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Revue de presse

12 octobre, journée internationale contre les maladies rhumatismales : l’arthrose, maladie articulaire très fréquente

L'Opinion | Maroc | 11/10/2014

Des questions et des réponses sur les causes et les traitements de l’arthrose, élaborées en collaboration avec Pr Abdellah El Maghraoui, chef du service de rhumatologie de l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V de Rabat et Président de la Société Marocaine de Rhumatologie : www.smr.ma.

L’arthrose est une dégénérescence du cartilage des articulations. Cette dégénérescence conduit à une destruction plus ou moins rapide du cartilage qui enrobe l’extrémité des os. Cette destruction s’accompagne d’une prolifération osseuse sous le cartilage. C’est la maladie articulaire la plus fréquente. Les premiers symptômes apparaissent généralement à partir de 40-50 ans, mais la maladie commence souvent bien plus tôt dans la vie.

Au cours de la destruction cartilagineuse, de petits morceaux de cartilage peuvent se détacher et «flotter» à l’intérieur de l’articulation : ils y déclenchent alors des poussées inflammatoires mécaniques qui se traduisent par une hypersécrétion de liquide et par un gonflement de l’articulation.

Ainsi, l’arthrose se caractérise par trois lésions anatomiques : l’atteinte du cartilage articulaire qui se fissure et se creuse d›ulcérations (trous dans le cartilage) pouvant laisser l’os à nu, l’atteinte de l’os lui-même qui se décalcifie par endroits (et se condense en d’autres, notamment dans la partie près de l›articulation au niveau des zones de pression) et enfin la formation sur les bords de l›articulation de petites excroissances osseuses

Quelles sont les causes et facteurs de risque ?

Les principaux facteurs de risques suspectés sont l’avance dans l’âge, le surpoids et la ménopause. Par ailleurs, la notion d’arthrose familiale est bien démontrée pour les arthroses du genou, de la hanche et de la main. Des facteurs locaux peuvent favoriser le développement de l’arthrose : des traumatismes importants ou faibles à répétition (travaux pénibles, sports violents, lésion du ménisque…) ; des anomalies de position de l’articulation (scoliose, malformation de la hanche, …) et autres maladies osseuses ou articulaires localisées (séquelles d’arthrite, séquelles de fractures, maladie de Paget…).

A l’origine de l’arthrose interviennent de nombreux facteurs souvent encore mal connus. Cependant, le caractère génétique de l’affection semble prédominant. Il existe des familles d’arthrosiques et la maladie atteint plus fréquemment les femmes que les hommes. Par exemple, si certaines professions (travaux de force) sont plus exposées à l’arthrose que d’autres, tous les membres de cette profession ne feront pas d’arthrose (en partie en fonction de leur prédisposition génétique).

Le dépistage des anomalies articulaires congénitales, suivi d’une correction dans l’enfance, est d’une importance capitale pour éviter l’apparition d’une arthrose douloureuse à l’âge adulte.

L’obésité (ou le simple surpoids) est sans aucun doute un facteur favorisant l’apparition de l’arthrose au niveau des hanches et des genoux. Une étude marocaine a montré que le surpoids est le principal facteur de risque d’arthrose des genoux. Pourtant, des éléments contradictoires, non encore expliqués, existent :

  • Les sujets porteurs d’une arthrose des genoux font beaucoup plus souvent que les autres une arthrose des mains ;
  • L’articulation de la cheville, pourtant elle aussi soumise à rude épreuve, n’est pratiquement jamais altérée chez les patients obèses.

Quels sont les signes de la maladie ?

Les signes de la maladie arthrosique varient selon l’articulation concernée. Cependant, dans tous les cas, le motif principal de consultation est la douleur associée à une gêne fonctionnelle.

La douleur est, en principe, dite de type «mécanique» car elle présente les caractéristiques suivantes : elle est déclenchée et aggravée par le mouvement, elle cesse ou s’atténue plus ou moins complètement lorsque l’articulation est au repos, elle est moins importante le matin, puis elle augmente dans la journée et elle est maximale le soir, elle gêne traditionnellement l’endormissement, mais peut également entraîner des réveils nocturnes (environ 50 % des patients arthrosiques sont réveillés la nuit par leur douleur, notamment aux changements de position).

Enfin, elle réapparaît chaque fois que l’articulation concernée est soumise à un effort : la marche pour l’arthrose de hanche, monter un escalier pour le genou, lever le bras pour l’épaule…

La gêne fonctionnelle correspond à une limitation de la mobilité de l’articulation touchée par l’arthrose. Elle est variable selon l’activité du patient. Ainsi, un joueur de golf sera beaucoup plus gêné par une arthrose du genou qu’un sujet ne pratiquant pas de sport. De même qu’un pianiste sera très handicapé par une arthrose des doigts, même légère.

Les articulations arthrosiques ne sont, en principe, ni rouges, ni chaudes. Elles peuvent être gonflées lorsque s’installe un épanchement liquidien (épanchement de synovie), ce qui est particulièrement fréquent au niveau des genoux. A la longue, les excroissances osseuses ostéophytes provoquent des déformations des articulations, surtout visibles au niveau des mains et des genoux. L’état général du patient est toujours bon. Il n’y a ni fièvre ni amaigrissement.

Les lésions arthrosiques sont irréversibles et aboutissent, outre les déformations, à un raidissement articulaire pouvant évoluer vers une impotence partielle.

Quelles sont les articulations touchées ?

L’arthrose touche essentiellement les genoux (gonarthrose), les hanches (coxarthrose), les doigts (arthrose digitale), la colonne vertébrale cervicale (cervicarthrose) et lombaire (lombarthrose), mais aussi la main, le pied et l’épaule... Toutes les articulations peuvent potentiellement être concernées.

Quel est le rôle des examens biologiques et radiologiques en matière de diagnostic et de suivi de la maladie arthrosique ?

Les examens biologiques spécifiques n’apportent pas d’informations importantes par la radiologie. La radiographie standard, sans préparation, est suffisante au diagnostic de la maladie arthrosique. Quatre signes radiologiques sont caractéristiques : le pincement de l›articulation par destruction du cartilage (diminution de l›épaisseur du cartilage), une condensation osseuse sous le cartilage, la présence d’excroissances osseuses, la présence de géodes (trous à l›emporte-pièce) dans l’os autour de l’articulation.

Comment évolue la maladie ?

Certaines arthroses sont très rapidement évolutives, alors que d’autres ne se développent que très lentement. L’évolutivité d’une arthrose se juge uniquement sur la vitesse de diminution de l’interligne articulaire à la radiographie. Aucune analyse biologique ne permet de juger de l’évolution d’une arthrose. L’évolution de la maladie arthrosique se fait vers l’aggravation progressive et le blocage articulaire. L’apparition de la limitation des mouvements (ankylose) et des déformations constitue l’élément majeur de la surveillance. Les lésions arthrosiques sont irréversibles et aboutissent, outre les déformations, à un raidissement articulaire pouvant évoluer vers une impotence partielle. Il faut cependant retenir que des lésions arthrosiques, même importantes, peuvent être totalement asymptomatiques.

Quelles sont les principales règles du traitement ?

Les mesures hygiénodiététiques :

La mise au repos de l›articulation douloureuse est indispensable pendant les périodes douloureuses.

L'appareillage (orthèse) permet d’éviter les déformations et de soutenir l›articulation pour éviter la douleur. Il ne faut cependant pas que ce repos soit trop prolongé, car il est ensuite d’autant plus difficile de remobiliser l›articulation en cause.

En dehors des périodes très douloureuses, un exercice modéré est recommandé : pour les arthroses de la hanche, on conseille la bicyclette plutôt que la marche car cette activité sportive entretient la musculature en usant moins le cartilage de la hanche qui est déchargée du poids du corps. Pour l›arthrose de la colonne lombaire, certains mouvements de gymnastique sont contre-indiqués.

La perte de poids augmente considérablement le confort des patients. Il est démontré que l›amaigrissement des patients arthrosiques en surpoids retarde l›évolution de la maladie.

Les médicaments :

Les médicaments les plus utilisés dans le traitement de l’arthrose sont les antalgiques simples, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les corticoïdes, qui sont utilisés en infiltrations intra-articulaires. Un certain nombre de molécules sont proposées qui ralentiraient l’évolution de la maladie.

La kinésithérapie :

Elle est souvent indispensable car elle permet de repousser très loin la survenue de l’ankylose articulaire. Il est également indispensable, pour soulager l’articulation arthrosique, de renforcer les muscles avoisinants.

Divers autres thérapeutiques :

Les thérapeutiques physiques sont très utilisées : physiothérapie, massages, cures hydrominérales, acupuncture, électrothérapie… Efficaces sur la douleur, elles n’ont pas démontré leur efficacité sur l’évolution de la maladie.

La chaleur sous toutes ses formes (enveloppements chauds, bains chauds…) soulage les douleurs. Les cures thermales sont utiles : la vie bien réglée et hygiénique que mène le curiste met ses articulations au repos, tandis que les massages et les séances de kinésithérapie tonifient sa musculature. Certaines stations thermales proposent des eaux sulfureuses, chaudes et légèrement radioactives, d’autres des eaux contenant du chlorure de sodium, d’autres enfin des boues. Les eaux sont utilisées en douche-jet, en douche-massage, en douches sous-marines, en bains très chauds, en piscine permettant la rééducation. La piscine est particulièrement favorable à la rééducation active car l’articulation est soulagée du poids du corps.

La chirurgie :

La chirurgie préventive permet de rétablir des conditions mécaniques correctes en cas d’anomalie de l’articulation : luxation congénitale de hanche, …La chirurgie conservatrice est parfois utile au niveau de la hanche et du genou. Dans les cas évolués les plus invalidants, une résection articulaire, une arthrodèse (blocage définitif de l’articulation), une prothèse totale (hanche, genou, doigt) peuvent être proposées au malade.

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