoué mais réel.

Dans les années 50, à la faculté de médecine d'Alger, sur une trentaine d'algériens étudiants en médecine, les jeunes filles ne dépassaient pas la dizaine. Par ordre d'ancienneté et sous réserve de l'imprécision possible des souvenirs, c'étaient Myriem Belloucif (madame LARBAOUI) et Nefissa HAMOUD (madame le professeur LALIAM) puis Marie Moatti (mademoiselle le professeur MOATTI) et moi-même (madame le professeur J.M. BELKHODJA), Louisa AIT KHALED (madame ISSAD), Baya Roumane madame KHERBOUCHE), Rose Ait Kaci (madame AIT OUYAHIA) Sadia BENHABYLES, Suzanne Larribère (madame le professeur BENABDELLAH) auxquelles il faut ajouter, en pharmacie Malika Mefti (madame KHENE).

L'accès à la carrière hospitalo-universitaire demeurait difficile et seules deux d'entre-nous accédèrent à l'internat des hôpitaux.

Le déclenchement de la révolution algérienne en 1954 allait bouleverser les projets de carrière pour celles qui s'engagèrent dans la lutte du FLN-ALN.

Nefissa HAMOUD quitta son cabinet de la rue de la Lyre pour rejoindre la wilaya III, et apporter ses soins aussi bien à la population qu'aux djounouds. Elle fut arrêtée, dans un convoi en route vers la Tunisie et au cours de l'accrochage, Raymonde Peschard, assistante sociale, tomba, armes à la main.

La bataille d'Alger (février-mars 1957) entraîne l'arrestation des militantes de la zone autonome : Marie Moatti, Malika Mefti et moi-même. Je ne pense pas faire erreur en estimant que toutes les algériennes praticiennes ont aidé la révolution par des soins, des envois de médicaments au maquis, des livraisons...

En ce qui me concerne, après un passage à la villa "Susini" (*centre de torture de l'armée française) et la prison Barberousse (Serkadji actuellement), j'ai pu rejoindre la Tunisie où le service sanitaire était organisé d'abord par la base ALN-FLN, puis par le gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA). Avec mes collègues hommes, dont le regretté Bachir Mentouri, nous avons exercé dans les hôpitaux tunisiens dont une partie était réservée, effectué des missions aux frontières, pris en charge des combattants réformés. Avec d'autres femmes algériennes, nous avons supervisé l'orientation de jeunes filles, venues du maquis, vers une formation complémentaire, souvent paramédicale.

An début du mois de mai 1962, alors que l'OAS poursuivait ses exécutions malgré le cessez-le-feu, je suis rentrée dans la zone autonome d'Alger, avec le docteur Alice Cherqui, qui avait auparavant rejoint Tunis. Tout en consultant la population civile du quartier de Belcourt au niveau des dispensaires existants, nous avons pu rapidement opérer au sein de la clinique Albert de Meun (actuellement clinique Naima) remise au FLN par son propriétaire de l'époque. En effet, les victimes d'attentats de l'OAS et l'ensemble des algériens n'étaient pas en sécurité à l'hôpital Mustapha d'Alger. Nous étions plusieurs médecins algériens, amis, je dois citer le professeur Jean-Pierre GAUTRAY venu tout particulièrement nous aider et qui n'est plus parmi nous.

L 'Algérie indépendante

Après l'accord de paix FLN-OAS de juin 1962 et le referendum du 5 juillet, les médecins algériens son retournés dans les hôpitaux. Madame LALIAM, MOATTI et moi-même avons opté ultérieurement pour une carrière hospitalo-universitaire dans la spécialité de gynécologie-obstétrique. Ce choix n'était pas le fait du hasard pour des militantes étant essentielle pour la femme algérienne, victime d'une forte mortalité maternelle et néo-natale. Nous pouvions ainsi investir un domaine, jusqu'alors chasse gardée masculine, en raison de sa forte connotation chirurgicale. Nous avons aussi développer les aspects sociaux et préventifs de la spécialité. Nos maîtres, les professeurs Bonnafos, Ezes, Jahier, s'ils étaient réticents au départ, n'ont pas tardé à nous faire confiance.

Parallèlement nous avons contribué à la création du premier ''Centre National de Régulation des Naissances'' à l'hôpital Mustapha, notamment grâce à l'action de madame LALIAM, alors présidente de l'Union Nationale des Femmes Algériennes (UNFA). Ce centre a mobilisé de nombreuses énergies féminines : sage-femmes, assistantes sociales, infirmières et a entraîné l'adhésion de la majorité de la population. Il devait être suivi de plusieurs autres et permettre la réalisation de programmes nationaux qui méritent une étude plus approfondie dans le cadre de l'histoire de la médecine algérienne.

Pour le professorat, madame BENALLEGUE était, là encore, la première reçue à l'agrégation dès 1962. Elle allait donner à la pédiatrie algérienne un renom international.

Par la suite mademoiselle MOATTI et moi-même accédaient au professorat et à la chefferie de service de gynécologie-obstétrique. Dans les années 70 sur les chefs de service de la spécialité, il y avait 3 femmes (*pour un seul homme : le professeur AIT OUYAHIA). La proportion aujourd'hui s'est considérablement inversée.

Parmi ces premières femmes médecins, madame BENABDELLAH et madame AIT OUYAHIA optèrent pour la pédiatrie ; la première devint professeur, chef de service, la seconde, elle aussi de rang magistral, a été trop tôt enlevée à notre amitié par la maladie. Madame LARBAOUI exerce à Sétif, madame ISSAD et madame KHERBOUCHE à Alger, madame BENHABYLES a été directeur de la santé de la wilaya d'Alger et inspecteur au ministère de la santé. Les pionnières de la médecine algérienne ont eu un parcours professionnel bien rempli.

Médecine et femmes

Dès l'indépendance, les étudiantes algériennes se sont inscrites en masse à l'université et particulièrement en sciences médicales. La longueur des études, l'hostilité familiale aux gardes de nuit ne les ont pas découragé.

Actuellement s'il existe une majorité de femmes en pharmacie et en chirurgie dentaire, à l'intérieur même du corps médical, les femmes médecins généralistes sont plus nombreuses que les hommes, plus de 50 % dans les secteurs sanitaires, plus de 60 % dans les CHU et EHS (*établissement hospitalier spécialisé). Elles sont davantage concentrées dans les villes grandes et moyennes sans doute pour des raisons de logement, de transport et de responsabilités familiales. Dans le secteur privé le pourcentage total de femmes dépasse également les 50 % mais lorsqu'on aborde le domaine hospitalo-universitaire proprement dit, la proportion diminue rapidement :

Plus on s'élève dans la hiérarchie, moins il y a de femmes : certes comparé à ceux des pays développés, ce pourcentage est des plus appréciable et nettement supérieur dans d'importantes spécialités.

On doit également souligner que deux collègues ont été ministres de la santé : madame LALIAM et madame MENTOURI CHENOUF mais leur mandat a été très court.

Pour écrire l'histoire présente de la médecine algérienne, il faudra, sans doute, consacrer une recherche spéciale à nos collègues assumant des responsabilités dans les conseils scientifiques, les DAPM, les comités pédagogiques, les instituts, les sociétés scientifiques, les syndicats médicaux, les conseils de déontologie etc.

Pour conclure, souhaitons simplement maintenir cette parité hommes-femmes dans la médecine, car l'expérience montre que la prédominance de l'un ou l'autre sexe est source de dysharmonie. Souhaitons aussi que les femmes accèdent davantage au sommet de la hiérarchie en médecine comme ailleurs. Souhaitons enfin que cet article limité, imparfait dont les seules sources bibliographiques sont les souvenirs puisses inciter nos historiens à s'intéresser à la contribution des femmes au développement de la médecine en Algérie.

* les remarques en italiques à l'intérieur du texte sont du Pr. ABID

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