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Revue de presse

Cardiopathies : 40% des décès causés par les maladies cardiovasculaires

Le matin | Maroc | 07/10/2014

Les maladies cardiovasculaires constituent un ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Il peut s'agir par exemple de cardiopathies coronariennes lorsque les vaisseaux sanguins qui alimentent le muscle cardiaque sont touchés.

On parle de maladies cérébrovasculaires quand il s'agit des vaisseaux sanguins qui alimentent le cerveau, ou encore d'artériopathies périphériques pour les vaisseaux sanguins des bras ou des jambes. Les cardiopathies rhumatismales, affectant les valves cardiaques et résultant d’un rhumatisme articulaire aigu, causé par une bactérie streptocoque, sont également considérées comme des maladies cardiovasculaires, de même que les malformations cardiaques congénitales (malformations de la structure du cœur déjà présentes à la naissance) ou encore les thromboses veineuses profondes et les embolies pulmonaires (obstruction des veines des jambes par un caillot sanguin, susceptible de se libérer et de migrer vers le cœur ou les poumons). Enfin, on retrouve des troubles plus connus tels que les infarctus et les accidents vasculaires cérébraux qui sont généralement des événements aigus et sont principalement dus au blocage d’une artère empêchant le sang de parvenir au cœur ou au cerveau. Leur cause la plus courante est la constitution d’un dépôt gras sur les parois internes des vaisseaux sanguins alimentant ces organes.

Les accidents vasculaires cérébraux peuvent aussi résulter du saignement d’un vaisseau sanguin cérébral ou de caillots. «Au Maroc, parmi les maladies que nous venons d'énumérer, le rhumatisme cardiaque vient en tête de liste, suivi des atteintes cardiovasculaires dues aux complications de l'athérosclérose (dépôts de gras dans les artères).

D'ailleurs, au train où vont les choses, celle-ci devrait malheureusement prendre la tête du classement dans les années à venir», indique le professeur Mouhcine Abid-Allah, médecin spécialiste en chirurgie cardiovasculaire à Casablanca. Pour lutter contre ce fléau des temps modernes, notre spécialiste a sa petite idée : «Il faut rappeler l'importance des stratégies complètes de lutte antitabac, de même, il serait légitime d'inclure une politique de taxation des produits alimentaires riches en graisses, en sucre et en sel.

On pourrait aussi envisager l’aménagement de voies piétonnes et de pistes cyclables pour augmenter l’activité physique de la population et la fourniture de repas sains dans les écoles». Mais si ces mesures ne sont pas encore à l'ordre du jour, il y en a d'autres qui peuvent être mises en place, même par des agents de santé qui ne sont pas médecins, dans des établissements de proximité. Elles sont d’un excellent rapport coût/efficacité, ont un fort impact et sont considérées comme prioritaires par l’OMS.

«En effet, les personnes à haut risque peuvent être repérées tôt dans le cadre des soins primaires, au moyen d’outils simples tels que des tableaux spécifiques de prédiction des risques. Si ces personnes sont repérées de façon précoce, il existe des traitements peu coûteux pour prévenir un grand nombre de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux. Enfin, je pense qu'il faudrait augmenter les fonds publics alloués à la prévention et à la détection précoce par l’intermédiaire de programmes nationaux visant à lutter contre les maladies non transmissibles, dont les maladies cardio-vasculaires», poursuit le spécialiste. Bien des efforts ont été déployés afin de réduire les risques de ces maladies, mais beaucoup d'efforts restent à déployer dans le domaine. Pour ce faire, l'OMS est en train de développer un plan d'action avec les autorités marocaines.

Un partenariat qui ne date pas d'hier, puisque dès le début de la décennie 2000, l'OMS avait commencé à travailler avec le ministère de la Santé sur la réalisation d'enquêtes pour évaluer les facteurs de risques au Maroc et a continué à développer avec les autorités sanitaires des activités visant à promouvoir «le mode de vie sain», pour éviter des risques liés aux différentes maladies non transmissibles, première cause de décès dans le monde.

Explications : Pr Mohcine Abid-Allah, Chirurgien cardiovasculaire : «Notre mode de vie est la principale cause des maladies cardiovasculaires»

Pourquoi les maladies cardiovasculaires ont-elles pris autant d'ampleur ?

Si ces maladies cardiovasculaires occupent le premier rang mondial au niveau du taux de mortalité, c'est parce qu'il y a eu un grand changement ces dernières décennies au niveau du mode de vie de la population, et plus particulièrement dans les pays en voie de développement, vu qu'ils sont devenus des pays très consommateurs de culture occidentale. C'est donc un véritable fléau dû en grande partie aux changements socio-démographiques, dus au vieillissement de la population, à la sédentarité, au changement de mode d'alimentation, au tabagisme et au stress.

Quels sont les facteurs de risques ?

Cela dépend du type de maladies cardiovasculaires. La principale cause du rhumatisme cardiaque est l'atteinte des amygdales par le streptocoque bêta hémolytique, autrement dit, l'angine. Aussi, une mauvaise alimentation, un manque d’activité physique, le tabagisme et l'usage nocif de l’alcool sont autant de raisons pouvant entraîner cardiopathies ou AVC. Ces facteurs de risque comportementaux sont responsables d'environ 80% des maladies coronariennes et cérébrales vasculaires. Les effets d’une mauvaise alimentation et du manque d’activité physique peuvent se traduire chez les individus par une hypertension, une hyperglycémie, une élévation du taux de lipides, le surpoids et l’obésité. Ces «facteurs de risque intermédiaires» peuvent être évalués dans les centres de soins primaires et ils sont le signe d’un risque accru d’infarctus, d’accident vasculaire cérébral, de défaillance cardiaque et d’autres complications.

Quels sont les symptômes courants d'une maladie cardiovasculaire ?

Une douleur ou une gêne dans la partie centrale de la poitrine, au niveau des bras, de l’épaule gauche, des coudes, de la mâchoire ou du dos, une difficulté à respirer ou un essoufflement, un sentiment de malaise, des vomissements, des sueurs froides sont les principaux symptômes de l'infarctus. Des symptômes qui se font d'ailleurs plus intenses chez la femme. Le symptôme le plus courant d’un AVC est une sensation de faiblesse soudaine au niveau de la face, du bras ou de la jambe, le plus souvent sur un seul côté du corps. Un AVC peut aussi provoquer l’apparition brutale des symptômes suivants : engourdissement de la face, du bras ou des jambes, en particulier d’un seul côté du corps, confusion, difficultés à parler ou à comprendre un discours, difficultés visuelles touchant un œil ou les deux, difficultés à marcher, étourdissement, perte d’équilibre ou de coordination, céphalées sévères sans cause connue et syncope ou perte de conscience. Les personnes présentant ces symptômes doivent consulter immédiatement !

À quoi sont dues les cardiopathies rhumatismales ?

La cardiopathie rhumatismale se traduit par un essoufflement, de la fatigue, arythmie cardiaque, douleur thoracique, de la fièvre, douleur et gonflement au niveau des articulations, nausées, crampes stomacales et vomissements pour un rhumatisme articulaire aigu. Cependant, il arrive aussi très souvent qu'aucun symptôme ne laisse présager ce type de maladie, notamment lorsque les vaisseaux sanguins sont touchés.

Quels traitements pour les soigner ?

On a constaté que cesser de fumer, réduit l’apport en sel dans son alimentation, consommer des fruits et des légumes, pratiquer une activité physique régulière et éviter l’usage nocif de l’alcool permettaient de réduire le risque de maladie cardio-vasculaire.

De même, un traitement précoce de l’angine à streptocoque peut stopper le développement du rhumatisme articulaire aigu. Une cure de pénicilline à intervalles réguliers et sur une longue période peut prévenir la réapparition des crises de rhumatisme articulaire aigu, à l’origine de la cardiopathie rhumatismale, et interrompre la progression de cette maladie chez des personnes dont les valves cardiaques sont déjà endommagées. Après un infarctus ou un AVC, le risque de nouvelle attaque ou de décès peut être substantiellement diminué par l’administration combinée de statines pour faire baisser le taux de cholestérol, d’antihypertenseurs et d’aspirine. En outre, des interventions chirurgicales sont parfois nécessaires pour traiter les maladies cardio-vasculaires. Parmi celles-ci figurent le pontage coronarien, l’angioplastie par ballonnet, la réparation et le remplacement des valves cardiaques, la transplantation cardiaque et les opérations faisant appel à un cœur artificiel.

Première cause de décès dans le monde

Les maladies cardiovasculaires, en dehors des cardiopathies congénitales, sont la première cause de mortalité dans le monde. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 17,3 millions le nombre de décès imputables aux maladies cardiovasculaires, soit 30% de la mortalité mondiale totale. Parmi ces décès, 7,3 millions sont dus à une cardiopathie coronarienne et 6,2 millions à un accident vasculaire cérébral (AVC). Plus de 80% des décès interviennent dans des pays à revenu moyen ou faible et touchent presque également hommes et femmes. «D’ici 2030, près de 23,3 millions de personnes mourront d’une maladie cardiovasculaire dans le monde (cardiopathie ou AVC principalement)», affirme le cardiologue. D’après les projections, ces maladies devraient rester les premières causes de décès.

Il est possible de prévenir la plupart des maladies cardiovasculaires en s’attaquant aux facteurs de risque tels que le tabagisme, la mauvaise alimentation et l’obésité, le manque d’activité physique, l’hypertension artérielle, le diabète et l’hyperlipidémie. À noter que 9,4 millions de décès chaque année, soit 16,5% de l’ensemble des décès, peuvent être attribués à l’hypertension artérielle.

Celle-ci est ainsi responsable de 51% des décès dus aux AVC et de 45% des décès dus aux cardiopathies coronariennes. Au Maroc, le Dr Souteyrand, représentant de l'Organisation mondiale de la santé à Rabat, estime à 40% le nombre de décès causés par les maladies cardiovasculaires dans le Royaume, autrement dit quatre décès sur dix, contre 30% au niveau mondial.

Priscilla Maingre

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