Récemment, l’association vient de débarquer au collège de Ghzala, du gouvernorat de Bizerte, où un aréopage de médecins spécialistes a passé toute une journée au chevet des patients de la région et celle de Joumine, femmes et hommes à part entière. «Poids et tension pour vivre bien longtemps», tel a été le slogan phare de cette quatrième journée (bis) après celle organisée, en juin dernier, à Tripoli en Libye. Le message-clé n’est autre que dissuader les régimes alimentaires abusifs, vulgariser l’auto- prévention et susciter l’attention des habitants sur les éventuels risques majeurs du diabète, de l’obésité et de l’hypertension artérielle. Trois causes principales, si l’on peut dire, des atteintes des maladies cardiovasculaires. D’où, le dépistage précoce et la sensibilisation à tous ces fléaux du corps humain constituent bel et bien une arme de prévention sans pareil. Idem, le cheval de bataille de tous les temps.

Dès le petit matin, sous un soleil ardent, de multiples consultations ont été, ainsi, faites gratuitement par une trentaine de radiologues, ophtalmologues, gynécologues, cardiologues, diabétologues, nutritionnistes et bien d’autres spécialistes en néphrologie, échographie rénale et médecine interne. Accordées à quelque trois cents bénéficiaires aborigènes, ces consultations sont donc venues à bout d’examens et diagnostics des différents cas traités dont les plus difficiles ou ceux qui présentent des complications assez sensibles ont été, alors, adressés à l’hôpital de Bizerte, ainsi qu’autres services hospitaliers spécialisés de la capitale. Suivi permanent et soins urgents obligent. Car, comme l’a souligné Mme Néjia Ben Moussa, présidente de ladite association, 95% des cas d’hypertension sont encore idiopathiques (inconnus), ayant 30% de chance de développer un diabète. Alors que l’obésité représente 5% des causes rénales héréditaires et tumeur rénale, sans pour autant parler de tabagisme et de stress.

L’Almc n’a ménagé aucun effort pour communiquer largement ses objectifs si nobles et volontaristes, prêter main- forte aux plus démunis, leur prodiguer les soins dont
ils ont besoin et leur faire connaître les méfaits des maladies chroniques. Le tout dans une logique de sensibilisation et de prise de conscience. Rappelons, du reste, que des journées pareilles ont eu lieu, respectivement, à Korba en 2005, Zaouiet Jedidi en 2006 et à El Alia (Bizerte) en 2007. Prochain rendez- vous au cours de mars 2010 à Tataouine, à l’occasion des huitièmes journées de sensibilisation sur le cancer féminin, du sein et du col de l’utérus.

K. FerchichI