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Revue de presse

A quand un véritable partenariat public-privé ? Amélioration de l’offre de soins

Albayane | Maroc | 09/09/2014

Le partenariat entre le secteur public et le secteur privé dans le domaine de la santé a de tous les temps occupé une place importante dans la mouture et l’élaboration des différentes stratégies élaborées par le ministère de la Santé. Déjà du temps de Taieb Bencheikh, c’était un souhait exprimé par les médecins des deux secteurs. Les choses ont évolué depuis grâce aux différents ministres qui se sont succédé, chacun ayant à sa manière apporté une pierre à ce projet dont le principal objectif est l’amélioration, la généralisation des prestations médicales au profit de l’ensemble de nos concitoyens sans rien perdre sur la qualité des soins.

L’amélioration des prestations de soins de santé à de tout temps suscité un intérêt constant des décideurs, responsables et différents acteurs de notre système de santé. Depuis des années, nous entendons le même discours, notre système de santé doit mettre à la disposition de tous les citoyens les mêmes prestations, la même qualité des soins, il faut que tous puissent avoir les mêmes chances face à la maladie.

C’est là une réalité que personne ne peut contester, certains ont même demandé que soit mis fin à la médecine à deux vitesses où ceux qui ont des moyens de se faire soigner vont le faire dans les cliniques huppées ou vont sous d'autres cieux et paient en devises lourdes leurs soins.

Même chose en ce qui concerne celles et ceux qui ont une prise en charge type AMO et qui préfèrent eux aussi les cliniques privées, quitte à payer des dépassements d’honoraires ; même chose pour ceux qui ont une assurance privée…
Restent bien entendu les autres, tous les autres, c'est-à-dire la majorité des citoyens, celles et ceux qui n'ont pas les moyens et qui sont obligés de s'adresser à l'hôpital public qui assure à tous des soins de qualité avec les moyens dont il dispose, il s’agit de malades qui disposent du Ramed et qui sont près de 9 ou 10 millions de citoyens.

Le département de la Santé entreprend tout ce qui est possible de faire pour répondre à toutes les demandes de soins, n’hésitant pas financer totalement des greffes de foie, de reins, des greffes de cornées, des mains, d’assurer des transports de malades par hélicoptères, d’acquérir des médicaments innovants pour traiter les malades cancéreux et ceux atteints d’hépatites ou de sida. La liste est certes longues, mais est ce que le ministère de la santé pourra indéfiniment tout seul supporter toutes ces dépenses, toutes ces charges qui finiront par mettre a genoux un système déjà mal en point.

Répondre aux attentes légitimes des citoyens

L’amélioration de la qualité des soins qui est un droit fondamental de tout citoyen Marocain a de tout temps été au centre des préoccupations de la plus haute autorité de notre pays.

Sa majesté le roi Mohammed VI est très sensible à cette question et a toujours donné ses hautes instructions pour que la santé des citoyens soit une priorité du gouvernement.

La lettre royale adressée aux participants aux travaux de la 2ème Conférence sur la santé tenue à Marrakech, les 1-2- 3 Juillet 2013, et dont lecture a été faite par le ministre de la Santé H. Louardi, est un bel exemple de la sollicitude royale sans cesse renouvelée pour la santé des Marocains.

«…Nous mesurons l’ampleur des contraintes liées essentiellement à la modicité des ressources disponibles, par rapport aux attentes légitimes sans cesse croissantes des citoyennes et des citoyens. Pour autant, Nous sommes persuadé que la réflexion, aussi vaste que constructive, que nous attendons de votre importante conférence, sera à même d’aider à créer un large consensus autour des défis majeurs et des principales priorités sanitaires à définir. Il s’agit également d’apporter des réponses efficientes, notamment aux problématiques se rattachant à la mise en œuvre du droit constitutionnel aux soins, à l’attention, à la couverture médicale et à la sécurité sanitaire, ainsi qu’à l’adoption d’une bonne gouvernance sanitaire et à l’amélioration de la santé psychique et mentale et de la santé des personnes à besoins spécifiques et des personnes âgées. Il est question également d’explorer les moyens idoines pour assurer les financements nécessaires, aux niveaux national et international, de développer le régime de mutuelle et de réduire les disparités entre les régions pour garantir l’accès équitable aux soins…».

Un sujet constamment revisité

Le sujet de la complémentarité entre le secteur public et le secteur privé dans le domaine de la santé a fait couler beaucoup d’encre depuis plus de 20 ans. Du temps de Taieb Bencheikh, le partenariat public-privé était un projet bien avancé, il manquait les modalités de financement, le volet juridique qui nécessitaient une profonde étude qui malheureusement n’avait pas été réalisée car le ministère se concentrait sur d’autres dossiers plus urgents.

Feu Abderrahim Harrouchi à lui aussi accordé une très grande importance à ce partenariat public-privé, qui lui tenait à cœur, mais sur le terrain la concrétisation tardait à voir le jour, il faut dire que la reforme de la santé, celle des hôpitaux en particulier avait pris le dessus.

Le docteur Mohamed Biadillah a tenté de remettre ce projet sur les rails, il a courtisé les médecins du privé, initié des actions concernant le partenariat public-privé, mais il y avait comme un grain de sable qui empêchait la mécanique de bien fonctionner.

Mme Yasmina Badou, avait aussi de son temps accordé beaucoup d’intérêt à la question, plus particulièrement lors du Colloque national sur le droit à la santé organisé à Rabat en 2008.

La réflexion avait alors porté essentiellement sur le partenariat public-privé, les participants s’étaient penchés sur moyens à mettre en place pour que cette complémentarité puisse assurer une meilleure prise en charge médicale des patients.

Le professeur Louardi, fidèle à sa ligne de conduite, a toujours reconnu le travail qui a été réalisé par les ministres qui l’ont précédé concernant la complémentarité public-privé. Bien plus pour le Pr Louardi, le secteur privé dont il est surtout question quand on soulève cette complémentarité constitue un partenaire incontournable pour l'amélioration de l'offre des soins au Maroc. Le ministre rappelle souvent que le secteur prive est appelé a jouer un rôle important grâce a la sous-traitante de certaines prestations. C’est aujourd’hui le cas avec l’externalisation des services généraux et logistiques (sécurité, nettoyage, alimentation) qui ne touche pas à proprement parler le cœur du métier.

Le seul exemple qui peut être cité est celui de l’hémodialyse qui est effectuée par des centres privés et dont bénéficient des centaines de malades démunis qui sont pris en charge totalement par le ministère de la santé a raison de 03 séances par semaines

Les choses évoluent dans le bon sens

Le partenariat ne s’arrête pas là, grâce à l’initiative du ministre de la santé d’élargir les prestations dont pourront bénéficier dans les structures privées les malades Ramedistes, un décret élaboré par le ministère de la santé permettra aux médecins spécialistes du prive d'effectuer des consultations dans le secteur public en particulier dans les régions qui ne disposent pas de certaines spécialités médicales, en particuliers au niveau de certaines zones reculées... Les médecins du privé pourront aussi participer aux gardes au niveau des urgences surtout pour certaines spécialités.

Il est certes vrai que les résultats peuvent sembler modestes au regard des ambitions affichées et de la place importante qui est accordée par le ministère de la Santé au partenariat public-privé. Les choses évoluent dans le bon sens et il suffit de passer en revue toutes les conventions de partenariat qui ont été signées avec l’Association des pneumo-phtisiologues du secteur libéral et avec le Syndicat national de médecine générale et de mesurer à sa juste valeur toute l’importance accordée à la question des PPP contenue dans la Stratégie sectorielle de santé 2012-2016 pour comprendre que nous sommes sur la bonne voie et qu’il ne sert à rien de se précipiter, mais de bien maitriser les différentes facettes du partenariat public-privé, comme le stipulent certaines actions de la stratégie sectorielle de santé 2012-2016.

L’action 167 qui consiste à renforcer le partenariat avec le privé dans le domaine des prestations sanitaires : définition d’un cadre de collaboration entre le ministère de la Santé et les associations agissant dans le domaine de la santé ; élaboration d’un texte réglementaire pour l’encadrement de la pratique médicale dans les établissements publics de santé et ce, pour pallier la grande pénurie des ressources humaines.

L’action 168 qui vise à développer de nouvelles formes de PPP notamment dans le domaine des investissements sanitaires : développement d’initiatives de financement privé au profit des hôpitaux publics ; poursuite des négociations sur la loi 10-94 dans la perspective du renforcement du PPP.

Il est vrai que le PPP est un projet qui passionne, qui ne laisse pas indifférent , il suscite l’espoir chez certains malades qui pourront avoir accès rapidement aux soins de qualité, de bénéficier d’une expertise médicale avérée, de la haute technologie et ce grâce à une complémentarité du secteur public et privé ou les deux parties seront gagnantes grâce à un cahier de charge bien détaillé pour éviter tous les risques de dérives.

En toute objectivité, une complémentarité saine où l’intérêt des malades est placé au dessus de toute autre considération et qui intègre en bonne place la notion de solidarité, permettra à ne pas en douter une répartition équitable des soins entre les diverses catégories sociales et les différentes régions du pays, ce qui est synonyme de justice sociale, d’égalité des chances face à la maladie, c’est le plus bel exemple de la démocratisation des soins.

Démocratisation des soins

Le droit à la sante pour tous, des soins de qualité, un bon accueil, une meilleur capacité d’écoute, l’accès aux médicaments, sont quelques éléments de la démocratisation des soins qui constitue aujourd’hui le cheval de bataille du ministère de la santé, c'est la priorité des priorités. C’est une approche fondée sur les droits légitimes des citoyens contenus dans la nouvelle constitution de 2011 et plus particulièrement l’article 31.

La démocratisation des soins vise un noble, celui de permettre à chaque Marocain d'avoir accès aux mêmes soins, aux mêmes médicaments indépendamment des moyens financiers des uns et des autres, de leur lieu de résidence ou de toutes autres considérations. C’est une approche louable, un comportement qui doit être une préoccupation constante des responsables du secteur de la sante afin d'assurer une démocratisation des soins et une justice sanitaire et une véritable équité si nous voulons réellement assurer la préservation, l'amélioration et le développement de l'état de sante de toute notre population.

Le Maroc a toujours su relever les défis, c’est encore plus vrai quand il est question de santé. Il suffit pour cela de se reporter à la vaccination généralisées gratuite pour tous les enfants qui nous a permis de vaincre certaines maladies, même chose pour la lutte contre le Sida et la tuberculose, l’accès aux médicaments, la lutte contre la mortalité maternelle et infantile.

La mise en place du Ramed et tant d’autre réalisations toutes importantes orientés principalement vers l’amélioration de l’offre de soins.

Aujourd’hui, le département de la santé a tous les atouts (ou presque ) en sa possession pour aller de l’avant, hormis les ressources humaines et financières, mais malgré tout , il peut compter sur les femmes et les hommes qui représentent l’ossature du système de santé du secteur public et du secteur privé, des professionnels entièrement dévoués qui désirent réellement être des acteurs actifs dans l’édification et l’élaboration d’une meilleure organisation de notre système de santé.

Cette nouvelle page de l’histoire de la santé du Maroc nouveau, tous les professionnels de santé désirent ardemment l’écrire, c’est une mission citoyenne qui honore tous les professionnels de la santé (médecins-infirmières, infirmiers, administratifs) qui sont conscients des responsabilités qui sont les leurs, et de la confiance qui est placée en chacun d’eux et de l’honneur que leur a témoigné SM le Roi Mohammed VI dans la lettre qu’il a adressé aux participants et organisateurs de cette 2e conférence nationale sur la santé.

Ce qui nous manque c’est une réelle volonté politique pour aller de l’avant, c’est d’oser, de prendre quelques risques, mais de donner sa chance au partenariat public-privé.

Écrit par Ouardirhi Abdelaziz

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