Les médecins crient à l’anarchie dans le secteur médical. «Ils sont rarement consultés en matière de politique de santé et surtout d’organisation de la profession», disent-ils.
Pour sa première mission, le Collège syndical a distribué un questionnaire auprès d’un échantillon représentatif de 400 médecins spécialistes privés (le secteur compte près de 8.000 médecins). L’idée était de les sonder sur le projet de réforme que le conseil national de l’ordre des médecins élabore en collaboration avec les différents professionnels du secteur. Rappelons que plusieurs recommandations ont été proposées dans le cadre de la vision 2015 du secteur à savoir la mise en place d’un conseil supérieur de la santé, l’élaboration de la charte nationale outre la création de cellule des relations avec le secteur libéral de la santé ainsi que le partenariat public privé.

Le nouveau syndicat se veut le porte-parole des médecins auprès des organismes décisionnels. Ses représentants travaillent sur plusieurs chantiers notamment celui de l’AMO. Pour eux, il est essentiel d’assister à des réunions organisées notamment par l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM). «Le tout dans l’intérêt du bon fonctionnement du système de l’AMO», précise Agoumi. «Quand l’AMO a instauré son barème tarifaire, plusieurs spécialistes ont relevé des anomalies. Ils n’ont pas voulu respecter les tarifs parce que les négociations ne sont pas encore conclues», ajoute Agoumi. Le conseil national poursuit les discussions pour restructurer le code de la déontologie. D’après le sondage effectué par le Collège syndical, il y aurait une tendance pour un ordre unifié englobant les différentes structures. Les médecins réclament aussi des modifications qui «feraient la quasi-unanimité» sur le volet des lois se rapportant à l’exercice médical. Des réunions seront tenues, début de juillet, avec les membres du conseil d’administration pour discuter des modifications et amendements que les professionnels souhaitent intégrer dans la loi en vigueur.