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Le quotidien d'Oran | Algérie | 26/12/2007
«Imaginez un malade qui doit impérativement consulter un médecin. Il doit au préalable chercher une feuille de maladie à la Cnasat, qu'il doit faire signer par le médecin traitant puis par le pharmacien. Si les feuilles de maladie ne sont pas disponibles, le maladie ne peut pas acquérir les médicaments aussi bien dans le cadre du tiers payant que dans celui des malades chroniques: il sera contraint de payer ses médicaments avant de refaire, s'il est rétabli évidemment et s'il est tenace, le parcours, à savoir se débrouiller la feuille de maladie au niveau de la Cnasat, la faire signer par son médecin et le pharmacien, avec tous les embarras y afférents», dira cet assuré social. Avant d'ajouter: «Mais pardieu, il ne faut pas être un génie pour deviner que la meilleure solution, c'est de distribuer ces feuilles de maladie aux médecins directement, c'est tellement plus simple...».
«La pénurie est étrangement devenue dramatique ces derniers temps, durant lesquels, dira ce chef de centre, j'ai à plusieurs reprises attiré l'attention de la direction sur la maigre quantité de feuilles de maladie qui nous est allouée mensuellement par rapport au nombre de malades. «Comment voulez-vous qu'avec 8.000 imprimés on peut faire face à 22.000 demandeurs de remboursement par mois en moyenne ?», dira-t-il.
Au centre de la Cnasat, la tension est telle que des «prises de becs» et des «coups de gueule» sont devenus monnaie courante entre les malades et les préposés aux guichets, aussi bien quand celles-ci sont indisponibles que lorsqu'elles sont disponibles (mais en faible quantité), car il n'est distribué qu'une feuille par personne. Même des cas de menaces physiques ont eu lieu et c'est généralement grâce à l'intervention du chef de centre que ces altercations finissent sans accrocs. La chaîne et l'outil tranchant en possession du responsable du centre, qui allaient être utilisés par des assurés mécontents, illustrent bien l'urgence d'un redressement de la situation aussi bien relatif à la disponibilité des documents, au cadre qui est pour le moins hostile par son espace sombre et son climat impersonnel et au personnel, du moins pour le principal centre de Maghnia, où l'on relève curieusement l'absence d'agents de sécurité.
Par Cheikh Guetbi
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