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Revue de presse

Affections chroniques : les maladies rhumatismales, un mal qui ronge lentement

Le matin | Maroc | 21/10/2014

Confrontés à l'importance des maladies rhumatismales, les médecins marocains spécialisés dans ce domaine et regroupés au sein de la Société (Association) marocaine de rhumatologie (SMR), lancent le mois de sensibilisation aux maladies rhumatismales au Maroc, du 12 octobre au 12 novembre, en collaboration avec les services de rhumatologie des CHU du Royaume. Cette période coïncide avec la Journée internationale contre les maladies rhumatismales (12 octobre) et la Journée mondiale contre l’ostéoporose (20 octobre), prônées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les maladies rhumatismales s’attaquent progressivement aux os et aux articulations. Le retard dans les consultations et le diagnostic aboutit souvent à des déformations et des handicaps lourds. Il faut savoir que les rhumatismes atteignent les individus de tous âges. Elles touchent plus largement les adultes, mais aussi les personnes plus jeunes et les enfants à partir de deux ans. Les formes les plus répandues des rhumatismes sont l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde, l’ostéoporose et la goutte.

L’arthrose est une forme commune des rhumatismes, mais elle constitue le chef de file de ces maladies. Cette affection se caractérise par l'usure du cartilage articulaire, qui peut ainsi disparaître. Les os se touchent, des raideurs apparaissent et, parfois même, des blocages. Cette maladie apparaît après 45 ans et peut atteindre de nombreuses articulations comme les genoux, la hanche, la colonne vertébrale et les doigts. Connue pour être douloureuse, l'arthrose limite les activités habituelles et peut créer un handicap. De façon générale, les rhumatismes nécessitent un traitement à vie. En cas de déformation, un acte chirurgical s’impose. Un diagnostic et une prise en charge précoces permettent de prévenir les complications, précise le Pr Abdellah El Maghraoui, président de la Société marocaine de rhumatologie.

La polyarthrite rhumatoïde est la forme la plus fréquente des rhumatismes inflammatoires. Elle atteint les mains et les pieds et provoque à court terme une vive douleur et, à long terme, des déformations pouvant mener au handicap et à l’invalidité. Jusqu’à maintenant, les causes de cette maladie restent méconnues. Les études ont prouvé que le terrain génétique joue un rôle dans son apparition.

Chez les malades atteints de polyarthrite rhumatoïde, l’organisme ne reconnaît plus l’articulation comme étant sienne et réagit contre elle, détruisant le cartilage, parfois les os et les tendons. La polyarthrite rhumatoïde est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques. Sa prévalence est de 1 à 2% dans la population. Elle est plus fréquente entre 40 et 60 ans et touche 4 fois plus de femmes que d'hommes. Selon les estimations actuelles, 300.000 personnes en sont atteintes au Maroc.

Le Pr Redouane Niamane, rhumatologue au service de rhumatologie de l’hôpital militaire Avicennes de Marrakech, relève que la polyarthrite rhumatoïde a un grand impact physique, mais aussi psychologique, professionnel, social et familial. En effet, cette maladie représente un énorme poids social. Car elle induit dès les trois premières années un arrêt de l’activité professionnelle. Elle est également responsable d’une augmentation du taux des divorces ainsi que d'un important taux d’abandon scolaire, notamment chez les petites filles qui sont souvent déscolarisées pour s’occuper de leur mère malade.

Avec cette maladie inflammatoire auto-immune, le corps considère ses propres articulations comme un corps étranger, y déclenchant des inflammations et pouvant y causer des destructions irréversibles. Malgré sa prévalence (plus de 1% de la population) et sa gravité, la polyarthrite rhumatoïde reste encore méconnue du grand public.

«Conséquence : le diagnostic est encore souvent trop long à être posé, retardant une prise en charge rapide et adaptée par un rhumatologue, indispensable pour limiter les dommages à long terme. Alors que la maladie doit être prise en charge suffisamment tôt pour être efficace et avant que la destruction articulaire ne soit trop avancée et qu’elle ne mène à un handicap irréversible», déclare le Dr Houda Kadiri, membre de la Société marocaine de rhumatologie. On ne guérit toujours pas de la polyarthrite rhumatoïde, toutefois, aujourd’hui, on peut freiner l’évolution de la maladie. Le handicap progressif n’est plus une fatalité, c’est un message très positif à faire passer.

Explications - Rachid Bahiri,professeur de rhumatologie, médecin chef à l'hôpital El Ayachi à Rabat : «300.000 personnes sont atteintes de polyarthrite rhumatoïde au Maroc»

Qu’est-ce que la polyarthrite rhumatoïde ?

La polyarthrite rhumatoïde est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques. Selon les estimations actuelles, 300.000 personnes en sont atteintes et sa prévalence est de 1 à 2%. Cette maladie est plus fréquente chez les personnes âgées, entre 40 et 60 ans, mais sa particularité est de toucher 4 fois plus les femmes que les hommes.

Comment survient la maladie ?

Comme beaucoup de maladies auto-immunes, c’est une affection multifactorielle relevant de facteurs psychologiques, endocriniens, environnementaux et génétiques. Il existe dans la polyarthrite rhumatoïde un déséquilibre entre les facteurs inflammatoires (appelés cytokines) et anti-inflammatoires, avec un emballement du système immunitaire, aboutissant à la destruction cartilagineuse et osseuse.

Quel est l’impact socioéconomique de cette maladie au Maroc ?

Comme l’a montré une étude réalisée à l’Hôpital El Ayachi de salé, la polyarthrite rhumatoïde représente un énorme poids social. Elle est en effet responsable d’un arrêt de l’activité professionnelle dès les 3 premières années de l’apparition de la maladie. Elle est également responsable d’une augmentation du taux de divorce ainsi que du taux d’abandons scolaires, notamment chez les petites filles qui doivent prendre en charge leur mère dans l’incapacité de bouger.

Comment se manifeste la polyarthrite rhumatoïde ?

Il faut distinguer 2 phases : la première où il n’y a pas encore de déformation ou de destruction. Le patient se plaint de douleurs articulaires le réveillant la nuit avec une raideur matinale et un gonflement des articulations. Les mains et les pieds sont le plus souvent touchés à ce stade. Les doigts prennent un aspect en «fuseau» très évocateur. Toutes les études prouvent l’utilité et l’efficacité d’un diagnostic et d’un traitement à ce stade précoce. Il faut orienter le patient vers un rhumatologue à ce stade de la maladie. Puis, il y a la phase d’état, au cours de laquelle les articulations touchées sont le siège d’une inflammation permanente responsable d’une tuméfaction articulaire très caractéristique, ce qui conduit à des lésions ligamentaires et ostéo-cartilagineuses responsables de déformations irréversibles. À ce stade, le diagnostic est évident.

De quels moyens médicamenteux dispose-t-on pour traiter la polyarthrite rhumatoïde ?

Les traitements médicamenteux se répartissent en deux groupes : les traitements symptomatiques regroupant les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les antalgiques et la cortisone. En aucun cas, ils ne doivent être donnés seuls, puisqu’ils ne contrôlent pas la maladie. Les traitements de fond, on en distingue 2 catégories : les traitements classiques, dont le chef de file reste le Metothrexate. Et les biothérapies qui sont de nouveaux traitements qui ont révolutionné la prise en charge de la polyarthrite. Ils permettent non seulement l’arrêt des symptômes cliniques, mais préviennent aussi la destruction articulaire.

Quelles sont les nouveautés en matière de prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde ?

Actuellement, la prise en charge thérapeutique de la polyarthrite est bouleversée par l’avènement des nouveaux concepts : la nécessité d’une prise en charge très précoce, dès les 3 à 6 premiers mois de la maladie, pour obtenir une rémission rapide et avoir un meilleur pronostic à long terme.
Les biothérapies : après l’échec du traitement classique, ces traitements permettent des taux de rémission très importants avec une amélioration de la qualité de vie des patients. La surveillance rapprochée : le contrôle régulier de l’activité clinique et de la progression radiographique. Ces modalités nouvelles ont pour finalité d’induire une rémission clinique et de prévenir la dégradation cartilagineuse, d’où l’intérêt d’envoyer le patient au rhumatologue le plus tôt possible.

Thématiques autour des maladies rhumatismales

Quelles sont les maladies rhumatismales les plus fréquentes au Maroc ? Quelles sont les complications sanitaires secondaires à des diagnostics tardifs des maladies rhumatismales ? Quelle est la place du médecin rhumatologue dans une meilleure prise en charge de ces pathologies des articulations et des os ? Quelles sont les principales nouveautés diagnostiques et thérapeutiques en rhumatologie ? Ce sont quelques-unes des thématiques, qui seront développées par les rhumatologues marocains, durant «les 30 jours de sensibilisation contre les maladies rhumatismales» du 12 octobre au 12 novembre 2014, précise Pr Rachid Bahiri, médecin-chef de l’hôpital El Ayachi, établissement universitaire spécialisé dans les maladies rhumatismales du CHIS.

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