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La presse | Tunisie | 09/11/2023 | Lire l'article original
Endémique dans le pourtour méditerranéen, la présence du virus West Nile, transmis à l’homme par les moustiques, a été confirmée, cette année, chez dix cas qui ont été hospitalisés. Les symptômes causés par ce dernier sont similaires à ceux de la grippe saisonnière: hausse brutale de la température, céphalées, douleurs musculaires, nausées…. Directrice de la veille sanitaire à l’Observatoire des maladies nouvelles et émergentes, Dr Souha Bougatef fait le point sur le risque que ce virus peut représenter pour la santé.
D’où vient le moustique Culex responsable de la transmission du virus du Nil occidental ?
C’est un moustique qui est répandu un peu partout dans le monde et qui se trouve également en Tunisie depuis longtemps. Mais il faut savoir que le Culex n’est pas le seul à être un vecteur de transmission du virus West Nile. Il existe 70 espèces de moustiques qui transmettent ce type de virus.
Existe-t-il des conditions propices à la prolifération de cet insecte ?
Il existe plusieurs facteurs de prolifération des moustiques responsables de la transmission du virus West Nile. La pullulation de ces derniers résulte notamment de la conjugaison de deux facteurs, à savoir la hausse des températures et la présence d’eaux stagnantes. Les bassins d’irrigation attirent également ces moustiques qui pondent leurs œufs dans l’eau. Il faut savoir que cette maladie est vectorielle et que le moustique est un vecteur de transmission qui a lieu à partir d’oiseaux migrateurs infectés et porteurs de ce virus qui circulent entre l’Europe et l’Afrique.
Ce qui pourrait rendre les conditions encore plus propices à la transmission de ce virus, c’est le fait que les oiseaux sédentaires, lorsqu’ils sont infectés, transmettent également ce virus aux moustiques. Par contre, l’être humain est ce qu’on appelle un cul de sac épidémiologique, car le virus ne se transmet pas de l’humain à l’humain.
Sommes-nous dans ce qu’on peut appeler une année épidémique ?
Non, car nous avons observé juste des cas sporadiques depuis le début des investigations menées par les directions régionales de la santé. C’est une maladie cyclique qui peut entraîner tous les cinq ans une épidémie. Nous avons eu des années endémiques en 1997, 2003, 2012, 2018 et nous avons découvert un foyer épidémique à Béja en 2022. Cette année, nous avons détecté depuis le 12 septembre dix cas répartis entre les régions de Tozeur, Monastir, Sousse, Gabès, Jendouba. Des investigations ont été menées auprès des personnes infectées afin de déterminer les raisons de la transmission du virus. Les institutions concernées sont intervenues pour remédier aux causes de la transmission du virus en éliminant toutes les sources d’eau stagnantes. Elles ont, par ailleurs, conseillé à ces personnes de prendre toutes les précautions nécessaires dans leurs foyers en installant des moustiquaires et en utilisant des répulsifs pour moustiques.
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