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Responsable éditorial :
Professeur Larbi Abid
Des médecins cubains en Algérie
Note du 14/11/2019 17:46:32.
Le 1er Prix « Tedjini Haddam » décerné au Pr Jean-Paul Grangaud
Note du 05/11/2019 11:03:27.
Ouverture des inscriptions au Certificat de sur-spécialisation en hépatologie, gastro-entérologie et nutrition pédiatrique
Note du 30/07/2019 16:07:29.
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Le 14 décembre 1975 a disparu prématurément, à l’âge de 33 ans, notre ami Djamel BENBELKACEM. Cette disparition prématurée est venue interrompre une carrière pleine de promesses. Il effectue ses études primaires à Oued Zenati où il est né, puis poursuit ses études secondaires à Constantine et à Annaba. Une grave affection l’oblige à préparer seul son probatoire avec succès. Il se destine à la médecine et entre à la faculté d’Alger en 1961. Dès 1963, il est admis au 1er concours d’externat des hôpitaux d’Alger. Interne provisoire au concours de 1964, il est définitivement admis au concours de 1966 et opte immédiatement pour la chirurgie.
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Au cours de cette période qui s'étendit de 1516 (arrivée des frères Barberousse) jusqu'à 1830, trois médecines se sont côtoyées.
Chacune d'elle adaptée à la population à laquelle elle s'adressait : La médecine européenne réservée aux captifs en grande partie européen, était dispensée dans les hôpitaux qui furent érigés dans les bagnes...
Par le Dr. L. Benia. Ophtalmologiste
C’est avec tristesse et émotion que nous avons appris le décès du Professeur Mohamed Aouchiche, qui nous a quitté jeudi 30 juin 2011 à l’âge de 95 ans après une longue vie de labeur et de dévouement.
Il a été inhumé dans le carré musulman du cimetière de Fort Myers (Floride-USA). Il m’appartient, en tant qu’un de ses nombreux élèves et amis, de rappeler sa brillante carrière d’ophtalmologiste. Le Pr M. Aouchiche est né en 1916 dans la région de Bordj Bou Arréridj. Après des études primaires et secondaires, il entame en France des études médicales. En 1943, il est reçu au concours d’Internat en Médecine des Hôpitaux de Marseille. Il soutient sa thèse de Doctorat en Médecine en 1944. Au bout de 2 années, il accède au rang de chef de clinique d’ophtalmologie titulaire à Marseille. En octobre 1958, il est reçu au Concours d’agrégation d’ophtalmologie à Paris et devient le premier professeur agrégé algérien. En 1959, il crée le premier service d’ophtalmologie de l’Afrique de l’Ouest à Dakar (Sénégal), qu’il dirige jusqu’en 1962. Son portrait est à ce jour accroché au CHU Aristide Ledantec de Dakar.
A l’indépendance, il préfère rentrer en Algérie, renonçant à une situation confortable et stable dans l’ex-métropole. Le Pr M. Aouchiche se vit confier, au cours de sa longue et féconde carrière, d’innombrables fonctions.
Dès son arrivée, il fût appelé à diriger la Clinique d’Ophtalmologie du CHU Alger, avec comme collaborateurs Dr Djennas, Dr Smati, Dr Margaillan, Dr Boyer, Dr Bouayad, Dr Maïza, Dr Mostefaï et Dr Laliam. En 1962, il est nommé Directeur de l’Institut du Trachome, puis Professeur Titulaire de la Chaire d’Ophtalmologie Intertropicale. Il élabore dans l’enthousiasme des premières années d’indépendance la conception d’un Service Universitaire d’Ophtalmologie moderne qu’il dirigera de 1962 à 1992 et auquel il intégra une unité de recherche en trachomatologie.
Au lendemain de l’indépendance et après le départ massif des médecins français, il devait avec ses principaux collaborateurs relever plusieurs défis :
Ses connaissances, son dévouement et son sens de la mesure lui valurent de nombreuses distinctions honorifiques et d’être membre de plusieurs sociétés et organisations internationales d’Ophtalmologie. En 1964, il devient membre du Comité Permanent du Congrès Afro-Asiatique d’Ophtalmologie. En 1968, il est élu membre du Conseil d’Administration de la Ligue Internationale de Lutte contre le Trachome et obtient en 1973 la Médaille d’Or Chibret du Trachome. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’inscrit au Tableau des Experts du Trachome en 1974. En 1976, il est président fondateur de la Société Algérienne d’Ophtalmologie (1976-1984). Il préside en 1978 la Société Panafricaine d’Ophtalmologie, et en 1980 la Ligue Africaine contre le Glaucome. Depuis 1962, il est membre du Conseil d’Administration de la Société Française d’Ophtalmologie. Le Professeur M. Aouchiche a réalisé de nombreux travaux scientifiques (près de 200 publications). Beaucoup furent consacrés au trachome dont il était devenu un de meilleurs spécialistes au monde. Il a également publié sur le glaucome, le ptérygion, les pathologies oculaires au Maghreb, les tumeurs de l’orbite, les parasitoses.
Il a participé à la rédaction de plusieurs rapports : Anatomie du Chiasma Optique (Société Française d’Ophtalmologie), le Glaucome chez le trachomateux (Ligue Internationale Contre le Trachome), les Tumeurs de l’orbite chez l’Enfant (Congrès Afro- Asiatique Tokyo 1972), la traumatologie oculaire (Congrès Afro-Asiatique Tunis 1980), les Parasitoses Oculaires (Rapport de la Société Française d’Ophtalmologie 1985). Il a mené de nombreuses campagnes de dépistage et de lutte contre le trachome et contre le glaucome à travers les wilayas du Sud et en Kabylie. Indépendamment de ses publications personnelles, le Pr Aouchiche a contribué à l’élaboration de nombreuses thèses de doctorat en médecine.
En 1992, il prend sa retraite de Chef de Service, et en 1995 il rejoint son fils, Dr Rachid Aouchiche, éminent neuro-ophtalmologiste installé en Floride (USA). Le Pr M. Aouchiche était un excellent praticien. Il soigna avec dévouement, compétence, respect et humanisme des milliers de malades dont beaucoup gardent un excellent souvenir et lui témoignent encore leur profonde reconnaissance. Il a formé de nombreux ophtalmologistes qui lui sont restés attachés par une admiration et une estime profondes. La finesse de ses examens, la précision de son enseignement clinique et sa maîtrise des techniques opératoires furent hautement appréciées par tous ses disciples et ses collaborateurs. Il a eu la satisfaction de voir plusieurs d’entre eux accéder à de hautes fonctions universitaires et de continuer son œuvre. Une de ses autres grandes qualités fût aussi l’intérêt et l’amitié qu’il portait à ses confrères et à ses élèves. Le Pr Aouchiche était aussi très cultivé et employait ses loisirs à la connaissance des arts et à la pratique et à la promotion du golf qu’il contribua à vulgariser à Alger.
La mémoire du Professeur Aouchiche persistera en exemple impérissable dans la galerie des Maîtres qui ont marqué l’Ophtalmologie Algérienne, à l’instar des Professeurs Bouayad, s. Chibane, m. Djennas, d. Hartani, m. Kebbab, m. Laliam, h. lazreg, r. Maïza. L’Algérie officielle (ministère de la Santé, ministère de l’Enseignement Supérieur, Conseil de l’Ordre) se grandirait à honorer les figures emblématiques, telles que le Pr Aouchiche qui ont noblement servi leur pays et qui ont porté si haut les couleurs de la Médecine et de l’Université Algériennes. Ayant bien connu le Pr Aouchiche, je pense que le plus grand hommage que ses disciples et ses confrères puissent lui rendre c’est de transmettre à leurs élèves sa passion pour la médecine, pour l’ophtalmologie et pour l’Algérie. Puisse Dieu le recevoir dans Sa Clémence. La lumière qu’il a rendue à des milliers de patients éclairera sa dernière demeure.
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