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Le matin | Maroc | 03/12/2023 | Lire l'article original
Accès aux soins de santé, fuite des cerveaux, prise en charge des maladies mentales… le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb, revient sur les principaux sujets qui préoccupent les Marocains. Cet entretien a été accordé au « Matin » en marge de la troisième édition de la Conférence internationale de la santé en Afrique qui s’est déroulée à Lusaka en Zambie, du 27 au 30 novembre. Porté par l’Union africaine, cet événement vise à rassembler les leaders et les décideurs pour échanger sur les thématiques liées à la santé. La quatrième édition de cette conférence sera organisée au Maroc en 2024.
Le Matin : Le Maroc a pris part à la troisième édition de la Conférence internationale sur la santé en Afrique de l’Union africaine. Quelles étaient les principales motivations de cette participation ?
Khalid Aït Taleb : La participation du Maroc à cet événement émane de la volonté Royale visant notamment à assurer la souveraineté continentale en matière de santé. Il convient de souligner à ce titre que la pandémie liée à la Covid-19 a poussé le monde à jeter un regard différent sur la santé et que grâce à la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a pu faire preuve de résilience et de proactivité. Cela a été possible malgré le constat sur le système de santé, que ce soit au niveau national ou international. Il convient aussi de préciser que le continent africain a été laissé à la traîne pendant la gestion de la pandémie, principalement en matière d’approvisionnement en vaccins. C’est pour cela que Sa Majesté insiste aujourd’hui sur la souveraineté de l’Afrique, notamment en matière de sécurité médicamenteuse. Il a même précisé que l’Afrique ne pouvait compter que sur elle-même et que le temps de l’Afrique avait sonné. Effectivement, l’apport du Maroc au niveau de l’Afrique permet au continent de jouer ce leadership. Le but aujourd’hui est de faire converger les efforts en vue d’avoir une seule politique sanitaire.
« Briser les barrières : repositionner l’Afrique dans l’architecture de la santé mondial" était la thématique retenue pour la troisième édition du CPHIA. Selon vous, quelles sont les barrières que le continent doit surmonter aujourd’hui ?
En observant les travaux de la troisième édition de la CPHIA à Lusaka, on peut aisément constater qu’on est tous africains, mais qu’on reste cloisonnés. On essaye de mettre en exergue les différentes cultures dans l’objectif de montrer la différence et on cherche aussi à distinguer entre ceux qui sont francophones et ceux qui sont anglophones au sein de l’Afrique centrale, alors que nous sommes confrontés aux mêmes problématiques. Cela dit, la première barrière à surmonter est d’ordre politique avec l’objectif de retrouver une certaine convergence sur les problématiques d'intérêt commun. Il faut aussi briser les barrières de dépendance de l’Occident. Le continent africain regorge de richesses et à leur tête le capital humain. D’ailleurs, notre continent est le plus jeune du monde avec un taux important de fécondité. Si l’Afrique compte aujourd’hui 1.400.000.000 d’habitants, cela veut dire que d’ici 2040, on dépassera les deux milliards et qu’on aura beaucoup de potentiel sur lequel il faudra miser pour avancer ensemble et repositionner l’Afrique dans l’architecture mondiale de la santé.
Dans votre discours à la Conférence, vous avez indiqué qu’il y a nécessité aujourd’hui de minimiser les dépenses en matière de santé. Qu’est-ce que cela signifie ?
Aujourd’hui, beaucoup de maladies dépendent essentiellement d’un manque d’infrastructures et des problèmes d’accès à l’eau potable, mais aussi et surtout des problèmes culturels, de scolarisation et d’hygiène. Partant du principe que la question de la santé est centrale dans les politiques publiques, si vous décloisonnez le pays, notamment en garantissant un environnement sain, une bonne éducation, une bonne infrastructure routière et des hôpitaux accessibles à tous, beaucoup de maladies infectieuses et émergentes seront réduites et, partant les dépenses de santé le seront aussi. Il faut commencer par éviter l’évitable avant de passer au traitement des maladies du siècle, comme le cancer et les maladies dégénératives qui consomment un budget important, et donc réserver le budget aux axes qui nécessitent la R&D.
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