Le président de l'Université virtuelle M. Houcine Chebli affirme au cours d'un entretien avec notre journal que cette opération couronne un effort de plusieurs années et concrétise la volonté de l'Université de contribuer à la formation des apprenants dans divers domaines et notamment ceux qui n'ont pas la possibilité matérielle d'assister physiquement à des cours universitaires. «Nos formations concernent en premier lieu les étudiants inscrits dans des universités tunisiennes mais également les enseignants intéressés par l'approfondissement de leurs connaissances dans des domaines particuliers. Nos formations sont également destinées à tous ceux qui désirent suivre des formations continues dans le cadre de leurs professions. Ces cours sont pris en charge par leurs entreprises».

Comment peut-on évaluer cette expérience après sept ans ? Le directeur de l'Université Virtuelle affirme : «Sept ans après le démarrage de l'UVT l'on peut dire que l'expérience est véritablement enrichissante. Elle a introduit une nouveauté dans l'espace universitaire. Nous gérons plutôt la qualité des contenus, et de l'encadrement de la technologique. Nous avons sensibilisé un grand nombre d'enseignants dans le domaine technologique et de la formation à distance. Nous sommes en train de suivre cette action et nous proposons de dispenser des formations modulaires au profit des enseignants de toutes les universités tunisiennes. La plupart des universités ont donné leurs accords pour la concrétisation de ce projet».

Quels sont les projets immédiats de l'UVT ? «Nous préparons actuellement un master professionnel en logiciels libres. Nous avons reçu plusieurs candidatures. C'est un domaine innovant où l'on apprend beaucoup. Mais qui nécessite un travail en profondeur. Nous avons effectué des avancées importantes dans le domaine de la formation à distance mais la culture numérique des apprenants doit suivre. Il est important de posséder une culture numérique pour percer dans le domaine. Je vous cite l'exemple d'étudiants ou même d'enseignants universitaires qui ne possèdent pas encore d'e-mails. Il faut avoir les bons réflexes. Beaucoup d'étudiants et même des enseignants universitaires n'ont pas d'adresses e-mail. C'est une question de culture qu'il faut forger progressivement», indique notre interlocuteur.

L'expérience tunisienne suscite l'intérêt de plusieurs pays et particulièrement le Maroc. «La qualité pédagogique relevée de l'enseignement à distance a suscité l'intérêt du Maroc, nous sommes en train de travailler en étroite collaboration avec le Maroc pour leur offrir notre expérience dans le cadre d'un partenariat».

Lotfi TOUATI