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Maroc La pénurie des infirmiers pèse sur le système de santé

Albayane | Maroc | 21/11/2019 | Lire l'article original

Le département de la santé au Maroc est confronté depuis de longues années a une réelle pénurie d’infirmiers et infirmières, ce qui de facto se ressent sur la qualité des soins. L’OMS classe le Maroc parmi les 57 pays au monde qui pâtissent d’une pénurie aiguë en matière de ressources humaines. Comment en sommes-nous arrivés là ? Quelles sont les répercussions de cette pénurie aiguë en personnel de santé ? Qu’est ce qui est aujourd’hui entrepris pour combler ce déficit ?

Manque cruel d’infirmiers

L’histoire de la profession infirmière au Maroc est jalonnée de hauts et de bas, d’évènements heureux, d’autres qui le sont moins. Mais jamais au grand jamais, cette noble profession n’a autant souffert, n’a été autant malmenée, découragée, et en cause comme tout un chacun le sait, des conditions de travail parfois très difficiles, manque de reconnaissance, de valorisation, et par-dessus tout, il y a le manque chronique d’infirmiers et infirmières.

Aujourd’hui, pratiquement toutes les structures sanitaires de notre pays, aussi bien les établissements de soins de santé de base (centres de santé), que les établissements hospitaliers provinciaux, préfectoraux et les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU), tous souffrent d’une pénurie alarmante d’infirmiers et infirmières, une réalité choquante et pénalisante, dont les premiers a souffrir sont les professionnels de santé eux-mêmes et bien entendu les malades.

Les hôpitaux gangrénés par le manque de personnel

La pénurie d’infirmiers (ères) dans notre pays n’est pas une simple vision de l’esprit, contrairement à ce que certains peuvent penser, mais une réalité qui est vécue au quotidien. Cette pénurie est ressentie d’abord par les professionnels de santé qui sont contraints dans bien des situations de faire face à une grande charge de travail, qui éreinte les plus résistants et décourage les plus faibles.

La pénurie d’infirmiers est aussi ressentie par les malades et leurs familles, particulièrement au niveau des services d’urgence, qui enregistrent des flux importants de patients qui sont obligés d’attendre pour être soignés. Le constat est identique au niveau des différents services, il faut attendre que ce soit pour une consultation, un accouchement, un prélèvement, une injection, une perfusion, un changement d’un pansement, une radio...
La pénurie d’infirmiers est aujourd’hui telle qu’aucun hôpital, ou centre de santé, ne peut se targuer d’avoir des infirmiers, infirmières en nombre suffisant.

On comprend dés lors les réactions négatives de certains patients, et de leurs familles quand ils doivent attendre pour être pris en charge au niveau des urgences, de la maternité de la radiologie, du service de dialyse...

Attendre, toujours devoir attendre, c’est le constat qui est aujourd’hui fait, un diagnostic mis en lumière a cause du manque d’infirmiers.

Ce sont des situations pénalisantes, rebutantes, choquantes particulièrement pour les malades qui souffrent et qui doivent prendre leur mal en patience.

Une situation qui perdure

Pour bien comprendre la situation actuelle caractérisée par une pénurie inquiétante de personnel soignant (infirmiers – infirmières), il faut faire un petit retour en arrière dans le temps, pour bien appréhender ce qui nous arrive et ce auquel nous sommes confrontés.

Depuis le fameux plan d’ajustement structurel 1986, qui a lourdement pénalisé les secteurs sociaux, le ministère de la santé a vu ses ressources en infirmiers et infirmières diminuer drastiquement d’année en année.

Depuis cette date de nombreuses écoles de formation des infirmiers ont fermé leurs portes, le Maroc a commencé à enregistrer la pénurie de personnel soignant. En 2005 l’opération de départ volontaire, qui a entraîné le départ de 1.183 infirmiers, a vidé les structures sanitaires de leurs ressources humaines.

Les postes budgétaires alloués par l’état pour recruter des infirmiers et infirmières sont insignifiants, ce qui finit par porter le coup de grâce a ce secteur vacillant.

Comme on peut le constater la pénurie d’infirmiers et infirmières au Maroc, n’est pas née d’un hasard, ou d’évènements indésirables inattendus, cette situation était prévisible n’en déplaise à celles et ceux qui avancent le contraire, apportant les preuves du manque de visibilité concernant la gestion des ressources humaines d’un secteur aussi important que celui de la santé.

Ces erreurs stratégiques font qu’aujourd’hui le Maroc souffre d’une pénurie aiguë en personnel de santé (médecins – infirmiers) Pour ce qui est des infirmiers, leur nombre s’élève à 32.000 en 2017, soit 9,2 pour 10.000 habitants.

Cette situation de pénurie d’infirmiers et infirmières va aller en s’accentuant, surtout quand on sait que de grands contingents de la population des infirmières sont en train d’arriver massivement à l’âge de la retraite.

Ce qui est inadmissible dans cette situation, c’est la mauvaise gestion des effectifs par les pouvoirs publics qui n’ont pas su anticiper à temps les besoins à venir.

Un métier physiquement exigeant

Quand la maladie nous rattrape, quand le corps flanche, on se dirige vers l’hôpital car c’est là que nous avons le plus de chance de nous en sortir. Les professionnels de santé, particulièrement les infirmiers et infirmières sont là de jour, comme de nuit, les week-end et les jours fériés. Ces infirmiers sont mobilisés au niveau des urgences, du bloc opératoire, de la réanimation, du service de psychiatrie, de la maternité, du service de dialyse, de la pédiatrie, malgré leurs effectifs en deçà des besoins réels.

Ils sont là, ils sont présents pour prendre soin de l’ensemble de la population sans distinction aucune, à un moment où les personnes sont les plus vulnérables, physiquement et psychologiquement. Être hospitalisé, est une épreuve à tous niveaux, une mise à nu qui engendre un rapport de dépendance.

Les personnes qui sont le plus en contact avec les patients, sont les infirmiers et les infirmières. Leur bienveillance, leur douceur et leur patience sont essentielles. Or, ces essentiels sont mis à mal par leurs conditions de travail et l’accumulation de stress et tensions.

Face aux charges de travail énormes et rebutantes, face aux conditions de travail éreintantes, face aux réactions de mécontentement des citoyens, nombreux et nombreuses sont les infirmières et infirmiers qui baissent les bras.

Il faut dire que la profession que ces infirmiers (ières) exercent, l’environnement dans lequel ils évoluent, les situations qu’ils rencontrent, font qu’ils sont intrinsèquement soumis à une pression psychologique qui peut causer un épuisement professionnel.

J’en parle ici en professionnel de santé, avec une expérience 40 ans passées au sein des hôpitaux, je sais de quoi il s’agit, et c’est en parfaite connaissance de la situation, que je brosse ce tableau de l’épuisement de nos infirmières et infirmiers, plus connu dans la profession de bur­nout, qui concerne de façon prégnante les professions soignantes.

Des soignants très souvent confrontés à la souffrance des patient, et la mort, les infirmières qui doivent assurer les prises en charge exigeant d’être impliquées dans l’intimité des patients, d’utiliser et de manipuler des dispositifs de soins complexes, de faire face aux flux de malades, à l’insécurité...

Dans de nombreux, et face à des situations de stress professionnel chronique, l’infirmier ou l’infirmière en bur­nout ne parvient plus à faire face, ce qui explique le nombre de certificat médicaux, qui sont déposés tout au long de l’année, et les fréquents arrêts de travail.

La cause de tous ces problèmes, de ces situations lourdes de conséquences, c’est la pénurie de professionnel de santé, d’infirmiers et d’infirmières.

20.000 infirmiers manquent à l’appel

Au-delà de tous ces aspects qui ne peuvent laisser insensible car après tout il y va de notre santé, de celle de nos enfants et familles, il y a lieu de reconnaitre que le Gouvernement marocain, a beaucoup investit, et continue encore à le faire, dans la formation médicale et paramédicale en vue de mettre à la disposition de la population un personnel de santé qualifié et suffisant. De nouvelles écoles de formations des infirmières ont vu le jour, se sont les instituts supérieurs des Professions Infirmières et Techniques de Santé (ISPITS), dont les missions sont de former et professionnaliser des cadres de santé, aptes à se positionner et à assumer pleinement les responsabilités inhérentes à leur fonction, dans divers domaines des sciences infirmières.

Ces instituts assurent la formation d’Infirmier polyvalent, Infirmier en santé mentale, Infirmier en anesthésie réanimation, Infirmier en soins d’urgence et soins intensifs, Infirmier en néonatologie. Il y a aussi la formation des Techniques de santé de Laboratoire, Radiologie, Maintenance biomédicale, Kinésithérapie, Sage-femme.

La durée de la formation de base est de trois années pour le cycle de la Licence, alors que la formation en master dure 2 ans et 3ans pour le Doctorat.
Notre pays enregistre à l’heure actuelle un manque en cadres paramédicaux (infirmiers – infirmières – techniciens...) évalué à près de 20.000 postes, qui restent à pourvoir si l’on veut réellement faire face aux nombreux et inextricables problèmes, que connaissent nos structures de santé, et ce aussi bien au niveau du réseau des soins de santé de base (S.S.B), qu’au niveau du réseau hospitalier.

Pour faire face a ces situations, le gouvernement n’a pas réussi à prendre des décisions politiques courageuses susceptibles de remédier a ce manque chronique d’infirmiers et d’infirmières, qui porte préjudice à la qualité des soins, aux structures sanitaires hospitalières et aux établissements de soins de santé de base, qui tous sont en sous effectifs.

Abdelaziz Ouardirghi

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