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Horizons | Algérie | 17/01/2024 | Lire l'article original
Avec l’avènement et le développement des biotechnologies, les sciences du vivant et de la santé ont subi d’énormes bouleversements permettant à l’homme de mieux comprendre les énigmes de la vie, le langage génétique, le transformer même ou l’orienter. Mais ces avancées peuvent entraîner des risques de dérives effrayants.
« Souvent le génie de l’homme peut engendrer des dépassements en occultant le respect de la vie fondée sur la morale, d’autant qu’il est capable, aujourd’hui, de recomposer des espèces végétales et animales », a prévenu, mercredi à Alger, le Pr Chafia Touil Boukoffa, membre fondateur de l’Académie algérienne des sciences et des technologies (AAST), lors d’un workshop autour de l’éthique et de la bioéthique (étude des problèmes moraux que soulèvent la recherche et les techniques biologiques et génétiques).
Et d’ajouter : « Des progrès qui suscitent des questions essentielles et existentielles, impliquant obligatoirement un regard permanent et étroit sur l’éthique locale, universelle, les religions, les cultures et les législations. D’où la tenue de ce workshop organisé à l’initiative de l’AAST, car ces questions affectent nos certitudes et nos convictions ». L’homme est-il devenu l’ingénieur de l’homme? Une question complexe, selon elle, universelle et métaphysique que nos académiciens, théologiens, universitaires et chercheurs sont appelés à démêler.
« Dans ce contexte, nous sommes appelés à débattre de l’éthique autour des recherches scientifiques dans le prélèvement des cellules souches pluripotentes sur l’embryon humain, par exemple, dans les bio-banques, le clonage, l’édition génomique, la cryo-préservation des embryons, la transplantation d’organes et la thérapie génique », signale-t-elle. Un débat qui doit être soumis, d’après elle, à une concertation multidisciplinaire, voire transdisciplinaire engagée par des comités de bioéthique dynamiques, incluant des réflexions scientifiques, philosophiques, religieuses, sociétales, juridiques et les codes universels de la bioéthique. «Le respect des juridiques dans ces domaines ne peut à lui seul garantir l’acceptabilité d’un projet de recherche : un questionnement bioéthique est nécessaire avant la mise en œuvre de chaque projet de recherche. C’est pour cette raison que tout projet de recherche conduit sur le vivant doit être soumis à une analyse approfondie, concertée et recevoir un avis du comité de bioéthique avant sa mise en œuvre», affirme-t-elle. Ce qui nécessite, en son sens, le lancement d’une réflexion sur la mise en place de comités nationaux de bioéthique dans notre pays, avec une composante multidisciplinaire dans les institutions d’enseignement supérieur, de santé et de recherche.
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