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Revue de presse

Journée mondiale du rein : "La protection du rein passe par la baisse de la tension artérielle" ; 30% des Tunisiens entre 30 et 70 ans souffrent d’hypertension artérielle

La presse | Tunisie | 10/03/2009

La Société tunisienne de néphrologie et la Société tunisienne de cardiologie et de chirurgie cardio-vasculaire ont organisé tout récemment à Tunis, en collaboration avec la Cnam, une conférence de presse à l’occasion de la Journée mondiale du rein. Ont pris part à cette manifestation, d’éminents néphrologues et cardiologues, dont le Pr Taïeb Ben Abdelkader, président de l’Association de néphrologie, Drs Moussa et Drissa, respectivement vice-présidente de la Société tunisienne de néphrologie, présidente de la Société tunisienne de chirurgie et de cardiologie vasculaire, outre les représentants de la Cnam, chargés de l’hospitalisation et du contrôle et de la convention relationnelle.

Pourquoi une Journée mondiale du rein ? Le Pr Ben Abdelkader souligne que la maladie rénale chronique avec d’autres maladies, telles que le diabète, l’hypertension artérielle sont actuellement un problème majeur, aussi bien pour les individus que pour la santé : "Les objectifs de cette journée sont la sensibilisation des individus, surtout ceux à haut risque de maladie rénale chronique, l’ incitation des professionnels de santé à la détecter précocement et les autorités de santé à mettre en place un programme de dépistage précoce et de prévention de la maladie rénale chronique", a-t-il indiqué.

Les statistiques relèvent dans ce contexte que plus de 7.500 individus vivent grâce à la dialyse et plus de 650 grâce à une greffe rénale. "Dans le monde, plus de 500 millions d’individus sont exposés à la MRC", indique encore le conférencier.
Chaque année, la MRC cause le décès précoce de plus de 12 millions d’individus suite à des maladies cardio-vasculaires associées. Plus de 1,5 million d’individus atteints d’insuffisance rénale chronique vivent grâce à la dialyse ou à la greffe rénale. "Le dépistage précoce et la prévention de la maladie rénale chronique permettent de réduire les décès précoces par cause cardio-vasculaire, de ralentir la progression vers l’insuffisance rénale chronique, en diminuant ainsi les besoins d’un traitement par dialyse ou greffe rénale et de réduire les dépenses de santé inhérentes à la MRC", a indiqué pour sa part Dr Ben Moussa. Et d’ajouter que "les causes pour la MRC sont les inflammations des reins, l’hypertension artérielle, le diabète, les calculs rénaux, les infections urinaires et les maladies héréditaires".

Les moyens de détection de la MRC, a indiqué l’assistance, sont simples : "Ce sont d’anodins examens des urines, du sang et par la prise de la pression artérielle. Les individus cibles sont les diabétiques, les hypertendus, les obèses, les personnes âgées de plus de 50 ans, les antécédents personnels de maladie rénale, les antécédents familiaux de diabète ou d’hypertension artérielle ".
La prévention de la MRC est basée sur le contrôle de la glycémie, des lipides dans le sang, de l’anémie, de la réduction de l’apport en sel, de l’exercice physique, l’arrêt du tabac, la lutte contre l’obésité, le contrôle de la pression artérielle et la réduction de la protéinurie grâce à des médicaments.

Cette journée est la 4e du genre. Elle est célébrée le 2e jeudi du mois de mars. Elle est organisée dans différents pays. Cette année, l’accent est mis sur la protéinurie (passage des protéines dans les urines). La maladie rénale est une maladie silencieuse. Elle évolue très rapidement. «Vu le danger de cette maladie, elle est placée cette année, sous le signe “Pour préserver tes reins, contrôle ta tension”». L’OMS indique qu’environ 972 millions de personnes souffrent d’hypertension artérielle dans le monde. Dans notre pays, ce taux est de 30% concernant la tranche d’âge allant de 35 à 70 ans.

Fatma Rassaa

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