D’après elle, « nombreux sont les patients qui nous arrivent ici avec un poids de 3 kg (quantité des impuretés diffusibles dans le sang d’un insuffisant rénal), ce qui entraîne indubitablement le risque de décès. Mais si les malades respectent leur régime alimentaire et se résignent à ne pas boire surtout l’alcool, leur vie sera épargnée ! », conclut-elle, avant d’ajouter : « Heureusement, leurs familles ne les abandonnent pas ». De leur côté, les patients reconnaissent impuissamment cette réalité mais ils avancent les raisons. « Comment puis-je vivre normalement et répondre aux exigences trop dures de ma maladie, avec une somme de misère de 3000 DA que les autorités me versent à chaque fin de mois ? Avec la cherté de la vie, impossible de s’en sortir ! », s’exclame un jeune patient.

Selon eux, les pouvoirs publics, qui ont mis à leur disposition la prise en charge médicale au niveau de quelques centres d’hémodialyse, doivent accompagner cette volonté par une meilleure politique sociale pour cette catégorie de malades qui souffrent énormément. Par ailleurs, le chef de service déplore quelques difficultés, comme l’exiguïté des lieux. « Nous avons deux appareils qui sont à l’arrêt faute d’espace ! », déclare-t-il. Mais cette situation est due à ce que « cet endroit n’ait pas été conçu au préalable pour contenir ce service, nous avons dû le transformer », nous a répondu le directeur de l’hôpital, Dr Menad. Un problème se pose au niveau de la pharmacie en raison de son étroitesse. « Elle ne peut même pas contenir la commande de la semaine en matière de médicaments et les produits de consommation des hémodialyses », regrette le chef de service. Toutefois, le directeur est confiant et se dit prêt à pallier toutes les lacunes qui sont signalées ici et là au niveau de tous les services de l’hôpital. A cet effet, des travaux ont été engagés et toucheront principalement la réfection extérieure et intérieure et les blocs opératoires.

Madjid Talbi