Les objectifs de la journée consistent à inciter les citoyens, surtout ceux à haut risque de maladie rénale chronique et les professionnels de santé, à la détecter précocement.

Il s’agit aussi d’ancrer une culture sanitaire chez le citoyen. En Tunisie, environ 0,5 million d’individus sont à risque, plus de 7.500 individus vivent grâce à la dialyse et plus de 600 grâce à une greffe rénale. Le dépistage précoce de la maladie rénale chronique (MRC) permet de ralentir la progression vers l’insuffisance rénale chronique, diminuant ainsi les besoins d’un traitement par dialyse ou par greffe rénale, de réduire les décès précoces par cause cardiovasculaire. L’OMS a indiqué dans son rapport que le nombre de diabétiques dans le monde dépasse les 220 millions d’individus. Plus de 1,5 million d’individus souffrent d’insuffisance rénale chronique et vivent grâce à la dialyse ou la greffe rénale.

Dans notre pays, des études ont révélé que 6,3% de la population sont atteints de diabète. En 2008, la direction de soins de santé de base (DSSB) a assuré le suivi médical de 207.000 diabétiques outre le dépistage d’environ 11.200 nouveaux cas de diabète dont 1.130 en phase de complication rénale.

Les causes de la maladie rénale chronique sont multiples, à savoir les inflammations du rein, l’hypertension artérielle, le diabète, les calculs rénaux, les infections rénales, des maladies héréditaires. Les individus, cibles de la prévention, sont les diabétiques, les hypertendus, les obèses, les fumeurs, les personnes âgées de plus de 50 ans…

La prévention de cette pathologie, qui pourrait être fatale, est basée sur le contrôle de la glycémie, des lipides, de l’anémie, la réduction de l’apport en sel, l’exercice physique, le contrôle de la pression artérielle…

Par ailleurs, le ministère de la Santé a élaboré un programme de sensibilisation qui comporte une campagne médiatique, une journée de sensibilisation au Centre culturel et sportif d’El Menzah, la formation de médecins de première ligne en matière de dépistage de la maladie rénale chronique.

Cependant, le meilleur traitement de la MRC demeure incontestablement le recours à la greffe d’organe, moyen thérapeutique vital pour éviter les séances de dialyse, combien fatigantes et contraignantes pour les dialysés.

Fatma RASSAA