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Le matin | Maroc | 03/04/2024 | Lire l'article original
La reprise du taux de fécondité enregistrée au Maroc depuis 2019 devrait continuer cette année, selon une étude-analyse de Policy Center For The New South (PCNS). Toutefois, l'étude conclut qu'il est encore tôt pour se prononcer clairement sur le caractère permanent ou temporaire de cette évolution qui ne signifie pas un retour à une forte fécondité.
"L’évolution récente de la fécondité au Maroc : changement dans la continuité" est le sujet de l'une des dernières études réalisées par Policy Center For The New South (PCNS). Signée par Aziz Ajbilou Karim El Aynaoui, cette étude propose une analyse des données disponibles sur le taux de fécondité au Maroc avec une projection sur l'évolution attendue à court et moyen termes. Une projection élaborée en tenant compte du contexte économique et social relatif notamment à l'employabilité des femmes.
"En utilisant des données, disponibles, provenant des recensements et enquêtes réalisés par le Haut- commissariat au plan (HCP), le ministère de la Santé, et l’Observatoire national du développent humain (ONDH), cet article se propose d’étudier les changements dans le temps connus par la fécondité au Maroc", note le document. La tendance qui se dégage de l’évolution récente de ce phénomène est qu’il enregistre, depuis 2010, une sorte de stagnation, voire une légère reprise. Une tendance qui semble être un peu plus prononcée dans les villes, puisque la fécondité des citadines, qui avait atteint 1,8 enfant par femme en 2010, a enregistré 2,2 enfants par femme en 2019. En revanche, en milieu rural, la fécondité a continué à baisser jusqu’à 2014 pour atteindre 2,5 enfants par femme. Elle marque, ensuite, une légère reprise pour atteindre 2,7 enfants par femme en 2019.
Cette reprise a été accompagnée d’une baisse de l’âge au premier mariage chez les femmes. Une baisse observée aussi bien chez les femmes instruites que chez les moins instruites, chez celles qui habitent en milieu urbain que celles qui habitent en milieu rural. Avec un taux de prévalence contraceptive qui avoisine les 70 %. Selon les dernières données disponibles, cette nouvelle tendance de l’un des facteurs déterminants de la fécondité, qui est l’âge au premier mariage, n’a pas manqué d’influencer le comportement procréateur des couples en faveur d’une légère augmentation de leur fécondité. "Ce qui est surprenant, c’est que cette reprise de la fécondité se fait parallèlement à une expansion de la scolarisation chez les filles. Une expansion qui se heurte, en revanche, aux freins liés à l’accès des femmes à l’exercice d’une activité économique en dehors de la sphère familiale. Cette situation pourrait être à l’origine de la baisse de l’âge au premier mariage et, par conséquent, de la reprise observée en matière de fécondité", notent les auteurs de l'étude.
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