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Revue de presse

Un système de santé encore fragile : Rapport sur le développement humain et les perspectives 2025

Le matin | Maroc | 10/01/2006

En dépit des progrès enregistrés depuis quelques années, le secteur de la santé marocain demeure largement en deçà des attentes en terme de développement. Le rapport sur le développement humain et les perspectives 2025 qui montre les avancées notoires sur ces 50 dernières années, met également le doigt sur les points noirs sur lesquels des progrès doivent encore être réalisés.

Depuis l'indépendance, l'évolution notable des indicateurs n'a pas éliminé les disparités entre le milieu urbain et rural. Le nombre de projets demeure insuffisant face à l'accroissement de la population et des besoins en matière de santé et de prévention sanitaire.

Le budget du ministère de la Santé Publique (MSP) représente actuellement environ 5% du budget de l'Etat (7% dans les années 1970). Pour l'exercice 2005, le budget Santé s'élève à 6,2 milliards de Dh (soit 1,12% d'augmentation par rapport à 2004), répartis en 4 milliards de dirhams au titre des dépenses de personnel (+ 1,17%/2004), 1,08 milliard de Dh pour les dépenses de matériel et dépenses diverses (+ 1,04 % /2004) et 1,17 milliard de Dh en dépenses d'investissements (+1,4%/2004). Le gouvernement s'est engagé dans une vaste réforme qui devrait notamment permettre l'accès des populations démunies aux infrastructures sanitaires.

Selon le rapport sur le développement humain, depuis l'indépendance, le domaine de la santé, a connu des progrès, rompant avec la multitude de maladies et les épidémies. Ainsi, l'espérance de vie a augmenté et dépasse aujourd'hui les 70 ans. Cependant, certains indicateurs de santé infantile et maternelle demeurent alarmants et entachent le niveau de développement humain du pays. Ceux-ci sont deux fois plus élevés dans les zones rurales que dans les régions urbaines.

De plus, le pays passe à présent par une transition épidémiologique, où coexistent les maladies anciennement répandues et de nouvelles maladies, liées au développement. Ainsi, le Maroc n'est pas encore parvenu à régler définitivement ses problèmes de «maladies des pays pauvres» alors qu'il doit faire face à une montée en puissance et en fréquence des «maladies des pays riches», plus difficiles à maîtriser et plus chères à prendre en charge. Les maladies liées à l'abondance de nourriture ou d'excès de stress (cancer, maladies cardio-vasculaires, dépressions….) côtoient des maladies liées à la pauvreté (tuberculose…). Avec 30.000 nouveaux cas et 1000 décès annuels, le Maroc reste l'un des pays les plus touchés par la tuberculose.

Les maladies cardio-vasculaires sont en progression constante. Environ 40.000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année.
De plus, l'accès aux soins demeure incomplet et fortement inégalitaire. L'état des unités de soins et des hôpitaux publics stagne ou régresse, malgré les prouesses isolées de certains médecins et chercheurs, selon le rapport.

La capacité en lits atteint 33 275 en 2005 dont 79% pour le secteur public (124 hôpitaux). Près de 4 000 lits sont dénombrés pour le secteur privé et environ 1 700 lits pour les différentes caisses (CNSS-CNOPS-CRM). Cette capacité reste insuffisante. Elle est de 1 lit pour 903 habitants au niveau national, de 2 lits pour 1000 dans les zones les plus développées et de 0,1 pour 1000 dans les zones rurales. Le secteur privé compte plus de 200 unités.

Les moyens financiers insuffisants constituent une contrainte lourde. Ceci exige selon le rapport la mise en œuvre d'une nouvelle stratégie de réorganisation, de financement et de gestion du système de santé public, non seulement pour prévenir sa dégradation, mais aussi pour le hisser à un niveau répondant aux besoins de développement humain des populations.

L'Assurance Maladie Obligatoire (AMO) en fait partie. S'agissant de la protection sociale, plusieurs réformes ont été entreprises, depuis l'Indépendance, dans le sens de l'élargissement de la couverture sociale des personnes démunies ou en difficulté et de la diversification des prestations assurées par les différents organismes et régimes collectifs de solidarité. La couverture sanitaire ne touche que 17% de la population et 80% des fonctionnaires. A travers la généralisation de l'AMO, l'objectif gouvernemental est que la couverture profite à quelque 10 millions de personnes d'ici 2008.

Aujourd'hui, le niveau de protection sociale reste insuffisant et pose de sérieux problèmes de viabilité. «La conception et la mise en place d'un nouveau système, capitalisant sur l'existant, le rénovant et l'étendant, est d'autant plus indispensable que le chômage est loin d'être jugulé, qu'on assiste à un processus de relâchement des solidarités traditionnelles et familiales et qu'on prévoit, sur le long terme, un vieillissement relatif de la population et, par conséquent, l'accroissement du nombre de personnes à prendre en charge par la société», précise le rapport Par ailleurs, si des avancées ont été enregistrées en matière d'effectifs et de qualité des ressources humaines, en matière d'administration sanitaire et en matière de prise en charge de nouvelles fonctions au sein du système de santé, le décrochage a toujours été et demeure flagrant entre les projets de réforme et leur mise en œuvre, selon le rapport. Plusieurs questions directement liées à la gouvernance, pourtant bien diagnostiquées, se posent toujours.

Elles concernent principalement : l'absence d'un cadre stratégique d'action et d'une vision globale du système de santé, la diversité des intérêts des acteurs et intervenants et la présence de nombreuses situations de rente qui ont fini par devenir de réelles forces d'inertie, le centralisme excessif de l'administration sanitaire et le faible développement des services locaux, ainsi que la crise de l'hôpital public.

Confronté à la concurrence accrue des établissements privés qui drainent la majorité de la population solvable, l'hôpital public est à la recherche d'un positionnement nouveau, qui pourrait lui permettre de développer ses capacités et d'augmenter ses ressources, afin d'être en mesure de fournir un service de qualité.

Fatima Mossadeq

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