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Vaccination de la femme enceinte contre le virus A (H1N1) : plus qu’une obligation, une urgence

La presse | Tunisie | 13/12/2009

La Tunisie est parmi les premiers pays à faire l’acquisition du nouveau vaccin. Ce dernier est d’une qualité irréprochable. 10% des cas de contamination hospitalisés sont des femmes enceintes, présentant des cas jugés graves et nécessitant des soins intensifs, voire une réanimation lourde. La femme enceinte est cinq fois plus vulnérable au virus A (H1N1). Contaminée, elle voit le risque d’un accouchement prématuré quadruplé.

Retarder au maximum la pandémie du virus A(H1N1) était depuis la saison estivale l’objectif majeur du système sanitaire qui a mis en place un programme de prévention et pris les dispositions nécessaires pour détecter les éventuels cas de contamination et les traiter par le biais de médicaments appropriés. Aujourd’hui, favorisé par un climat hivernal, ce nouveau virus s’est propagé d’une manière notable. Là encore, toutes les précautions ont été prises par l’Etat. La Tunisie est, en effet, parmi les premiers pays à faire l’acquisition du nouveau vaccin. Ce dernier est d’une qualité irréprochable. Et malgré la multiplication des actions d’information et de sensibilisation quant à l’indispensable prévention contre la contamination et la prolifération du virus A (H1N1), bon nombre de Tunisiens se montrent réticents face à la vaccination.

Cette réticence, qui s’explique généralement par l’incertitude quant à la composition dudit vaccin, élaboré dans la précipitation et l’urgence, n’a toutefois aucun fondement. Bien au contraire, la vaccination s’avère, pour certaines catégories cibles, une urgence. Parmi les personnes les plus concernées par l’urgente vaccination contre le virus A(H1N1) figurent les femmes enceintes, dont le système immunitaire est remarquablement atténué. Faut-il donc fuir la vaccination par crainte d’avoir des effets indésirables inexistants ? Ou croire au progrès scientifique et se soumettre au vaccin pour sauver sa vie et celle de son enfant ? Sachant que, jusqu’ici, il a été enregistré en Tunisie 8 cas de décès dû à la grippe A(H1N1), le dernier en date, à déplorer, concerne une femme enceinte âgée de 26 ans, indique-t-on au ministère de la Santé.

Il faut dire qu’il n’y a pas vraiment lieu d’hésiter entre ces deux possibilités. Cependant, et pour convaincre les femmes enceintes quant à l’impératif de se faire vacciner contre le virus de la grippe porcine, Pr Hédi Khayri, président du Collège national de gynécologie obsétrique explique l’ampleur du risque qu’encourt la femme enceinte dans un contexte de pandémie A(H1N1).

En effet, les femmes enceintes sont classées prioritaires en matière de vaccination contre ce virus, et cette classification est loin d’être fortuite. Selon les données, fournies par Pr Khayri, la femme enceinte présente un terrain de vulnérabilité au virus fort important. "Elle encourt cinq fois plus de risque de contamination dite grave. D’ailleurs, 10% des personnes hospitalisées suite à une contamination du virus A(H1N1) sont des femmes enceintes présentant des cas estimés graves et nécessitant des soins intensifs", indique Pr Khayri.

La vulnérabilité excessive de la femme enceinte au virus de la grippe porcine revient essentiellement à la réduction de son système immunitaire durant la grossesse appelée également " sommeil immunitaire". D’autant plus que la capacité respiratoire chez la femme enceinte diminue remarquablement durant les 2e et 3e trimestres. "La toux représente l’un des symptômes de la grippe A(H1N1). A répétition, et avec un gros abdomen, la femme enceinte voit sa capacité respiratoire baisser. Cette situation physiologique constitue un climat favorable à la prolifération du virus. Elle quadruple même le risque d’accoucher prématurément", ajoute Pr Khayri.

Aussi, est-il impératif pour la femme enceinte de se faire vacciner contre le virus pour protéger son capital santé et atténuer au maximum le risque de mortalité aussi bien maternelle qu’infantile. Seul le vaccin est susceptible de renforcer son immunité afin qu’elle résiste bien au virus A( H1N1). Il est recommandé durant les 2e et 3e trimestres, mais aussi après accouchement. "Le vaccin est recommandé même après l’accouchement et ce, dans l’optique de protéger la mère mais aussi- et surtout- le nouveau-né contre une contamination qui pourrait être fatale", note le professeur en gynécologie obsétrique. Il ajoute que le vaccin peut être prescrit par le gynécologue pour les femmes enceintes qui sont au premier trimestre de leur grossesse et qui présentent des cas particuliers, notamment des maladies chroniques.

Un vaccin normalisé, sécurisé, sans risques notables

Il est important de souligner, par ailleurs, que la "phobie" qu’éprouvent certaines personnes mais aussi certaines femmes enceintes par rapport aux éventuels effets secondaires du vaccin n’est point fondée. Le Pr Khayri affirme que les vaccins approvisionnés par notre système sanitaire ne présentent aucun effet indésirable : "Les vaccins disponibles dans notre pays sont testés et jugés sans adjuvent, et donc sans mercure. Il y a lieu de préciser, en outre, que même en la présence d’adjuvent, voire de mercure dans la composition du vaccin, ce dernier peut être prescrit pour les femmes enceintes. Ils sont fabriqués par un laboratoire de très haut niveau et sont parfaitement conformes aux normes de qualité et de sécurité". Et d’ajouter que le seul effet indésirable qui puisse avoir lieu est limité à la seule sensibilité au niveau du site du vaccin, laquelle, d’ailleurs diminue aussitôt après.

La vaccination des femmes enceintes contre le virus A (H1N1) est plus qu’une obligation : une urgence, notamment dans un contexte national et international placé sous le signe de la pandémie. Se protéger contre un virus dangereux, voire mortel, pour ces catégories prioritaires doit être un réflexe. L’hésitation peut, hélas, être fatale.

D.BEN SALEM

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