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Revue de presse

Industries pharmaceutiques : Un secteur en plein essor

La presse | Tunisie | 09/01/2006

  • 45% des besoins couverts par la production locale
  • Grands efforts de l’Etat pour garantir un approvisionnement régulier du marché

Le secteur de la santé bénéficie d’un intérêt accru de l’Etat avec un budget allant crescendo. De 212 millions de dinars en 1988, il est passé à plus de mille millions de dinars en 2005, soit une multiplication par cinq. L’industrie pharmaceutique et l’approvisionnement en médicaments constituent un des aspects fondamentaux du secteur de la santé avec des encouragements de plus en plus importants aux unités et aux laboratoires de fabrication en vue de satisfaire le marché sur le plan de la quantité, tout en veillant au respect des normes internationales.

Les mesures incitatives décidées par l’Etat et les moyens de contrôle mis en place par les autorités concernées visent à garantir un approvisionnement régulier des hôpitaux et des officines privées.
A ce propos, «la garantie des médicaments pour le traitement des maladies chroniques constitue l’un des fondements de la politique sanitaire en Tunisie», comme l’a souligné le ministre de la Santé publique lors des débats budgétaires, au début du mois de décembre 2005, à la Chambre des Députés.
Le département de tutelle veille, par ailleurs, à maîtriser les coûts des médicaments dans le cadre d’une stratégie cohérente fondée, notamment, sur le recours aux appels d’offres internationales en vue d’obtenir des prix abordables.

L’industrie pharmaceutique en Tunisie, c’est uniquement quinze ans d’existence. En 1990, on comptait 3 unités de fabrication de médicaments, dont la Pharmacie centrale et l’Institut Pasteur, couvrant uniquement 7% des besoins. Aujourd’hui, nous passons à 27 unités, couvrant 45% en valeur et 55% en volume de la consommation locale. Bien entendu, la consommation des années 90 n’est pas celle d’aujourd’hui. Il y a eu entre-temps croissance démographique et augmentation du niveau de vie. La base a été multipliée par trois. A prendre en considération ces variables, la croissance du secteur serait de 120 à 150%. «C’est un signe de développement humain et non pas de maladie, que de voir la consommation des médicaments augmenter», affirme M. Maher Kamoun, président-directeur général de la Société des industries pharmaceutiques de Tunisie (Siphat) et président de la chambre syndicale du secteur, relevant de l’Utica. Il souligne que les plus grands consommateurs de médicaments au monde sont les Etats-Unis et le Japon, suivis de l’Europe. «Et la Tunisie se compare aux nouveaux pays membres de l’Union européenne à ce niveau».
C’est une évolution qui s’explique par trois raisons, selon le responsable de la principale unité de production.
Depuis l’Indépendance, le développement économique a été toujours accompagné d’un développement social et humain : éducation, émancipation de la femme et attention particulière à la santé. Pour ce dernier élément, il y a eu prolifération des dispensaires et des centres de soins de base, vaccination obligatoire, etc. La fabrication n’a pas suivi le mouvement et le gros des besoins en médicaments était importé. «La première raison est donc d’accompagner ce choix pour la santé par une production locale», explique notre interlocuteur.
La seconde raison consiste en la spécificité de l’activité. C’est un secteur à haute technologie, employant de hautes compétences. «On compte, jusqu’à fin 2004, 30.000 agents, dont 30% sont des diplômés».
Troisième et dernière raison : il s’agit d’un secteur moteur de l’économie qui entraîne des emplois indirects et anime d’autres activités, comme celles du carton, de l’emballage, du transport, de la recherche scientifique et de l’export.

Ce qui a changé
Tout simplement, le secteur a été ouvert à l’investissement privé local et extérieur. Un cadre légal a été promulgué et des avantages ont été accordés pour encourager l’activité. Parallèlement, le secteur a été normalisé. Des règles et des paramètres ont été instaurés sur toute la chaîne de production, depuis l’importation de la matière première, jusqu’à la mise sur le marché des produits, passant, bien sûr, par la production elle-même. «Nous avons, dès le début, placé la barre très haut : ce sont les normes et les bonnes pratiques européennes qui sont adoptées», précise M. Kamoun.
Pour ce faire, plusieurs organismes de veille ont été mis en œuvre :

  • L’inspection pharmaceutique a été créée pour s’assurer que les médicaments mis sur le marché ne présentent aucun danger ou problème;
  • Le Laboratoire national du médicament analyse les produits avant leur mise en circulation;
  • L’Agence nationale du contrôle sanitaire et environnemental des produits veille sur la conformité des produits importés;
  • Le Centre de pharmacovigilance assure le suivi des effets indésirables induits par la consommation des médicaments.

Au niveau de la production, la Siphat reste la seule entreprise publique, la plus importante avec 18% du chiffre d’affaires du secteur. Des enseignes de renommée internationale sont entrées sur le marché, comme Pfizer, Aventis, Sanofi, Upsa, etc., et des regroupements d’investisseurs ont donné naissance à Unimed, Medis, Saiph…
Toutes ces unités ne sont pas concentrées sur Tunis, on les trouve à Nabeul, Sfax…

Quel avenir ?
Qui dit avenir de l’industrie pharmaceutique, dit forcément recherche-développement et ouverture des marchés. Des multinationales réservent jusqu’à 15% de leurs chiffres d’affaires à la recherche-développement. Cela dépasse, de loin dans certains cas, le budget de la Tunisie. En outre, lorsqu’on trouve une formule, elle est aussitôt brevetée et protégée pour une durée de 20 ans. Après cette période, le produit devient du domaine public et les laboratoires peuvent alors le fabriquer et le commercialiser, ce qu’on appelle le générique. «La recherche en Tunisie se fait plutôt à ce niveau, car pour obtenir une formule contre un quelconque malaise, il faut des années de recherche et cela peut aboutir ou pas». Question de moyens donc.
M. Maher Kamoun précise, dans ce contexte, que le produit générique est identique à l’original, mais porte un nom commercial différent. «Sur le marché tunisien, il y a des produits génériques et des produits fabriqués sous licence», ajoute-t-il.
L’exportation est encore plus difficile. Pour qu’un laboratoire puisse exporter vers un pays quelconque, il faut qu’il soit agréé par le département de la Santé de ce pays. Des experts viennent sur place pour inspecter les lieux de fabrication aux frais du laboratoire. Ensuite, il faut obtenir un agrément produit par produit. «La procédure prendra entre deux et trois ans», note le responsable de la profession.

Mieux encore, le médicament étant le seul produit qui n’est pas choisi par le consommateur lui-même, c’est son médecin qui le lui indique : «Il faut engager des délégués médicaux, ce qui nécessite, bien entendu, des investissements importants au niveau du marketing».
Autre contrainte, le coût de la main-d’œuvre en Tunisie est relativement élevé par rapport à d’autres concurrents asiatiques. La matière première, elle aussi, est importée en totalité. «La Tunisie est concurrencée également par les pays qui n’importent pas de matières premières pharmaceutiques».
«Malgré tout, on a pu réaliser des exportations de 12 millions de dinars en 2004, dont la majorité est écoulée vers les pays du Maghreb et ceux du Golfe».

Et de conclure : «Le médicament reste toujours un produit stratégique. Il doit être accessible, disponible et de qualité».

Lassaâd Ben Ahmed

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