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Revue de presse

Le cancer du sein est-il vraiment domptable ?

Le temps | Tunisie | 06/05/2010

Le cancer du sein est de loin le premier cancer en Tunisie. Il représente 30 % des cancers féminins. Son incidence qui est de 30 pour 100 000 femmes pourra passer à 60 pour 100 000 femmes en 2020. Le risque de cancer du sein dans la population générale est modulé par différents facteurs tels que l’âge, la parenté, l’allaitement ou encore l’exposition aux traitements hormonaux… Quels sont les facteurs à risque et comment dépister ce cancer ?

Serge Uzan, natif de Nabeul exerce à l’Hôpital Tenon où il dirige le Service de Gynécologie-Obstétrique. Son activité de chirurgien concerne essentiellement les patientes à haut risque pendant la grossesse et les patientes atteintes de cancer du sein. Ses fonctions d’enseignant l’ont conduit, en1990, aux fonctions de Professeur à la Faculté de Médecine. Il a été Doyen de la Faculté St Antoine, et occupe depuis 2 ans les fonctions de Doyen de la Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie à Paris 6. Lauréat de l’Académie de Médecine et du Prix Merci de Cancérologie, il est l’auteur de nombreuses publications et communications tant en France qu’à l’étranger. Il a été l’hôte de la journée du Collège national de gynécologie –obstétrique organisée à Hammamet où il a présenté une communication sur le cancer du sein : du risque au dépistage

« Pour le cancer du sein, à mes débuts, avoue-t- il une femme sur deux en mourrait. Désormais, le chiffre est tombé à 15%. Face à de telles évolutions, la formation permanente est donc vraiment indispensable pour le médecin, a expliqué le Pr Serge Usan en s’adressant à plusieurs médecins et sages femmes «Les cancérologues, les généralistes et les sages femmes ont un rôle à jouer face au cancer. Ils doivent prévenir, accompagner et participer aux soins. Le cancer du sein est donc une prolifération anormale des cellules dans la glande mammaire. C'est le plus souvent un carcinome né de l'épithélium des glandes proprement dites ou de leurs canaux. Ce cancer du sein est le cancer féminin le plus fréquent. Il est rare avant 30 ans. Il est extrêmement fréquent entre 60 et 64 ans, et reste fréquent jusqu’à 74 ans.

Les facteurs de risque

Les principaux facteurs de risque liés au cancer du sein sont nombreux a expliqué le Pr Uzan «Tout d’abord 99% des cancers du sein apparaissant chez la femme, 1% chez l'homme. Des antécédents familiaux de cancer du sein sont enregistrés avant l'âge de 50 ans chez au moins deux parentes du premier degré. Il y a aussi l'âge à la première grossesse. En effet, les femmes âgées de plus de 30 ans au moment de leur première maternité sont exposées à un risque de cancer du sein légèrement plus élevé que les femmes enfantant pour la première fois avant l'âge de 25 ans..

L'apparition du cycle menstruel à un jeune âge (avant 12 ans) et son interruption (ménopause) à un âge plus avancé est liée à un risque légèrement élevé de cancer du sein. Les facteurs de risque environnementaux ne sont pas à exclure notamment le lien avec le tabagisme, le rôle de l'allaitement, le stress, les traitements hormonaux.

On parle de prédisposition génétique au cancer lorsqu’une personne est porteuse, depuis sa naissance et dans toutes ses cellules, d’une mutation sur une des deux copies d’un gène important dans la protection contre le cancer. Ces personnes n’ont qu’une seule des deux copies de ce gène qui est fonctionnelle. Il suffit alors d’un seul événement pour qu’une seconde mutation vienne inactiver la copie normale restante. Le processus de cancérisation nécessite donc moins d’étapes pour se produire. Chez ces personnes le risque de développer un cancer est donc plus important que celui des sujets de la population générale... Être porteur d’une «prédisposition héréditaire au cancer» signifie avoir un risque augmenté de développer tel ou tel type de cancer. Cependant toutes les personnes porteuses d’une anomalie génétique dans un des gènes de prédisposition au cancer ne développeront pas forcément un cancer et celles qui le développeront le feront à des âges différents car d’autres facteurs, génétiques et non génétiques, interviennent dans le risque de cancer. »

Pour un diagnostic précoce

Le dépistage et le diagnostic du cancer du sein repose sur des méthodes de détection dont la plus importante est la mammographie. Il ne faut pas négliger l'examen clinique des seins et l'auto-palpation qui est une inspection visuelle et une palpation des seins et des aisselles par la femme elle-même. Ces dernières années, le taux de décès lié au cancer du sein a chuté grâce, notamment, à un diagnostic plus précoce et au développement de meilleurs traitements. Plus le diagnostic est précoce et plus les chances de guérison sont grandes. Le dépistage individuel doit commencer à 40 ans et à 50 ans pour le dépistage de masse. Il faudrait se précipiter sur l’examen et agir vite avant que le cancer ne soit diffusé. La surveillance et les examens de dépistage ne peuvent pas empêcher l’apparition d’un cancer. Ils ont pour objectif de déceler une éventuelle tumeur le plus tôt possible, à un stade où les chances de guérison sont les plus élevées. Même si vous surveillez vous-même vos seins, il est conseillé de les faire examiner régulièrement (2 fois par an) par le médecin de votre choix et ce, dès l’âge de 20 ans.

La mammographie est une radiographie des seins aux rayons X. Elle peut déceler de très petits cancers à un stade où ils ne sont pas palpables et ne donnent aucun signe. Elle permet aussi de déceler des anomalies de la glande mammaire qui pourraient devenir cancéreuses si elles n’étaient pas traitées. L’échographie mammaire utilise des ultrasons pour obtenir des images d’une partie du corps. C’est un examen qui peut être répété sans risque. Elle est utilisée en complément de la mammographie soit lorsque la qualité de celle-ci est insuffisante, soit pour vérifier l’existence d’une anomalie. L’IRM mammaire (Imagerie par Résonance Magnétique) permet d’obtenir des images d’une partie du corps. En dehors de quelques contre-indications bien précises, c’est un examen sans risque .Ce type d’examen est plus récent mais de nombreuses études ont montré son efficacité dans la détection très précoce de certains cancers du sein. La prise en charge des patientes à haut risque de cancer du sein nécessite donc une approche pluridisciplinaire. Après leur identification ces femmes sont orientées vers une consultation d’oncogénétique, un centre de radiodiagnostic et des professionnels de santé assurant son suivi clinique et psychologique. Etant donné la rapidité d’évolution et la masse des connaissances, la complexité des procédures et les implications notamment psychosociales cette prise en charge nécessite le recours à un réseau de compétences centré sur la patiente »

Il est vrai comme l’a affirmé le Pr Uzan, il faudrait démystifier le cancer du sein auprès des femmes et les initier à la culture du dépistage (autopalpation et mammographie) et former les prestataires de santé public/privé et impliquer les gynécologues, les chirurgiens et les médecins généralistes dans la prise en charge de ce type de cancer.

A l’horizon de 2020, on aura 4000 nouveaux cas par an. Alors, il est urgent d’éviter le pire.

Kamel Bouaouina

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