D’un autre côté, le recours à l’IRM en vue de détecter un cancer du sein est actuellement possible. Il peut devenir indispensable.

Par ailleurs, il est à noter qu’à un certain stade, la prévention s’avère synonyme d’intervention chirurgicale dite «intervention prophylactique» ou «mastectomie». Bien que cette solution soit la plus efficace en matière de prévention contre le cancer du sein ainsi que ses répercussions sur le métabolisme — une efficacité située aux alentours de 90% —, elle n’est pas dépourvue d’effets secondaires d’ordre psychologique. L’ablation partielle ou totale d’un sein constitue une véritable atteinte à la féminité (36% des femmes concernées l’affirment). Elle engendre, dans 25% des cas, des problèmes psychologiques liés à la sexualité du couple. Si 19% des femmes ayant subi une mastectomie se déclarent insatisfaites des résultats, 70%, en revanche, sont heureuses d’oublier la terrible angoisse d’avoir un cancer du sein.

Il est à souligner que la réalisation d’une mastectomie implique l’intervention de toute une équipe multidisciplinaire de spécialistes complémentaires. Aussi, cette opération n’est possible que pour les personnes ayant une espérance de vie supérieure à 15 ans. Les spécialistes français mettent l’accent sur la nécessité de proposer à la patiente une reconstitution mammaire immédiate. Les patientes doivent bénéficier en outre d’une information complète portant sur les étapes de l’opération, les résultats escomptés et les éventuelles séquelles. Pour faire face à l’angoisse qui en résulte, un appui psychologique s’avère incontournable.

D.B.S.