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Professeur Larbi Abid
Des médecins cubains en Algérie
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Le 1er Prix « Tedjini Haddam » décerné au Pr Jean-Paul Grangaud
Note du 05/11/2019 11:03:27.
Ouverture des inscriptions au Certificat de sur-spécialisation en hépatologie, gastro-entérologie et nutrition pédiatrique
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Le Professeur Boussalah était mon maître, Si Ahmed était mon ami. Il nous a quitté le 29 Décembre 2000, sa disparition endeuille la communauté hospitalo-universitaire en général, et la famille neurochirurgicale en particulier. Nous nous sommes sentis orphelins à l'annonce de sa disparition, même attendue, puisqu'il menait un combat acharné contre la maladie depuis des mois ; quel courage, quelle foi, quelle abnégation, quelle dernière leçon, il nous avait donnée après tant d'autres, avant de partir.
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La lutte anticancéreuse en Algérie débuta sous l’occupation française. C’est en 1928 qu’intervient la création de principe du centre anticancéreux d’Alger, suivant de peu la réalisation des centres de Bordeaux, Paris et Lyon en 1923 ; De Montpellier, Strasbourg, Lille Rennes, Reims, Caen et Toulouse en 1924 ; de Marseille et Angers en 1925 ; et de Nancy en 1927. Le centre anticancéreux d’Alger était installé par le professeur Constantini dans les locaux de la clinique A de l’hôpital Mustapha. Ce centre, s’il avait le mérite de constituer le premier maillon dans la chaîne de la lutte anticancéreuse en Algérie ne pouvait prétendre à assumer ni le dépistage, ni le traitement de tous les cancers observés. Néanmoins le départ était ainsi donné et une consultation anticancéreuse fut instituée par les docteurs Laffont, Ferrari, Viallet et Duboucher.
Par le Pr. Boussad Meradji
...j’ai ressenti le devoir de rédiger et d’insérer dans le numéro 8 de la revue « Le journal du Praticien » de l’année 1996, un hommage à notre Maitre, le Pr. Bachir Mentouri qui venait malheureusement de disparaitre après une longue maladie.
J’ai quitté la CCA vingt ans auparavant, mais mes souvenirs étaient restés intacts. J’ai relu ce que j’avais écrit alors. Aujourd’hui, je n’aurais pas rajouté ni supprimé une ligne de ce qui me paraissait, à l’époque, la traduction fidèle et sincère de la trajectoire de cet »honnête homme » dans l’acceptation la plus noble du terme.
J’ai rejoint la CCA en 1967, réservant ce service pour la fine bouche de ma quatrième année d’internat. J’y ai effectué mon assistanat, ma maitrise d’assistanat et mon agrégation. Après un intermède de deux années à Constantine, j’ai réintégré le service jusqu’en octobre 1976, date à laquelle je fus nommé chef de service de chirurgie au CHU Nefissa Hamoud, ex. Parnet. Pour moi, ces années –là constituent la plus belle période de la Clinique Chirurgicale A, comme on l’appelait à l’époque.
Jusqu'en 1969, le service fut dirigé par le Pr. Seror, intelligemment secondé par Si El Bachir, avec une rare complicité et une amitié sans faille que mon ami le Dr. Timsit vous a si bien décrit. Nous gardons tous un souvenir ému et une profonde reconnaissance à ce maitre qui a guidé nos premiers pas.
Mais je voudrais saisir l’occasion qui m’est offerte aujourd’hui, pour rappeler à notre souvenir les membres de l’équipe qui ont fait de la CCA ce qu’elle était, d’autant plus que la plupart ne sont malheureusement plus parmi nous :
C’est ainsi que sous la houlette de Si El Bachir, la CCA fut l’une des plus importantes pépinières de chirurgiens universitaires, à coté de celle du Pr. El Hadi Mansouri à la Clinique Chirurgicale B, de celle du Pr. Ali El Okbi au Centre Pierre et Marie Curie, et celles des professeurs Taleb et Boudraa à Oran. A tous ces Maitres des débuts de la chirurgie algérienne, il est de notre devoir de leur témoigner notre immense respect et notre profonde reconnaissance.
Permettez moi de ne pas revenir sur le passé militant de Si El Bachir, ni sur ses activités d’enseignant, ni sur les responsabilités politiques qu’il a assumé. Tout cela a été parfaitement souligné par les orateurs qui m’ont précédé.
Mais je voudrais insister et terminer sur deux immenses qualités de la personnalité du Pr. Mentouri, qualités que j’ai personnellement toujours considérées comme les plus belles. La première était se conception particulièrement ouverte, encourageante et motivante de son rôle de chef de service à l’égard de ses collaborateurs médicaux et paramédicaux. Il gérait le service en bon père de famille, proche, attentif et compréhensif envers tous. Et surtout, il pouvait toujours nous reprocher de ne pas avoir suffisamment fait mais jamais d’avoir trop fait.
La seconde qualité était son sens extrêmement aigu de la dignité humaine, aussi bien pour la sienne propre que pour tout ce qui touchait à celle de notre algérianité dans tous ses aspects, au travers d’une attitude non seulement dépourvue de toute agressivité mais empreinte d’une ouverture d’esprit universelle et tolérante.
Enfin pour finir, je voudrais rappeler le rôle incommensurable de son épouse, Malika, le point d’ancrage de Si El Bachir, sans laquelle beaucoup de choses n’auraient pas été aussi belles qu’elles furent. Que Dieu accorde sa sainte miséricorde à tous nos Maitres, Ainés et Collègues disparus.
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