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Le matin | Maroc | 26/05/2006
Vu le coût exorbitant engendré par les pathologies cardiaques, ne pensez-vous pas qu'il serait mieux de développer davantage le volet prévention ?
Il est clair qu'aujourd'hui le rhumatisme articulaire aigu continue à constituer le principal pourvoyeur des maladies des valves cardiaques. Nous avons beaucoup à faire au niveau de la prévention. On ne répétera jamais assez que les angines doivent être traitées énergiquement avec de la pénicilline à 8 DH, sinon elles peuvent déclencher le rhumatisme articulaire dont le traitement peut coûter 2.000 DH ou qui peut être opéré à 30 ou à 50.000 DH. Mais je pense que le ministère de la Santé se penche sur la question.
Nous devons réunir nos forces pour faire de la prévention cardiovasculaire parce qu'il ne faut pas oublier que le tiers de la population, qui est en train de vieillir et de s'occidentaliser, souffre d'hypertension, que l'autre tiers fume et que 29% ont l'hypercholestérol. Nous avons de plus en plus d'infarctus du myocarde, d'accidents vasculaires cérébraux et de plus en plus de ce qu'on appelle les maladies occidentales. Nous devons mener un vrai combat contre le tabac, l'obésité et le surpoids en exhortant la population à bouger plus et à manger moins.
La cardiologie se porte bien au Maroc. Pensez-vous qu'il s'agit d'un choix stratégique du ministère de la Santé ?
C'est un excellent choix du ministre parce que les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité dans le monde et au Maroc. Les principales urgences aujourd'hui sont celles cardiovasculaires. D'autre part, la cardiologie a bénéficié d'une façon extrêmement importante de la technologie moderne : techniques d'imagerie, de scanner, de résonance magnétique nucléaire, de dilatation du cœur par les sondes, de cathétérisme cardiaque, d'intervention non chirurgicale. Le Maroc suit ces avancées technologiques.
Je peux vous dire sans risque de me tromper que la plupart des interventions se font chez nous : pontages, dilatation valvulaire, rythmologie moderne… On n'envoie presque plus de patient se faire opérer à l'étranger. Aussi bien le secteur privé que le secteur public prodiguent des soins de qualité.
Il n'y a pas de concurrence entre les deux. Mais le problème reste, encore une fois, l'accès des patients aux soins. Et c'est là où on souscrit à l'INDH. 15% des gens son mutualistes, maintenant avec l'AMO, 30% ont une assurance maladie. Alors si on mène une réflexion dans ce sens, et que les mécènes nous accompagnent, nous pourrons faire profiter les patients d'une médecine de qualité.
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