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Revue de presse

Le Maroc exclu des derniers traitements de l’hépatite C : des ONG marocaines dénoncent les pratiques du laboratoire détenteur de la licence

Libération | Maroc | 22/09/2014

Du nouveau dans le traitement de l’hépatite C. Le dernier médicament mis sur le marché sera produit sous forme de générique. Le laboratoire pharmaceutique Gilead a annoncé récemment avoir signé un accord de licence volontaire avec plusieurs fabricants de génériques implantés en Inde sur le nouveau «blockbuster» de Gilead utilisé dans le traitement du virus de l’hépatite C (VHC). Seulement, il y a un bémol.

Cette licence autorise ces producteurs de génériques à exporter la nouvelle molécule dans 91 pays à bas et moyens revenus (PBMR) à moindre coût. Toutefois, elle interdit toute exportation vers le Maroc ainsi que vers 50 autres pays à bas et moyens revenus. De ce fait 625.000 Marocains touchés par l’hépatite C se trouvent exclus du nouveau traitement. L’ALCS, le Collectif pour le droit à la santé Maroc et ITPC-MENA montent au créneau et dénoncent ce genre de pratiques.

La thérapie actuellement disponible au Maroc traitant de l’hépatite C est fort coûteuse. «Nécessitant un budget entre 70.000 et 100.00 DH pour quelques 48 semaines, le taux de guérison varie entre 60 et 70%», nous a expliqué Dr Othman Mellouk, chargé du plaidoyer à ITPC-MENA. Et de poursuivre :«Vu les effets secondaires fort contraignants du reste, bon nombre de personnes se trouvent obligées d’arrêter le traitement». Au Maroc, seulement 2.000 personnes sont prises en charge par le ministère de la Santé notamment par l’intermédiaire du Ramed et de l’AMO. Les personnes non éligibles à ces systèmes sont livrées à elles-mêmes et contraintes à payer de leur poche. Depuis quelques mois, un traitement oral, sous forme de comprimé contre le VHC, est arrivé sur le marché et est commercialisé dans plusieurs pays. Il permet, lorsqu’il est associé au traitement existant, de guérir complètement de l’infection en 12 semaines. «La dose prescrite est d’un comprimé par jour très bien toléré par l’organisme», nous a encore expliqué Dr Mellouk.

Si ces avancées thérapeutiques représentent une révolution dans la vie des personnes infectées par le virus, leur prix les rend inaccessibles pour la majorité d’entre elles. Aux Etats-Unis, ce dernier a été fixé à 84.000 dollars pour 12 semaines, soit 1.000 dollar le comprimé. En France, le prix oscille entre 45.000 et 50.000 euros, bien qu’il soit encore en négociation. Aussi bien en France que dans d’autres pays à hauts revenus, de tels prix ne sont pas durables pour le système de santé. La France envisage même de recourir aux licences obligatoires afin de résoudre le problème du prix de ce traitement qui menace son système d’assurance maladie.

Sachant qu’en plus du coût du nouveau traitement, doivent s’ajouter ceux des autres molécules et des examens médicaux nécessaires, et devant l’impossibilité de recours aux médicaments génériques, il sera impossible pour le Maroc de traiter ses malades avec le nouveau traitement même aux prix qui seront pratiqués par Gilead dans les pays à revenus intermédiaires. Pourtant, le coût de production de ce médicament ne dépasserait pas les 100 dollars pour la durée du traitement. D’où les bénéfices faramineux qu’enregistrent les laboratoires.

Tout cela fait désordre. L’ALCS, le Collectif pour le droit à la santé Maroc et ITPC-MENA appellent les autorités sanitaires marocaines à dénoncer cette licence et à explorer toutes les possibilités pour rendre le nouveau générique disponible au Maroc, notamment le recours à la production locale et aux voies légales contre les pratiques anti-compétitives abusives du laboratoire Gilead. Selon Dr Mellouk «Avec cette licence, Gilead neutralise toute possibilité de compétition par les médicaments génériques pour les pays dont le marché est le plus intéressant financièrement pour Gilead. La majorité des génériqueurs capables de concurrencer Gilead ont signé cette licence, ce qui signifie qu’il leur sera formellement interdit de fournir en ce nouveau générique tous les pays exclus de la licence, même lorsqu’il n’y a aucun brevet sur la molécule dans ce pays. C’est le cas du Maroc actuellement qui reste un grand perdant de cet accord».

Nezha Mounir

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