Toujours est-il qu'arrivé le jour fatidique de la consultation ce n'est guère le bout du tunnel pour le malade puisqu'il doit encore attendre des heures et des heures pour enfin voir son tour arriver. Le médecin en question visiblement débordé par le flux des malades qui le sollicitent a avoué qu'il n'a pas pu trouver encore la bonne astuce pour éviter une attente aussi longue à ses malades. Cette situation est presque vécue de la même manière dans l'autre cabinet de cardiologie qui se trouve à la cité «Camp Chevalier» où il est, certes, plus facile d'avoir un rendez-vous de consultation mais aussi faut-il toujours s'armer de patience avant de voir son tour arriver.

Des malades rencontrés dans l'un de ces deux cabinets n'ont d'ailleurs pas caché leur mécontentement pour ces longues attentes qui accentuent, selon l'un d'eux, leur malaise, reconnaissant que c'est l'insuffisance des cardiologues dans cette wilaya qui les a soumis à toute cette pression.

Ceci dit, ces deux cardiologues sont également soumis au «harcèlement» des médecins généralistes de toute la wilaya qui leur envoient leurs malades soit pour un simple avis ou carrément pour une prise en charge.

Cette situation n'est toujours pas de nature à soulager l'état de santé du malade qui traîne de surcroît, une pathologie cardiaque le plus souvent lourde à porter. Toutefois, pour éviter toutes ces longues attentes Constantine reste une destination que certains malades particulièrement, ceux d'El-Milia, privilégient.

Mais là aussi d'autres problèmes peuvent surgir devant le pauvre malade, à commencer par les soixante-dix kilomètres à parcourir dans des conditions pas toujours faciles pour un cardiaque sans prendre en considération le risque d'être confronté aux mêmes scènes d'attente.

Ce parcours du combattant est porté tel un fardeau qui s'ajoute aux soucis de santé du malade qui doit, dans ces conditions avoir des nerfs d'acier pour ne pas craquer et sombrer dans l'impatience et le désespoir pour pouvoir prendre son mal en patience.

Par A.Zouikri