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Revue de presse

Office National de la Famille et de la Population - Lancement des premières Journées nationales de la santé sexuelle et reproductive : Le sida, l’autre pandémie

La presse | Tunisie | 04/12/2021

Quand on évoque la santé sexuelle et les maladies sexuellement transmissibles, la lutte contre le sida entre en jeu et reste d’actualité. Le combat contre le virus VIH connaît des avancées tangibles et apporte des lueurs d’espoir pour une meilleure santé sexuelle et reproductive de la jeunesse tunisienne volontaire et impliquée

Les avancées thérapeutiques et les recherches scientifiques contre le sida enregistrent des nouveautés. Une pilule anti-VIH est commercialisée dans les pays développés pour prévenir la séropositivité de la personne lors des rapports sexuels. Aux Etats-Unis, on apprend que la communauté homosexuelle largement répandue à San Francisco (Californie) a vu son taux de contamination au sida baisser de 49% sur les quatre dernières années grâce à la pilule contre le sida. Si elle n’est pas un moyen de contraception, ni un substitut complet au préservatif, de nombreuses personnes de par le monde commencent à l’adopter dans leur vie quotidienne. A l’échelle nationale, le combat est ailleurs sur la sensibilisation et la prise de conscience auprès des jeunes des dégâts de cette maladie pour qu’on n’oublie pas de recourir aux moyens de prévention traditionnels et nouveaux.

« Ensemble pour la protection des droits sexuels et reproductifs des jeunes », tel est le thème de la nouvelle rencontre du cercle de la population et de la santé de la reproduction organisée par l’Office national de la famille et de la population (Onfp), à l’occasion du lancement des 1ère Journées nationales de la santé sexuelle et reproductive et la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida, mercredi 1er décembre 2021. A l’occasion, le message du Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, qui vise à éliminer les inégalités en tout genre est le suivant: « Nous avons besoin d’une action collective pour garantir que la prévention, le dépistage, le traitement et les soins du VIH sont disponibles sur une base égale, y compris les vaccins et les services liés au covid-19. Réengagez-vous à éliminer les inégalités et à vous débarrasser du sida. L’épidémie peut encore être éradiquée d’ici 2030. Mais cela nécessitera une intensification des actions et une solidarité accrue. Pour vaincre le sida et renforcer la résilience face aux pandémies de demain, nous avons besoin d’une action collective.

Nous devons également démanteler les barrières financières aux soins de santé et accroître les investissements dans les services publics essentiels à la réalisation de la couverture sanitaire universelle pour tous, partout. Cela garantira un accès égal à la prévention, au dépistage, au traitement et aux soins du VIH, y compris les vaccins et les services pour le covid-19. Renouvelons notre engagement ensemble pour éradiquer les inégalités et éradiquer le sida ».

L’alerte est donnée et les instances sanitaires savent ce qu’il leur reste à faire pour continuer le combat.
Cette table ronde a été marquée principalement par la participation de Oussama Bouajila, consultant en droits humains, qui a présenté un exposé sur « l’accès des jeunes aux droits sexuels et la reproduction : un pilier essentiel de la riposte nationale au VIH » et Rihab Blidi, présidente du réseau Y-PEER, qui a soulevé la problématique de « l’accès des jeunes aux droits sexuels et reproductifs et l’accès aux soins en Tunisie ». Pour Oussama Bouajila, spécialiste en droits humains et VIH sida, « il s’agit de contourner les barrières qui entravent la prévention contre le virus VIH et l’accès aux soins. Il y a des recommandations qui ont été présentées, notamment la nécessité de réviser le système exécutif et les lois qui concernent l’aspect individuel en particulier et l’aspect sanitaire de façon générale. On évoque les articles 226 et 230 du Code pénal et la loi liée aux maladies sexuellement transmissibles.

Au milieu de tout ça, il est nécessaire que l’Etat tunisien prenne conscience des enjeux et assume ses responsabilités devant les obstacles auxquels fait face le citoyen tunisien qui ne saisit pas de quoi il s’agit et est peu ou mal informé ».
Il désavoue la manière dont se renvoient la balle le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Santé et ainsi de suite. Une situation embarrassante et « totalement contreproductive » qui empêche de faire évoluer les mentalités et dépasser les obstacles depuis des années.

Concernant la prévalence de cette maladie en Tunisie, il affirme qu’elle est concentrée chez les populations clés mais l’arsenal juridique continue de criminaliser les populations clés ».
Les groupes clés dont parle Bouajila sont les consommateurs de drogues injectables, les professionnels du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes ou les groupes vulnérables ainsi que les détenus. Cette manière de condamner la caducité du code pénal n’est pas fortuite puisqu’il considère « qu’elle constitue une barrière entre les citoyens et leurs droits à l’accès aux soins et à la santé de façon générale ».

Situation épidémiologique au niveau national

Selon le rapport annuel du Programme commun des Nations unies (Onusida), pour l’année 2019, le nombre de personnes vivant avec le sida est estimé à 4.500 en Tunisie. Parmi elles, 1.303 bénéficient de soins gratuits dont 34 enfants, 745 hommes et 524 femmes. Seuls 51% savent qu’elles sont porteuses du virus et 32% reçoivent un traitement. Le nombre de nouveaux cas enregistrés est de 198, dont 7 cas pour les enfants. Le taux de prévalence du VIH en Tunisie est inférieur à 0,1%. Les personnes vivant avec le VIH bénéficient d’un traitement gratuit dans quatre départements universitaires spécialisés avec un taux de 100% pour tous ceux qui le méritent, en plus d’une prise en charge psychologique et sociale pour les personnes vivant avec le virus et leurs familles par des spécialistes : psychologues et travailleurs sociaux dans tous les départements.

Les citoyens à faibles revenus bénéficient de transports assurés par des associations de la société civile. La Tunisie fait partie des pays qui ont exprimé leur attachement à la déclaration politique mondiale adoptée par le sida et à l’intensification des activités d’investigation, de soins, de prévention et de traitement précoce. Cela est démontré par l’adoption du Plan stratégique 2018-2022 sur les objectifs mondiaux 90-90-90 (90% des personnes vivant avec le VIH savent qu’elles sont séropositives, 90% des personnes diagnostiquées recevront un traitement antirétroviral et 90% ne peuvent être détectées).

La Tunisie et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme visent principalement à réduire le risque de transmission du VIH parmi les groupes ayant des comportements à risque tels que les toxicomanes, les professionnel(le)s du sexe et les personnes ayant des relations sexuelles non protégées, et renforcer la prévention des maladies parmi les groupes à risque, en particulier les jeunes et les détenus.

Centre d’écoute et d’orientation

Afin de prévenir la maladie et limiter sa propagation, un plan a été mis en place depuis 2007 pour soutenir le dépistage volontaire par la mise en place de centres d’écoute et de dépistage gratuits du sida. Jusqu’à présent, le nombre de ces centres a atteint 25. Ces espaces d’écoute et d’orientation visent à attirer les femmes les plus à risque d’infection et à fournir un traitement précoce lorsque cela est nécessaire. De plus, les équipes de terrain ont pu effectuer plusieurs visites dans le plus grand secret, tout en veillant à ce que ces services soient totalement gratuits. Les groupes concernés sont constitués de Tunisiens qui se trouvent en dehors des centres dans le cadre de diverses manifestations d’orientation et de sensibilisation. Ces centres regroupent des agents de santé (médecins, hôtesses d’accueil et psychologues) qui ont tous été formés à cet effet par des experts internationaux et des spécialistes tunisiens, avec l’élaboration d’un guide comprenant des informations sur l’accueil, le conseil et le fonctionnement des centres.

Un certain nombre de personnes coexistantes ont également été formées dans le domaine de la prise en charge globale de la maladie. Il est à noter qu’une partie de la population humaine dans les gouvernorats de Ben Arous, Nabeul, Monastir, Kasserine, Gafsa, Médenine, Kébili, Gabès et d’autres institutions de santé publique et associations non gouvernementales ont été intégrées afin d’encourager la demande de leurs services et à des moments appropriés pour les jeunes et les travailleurs.

En outre, les services dans les centres concernés dépendent principalement de l’orientation depuis l’accueil pour déterminer les motifs de la consultation, alors que la période post-déclaration est consacrée à la sensibilisation sur les facteurs de risque et les méthodes de prévention.Les services d’information, d’éducation et de communication, sont parmi les piliers de base des différents programmes nationaux de santé, car ils fournissent le terrain approprié pour orienter les individus vers l’adoption de comportements sains. Ils s’adressent aux jeunes, aux adolescents, aux femmes et à tous les groupes sociaux, où qu’ils se trouvent. Les différentes structures de santé, dont l’Office national de l’urbanisation familiale et humaine, et à travers ses délégués régionaux, assurent l’information des différents groupes sociaux, notamment les groupes vulnérables des jeunes et des adolescents.

Situation épidémiologique à l’échelle mondiale

La situation épidémiologique au niveau mondial d’après les derniers rapports mondiaux indiquent qu’au cours de l’année 2020 les statistiques suivantes ont été enregistrées : 37,5 millions de personnes vivant avec le VIH en 2020, 680.000 décès dus à des causes liées au VIH, 1,5 million de nouveaux cas d’infection au VIH. 84% de ces personnes savent qu’elles sont séropositives et 27,5 millions de personnes reçoivent un traitement, 1,7 million d’enfants (0 à 14 ans) vivent avec le sida ainsi que 53% des femmes et des filles.

« Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida. Mettre fin aux pandémies » tel est le slogan véhiculé cette année, lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida. L’Onusida met l’accent sur l’éradication urgente des inégalités qui alimentent l’épidémie de sida et d’autres pandémies dans le monde. La menace du VIH plane toujours sur l’humanité, 40 ans après le signalement des premiers cas de sida. Aujourd’hui, l’engagement de mettre fin au sida à l’horizon 2030 est en retard. Ce retard n’est pas imputable à un manque de connaissances ou d’outils pour vaincre le sida, mais à des inégalités structurelles qui entravent les solutions efficaces de prévention et de traitement du VIH.
Les inégalités économiques, sociales, culturelles et juridiques doivent prendre fin de toute urgence, si nous voulons éradiquer le sida d’ici 2030. On peut certes avoir l’impression qu’une période de crise n’est pas le bon moment pour donner la priorité à la lutte contre les injustices sociales sous-jacentes, mais la réalité est toutefois criante : nous ne surmonterons pas la crise sans cela. Lutter contre les inégalités n’est pas une promesse nouvelle, mais l’urgence n’a fait que s’accroître.

En 2015, tous les pays ont promis de les réduire au niveau national et international dans le cadre des Objectifs de développement durable. Par ailleurs, l’éradication des inégalités est au cœur de la Stratégie mondiale contre le sida 2021–2026 : « Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida », et au centre de la déclaration politique sur le VIH/sida adoptée lors de la Réunion de haut niveau des Nations unies sur le VIH/sida en 2021.
Lutter contre les inégalités est essentiel pour éradiquer le sida, mais aussi pour promouvoir les droits humains des populations clés et des personnes vivant avec le VIH, pour mieux préparer les sociétés à vaincre le covid-19 et d’autres pandémies, mais aussi pour favoriser la reprise et la stabilité économiques.

Tenir cette promesse, c’est sauver des millions de vies et améliorer la société dans son entier. Toutefois, de réelles transformations s’imposent pour mettre fin aux inégalités. Les règles politiques, économiques et sociales doivent protéger les droits de toutes et tous, et prêter une oreille aux besoins des communautés défavorisées et marginalisées. Nous savons comment vaincre le sida, nous connaissons les inégalités qui entravent les avancées et nous savons comment les combattre. Des politiques de lutte contre les inégalités peuvent être mises en œuvre, mais elles exigent de l’audace de la part de nos responsables. Les gouvernements doivent désormais passer de l’engagement à l’action. Les gouvernements doivent promouvoir une croissance sociale et économique inclusive. Ils doivent supprimer les lois, les réglementations et les pratiques discriminantes afin de garantir l’égalité des chances et réduire les inégalités. L’heure est venue pour les gouvernements de tenir leurs promesses. Ils doivent agir maintenant et nous devons les placer devant leurs responsabilités. Cette année, pour la Journée mondiale de lutte contre le sida, rappelons à nos gouvernements que les inégalités mondiales nous touchent toutes et tous, peu importe qui nous sommes et d’où nous venons.

Le VIH reste un problème de santé publique majeur affectant des millions de personnes dans le monde et bien que le monde ait fait de grands progrès au cours des dernières décennies, les objectifs mondiaux importants pour 2020 n’ont pas été atteints. La division, l’inégalité et le mépris des droits humains font partie des échecs qui ont permis au VIH de devenir et de rester une crise sanitaire mondiale. Actuellement, le covid-19 exacerbe les inégalités et les situations dans le secteur des services, rendant la vie de nombreuses personnes vivant avec le virus encore plus difficile », conclut le dossier de presse sur le sida remis à l’assistance parmi les médecins et journalistes présents.

Mohamed Salem Kechiche

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