Au cours des dernières années, des progrès considérables ont été réalisés dans le domaine de l’épidémiologie et se sont traduits par une amélioration de la performance des outils de quantification de la virémie et une meilleure efficacité du traitement de l’hépatite. En Tunisie, le traitement classique des porteurs des hépatites A et B était basé, jusqu’à il y a quelques années, sur la prescription d’interférons alpha administrés par voie injectable. Ce dernier présente, toutefois, un inconvénient : son taux d’efficacité est estimé à seulement 20 à 25%, ce qui reste assez faible. Bien que le traitement soit très coûteux - l’Etat débourse en moyenne 20 à 25 mille dinars par porteur chronique d’hépatite - les Caisses assurent, de leur côté, la prise en charge d’un certain nombre de porteurs du virus de l’hépatite. Afin d’améliorer l’efficacité du traitement pour les porteurs chroniques d’hépatite, deux nouvelles molécules ont été introduites (il s’agit d’interférons pégylé administrés trois fois par semaine aux porteurs de l’hépatite), permettant d’élever le taux d’efficacité à 50% et de favoriser la progression vers la guérison.
Une réunion de consensus a été organisée récemment par la Société tunisienne de gastro-entérologie, présidée par le professeur Najet Bel Haj Brik, et qui a vu la participation de spécialistes qui ont émis des recommandations pour une meilleure prise en charge des porteurs chroniques des hépatites B et C. Ces recommandations seront soumises aux Caisses de sécurité sociale pour identifier les cas qui seront pris en charge.

I.HAOUARI