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Revue de presse

L’exercice de l’art dentaire au Maroc fait rage : les onze “commandements” du Dr Jalil Berrada

L'Opinion | Maroc | 10/07/2014

Qu’on le veuille ou non, le charlatanisme dentaire associé à l’exercice illégal de la médecine dentaire est un fléau social qui ne pourra être résolu efficacement que par des mesures sociales. Il perdurera aussi longtemps que les causes qui le font vivre resteront toujours en place. Ses effets désastreux sur la santé de nos concitoyens ne sont plus à démontrer. C’est un problème de santé publique en toute évidence. Cependant, le ministère de la Santé place ce fléau en fin de peloton de ses priorités. Ces faits nous poussent à aborder ce phénomène social et organisationnel avec un grand réalisme et un esprit serein dans un cadre global. L’implication de toutes les composantes de notre société (Pouvoirs publics, organisations professionnelles, société civile....) est plus que nécessaire, chacune dans son champ d’action opérant en grande synergie. Ci-dessous, quelques suggestions modestes de solutions et une appréciation des difficultés pour les mettre sur les rails :

Problème numéro 1 :

Mauvaise répartition géographique des prestations de soins dentaires dans notre pays.
Suggestions : Mettre en place un système de Zoning au sein d’une carte sanitaire qui ne doit souffrir d’aucun biais. Ceci est bien en vigueur pour d’autres professions libérales (pharmaciens, notaires...) et dans des pays similaires soucieux de l’intérêt général de l’ensemble de leur population sans aucune distinction.
Faisabilité : À notre portée quasi immédiatement via la loi d’exercice en cours d’élaboration.

Problème numéro 2 :

Le faible pouvoir d’achat de nos concitoyens.

Suggestions : En dépit de l’INDH et du RAMED, nous devons élargir le panier de soins auprès des organismes de remboursement et faire preuve de dévouement à l’égard d’une population démunie par la mise en place d’Unités Sociales de Soins Dentaires fixes ou mobiles (USSD), animées par les professionnels eux mêmes, et ce dans le cadre du partenariat Public/Privé. Les "clandestins" reformatés pourraient en faire partie et les intégrer en jouant aux infirmiers ou aux confectionneurs de prothèses sous la direction des médecins dentistes vacataires, rémunérés pour leur actes de dentisterie sociale (soins de bases et prothèses amovibles) prodigués. Ces actes feront l’objet d’honoraires symboliques réglés via le RAMED ou les patients habituels des charlatans. Les illégaux seront attaqués ainsi sur leur propre terrain tout en soignant l’image du médecin dentiste dans une société qui n’est pas foncièrement bien informée. Les bonnes volontés qui agissent actuellement dans le social en dehors de leur lieu d’exercice s’exposent à des risques qui engagent inutilement leurs responsabilités.

Faisabilité : À notre portée quasi immédiatement via la loi d’exercice en cours d’élaboration. L’action de proximité sera assurée en concert avec les délégations du ministère de la santé en collaboration avec les associations à vocation sociale.

Problème numéro 3 :

Le manque de sensibilisation de la population.
Suggestions : Par une reconnaissance visuelle, via des enseignes "up to date" unifiées, des médecins dentistes inscrits au tableau de l’ordre, il est possible de communiquer sur cette distinction en rassurant et en sensibilisant nos concitoyens sur la sécurité biologique et la rigueur des conditions d’asepsie au sein des cabinets autorisés. Cette sensibilisation est exclusive, les clandestins ne pouvant y avoir accès pour des raisons de droit.
Faisabilité : À notre portée quasi immédiatement. Une stratégie de communication circonscrite pourrait être instaurée sous la direction du Ministère de la Santé et des organisations professionnelles qui doivent s’atteler dans la foulée à mettre à jour un code de déontologie, aujourd’hui désuet, qui régit la profession des médecins dentistes au Maroc.

Problème numéro 4 :

L’image du dentiste est écornée aux yeux de la population.

Suggestions : Instaurer une formation continue obligatoire de qualité. La profession souffre d’une grande carence en la matière.
Faisabilité : À notre portée quasi immédiatement. Les associations savantes trouveront ainsi plus de moyens pour réunir les professionnels dans un cadre d’apprentissage des évolutions incessantes de l’art dentaire.

Problème numéro 5 :

Difficultés de création de nouvelles installations par les nouveaux lauréats.

Suggestions : Développer la culture de l’exercice de la médecine dentaire en groupe. Il aura indéniablement une triple vertu :

  1. Résorber le chômage des nouveaux diplômés.
  2. Permettre à ces nouvelles installations réfléchies de se faire dans de très bonnes conditions (mutualisation des ressources et des équipements avec un amortissement idéal, choix judicieux du site d’installation...).
  3. Affiner leurs plans de traitement grâce à l’aisance des concertations entre praticiens.

Le premier bénéficiaire est bien entendu le patient qui profitera allègrement d’une telle évolution de ce mode d’exercice.
Faisabilité : À notre portée quasi immédiatement via la loi d’exercice en cours d’élaboration.

Problème numéro 6 :

Le manque de maîtrise dans le flux de distribution des produits dentaires.

Suggestions : Au même titre que les charlatans, poursuivre judiciairement tous les fournisseurs qui violent la loi en mettant à disposition des illégaux des produits destinés exclusivement aux médecins dentistes!!!
Faisabilité : À notre portée quasi immédiatement via un encadrement plus précis du secteur de distribution des produits dentaires.

Problème numéro 7 :

Le marché de la dentisterie est de plus en plus restreint et partiellement grignoté par des individus masqués sous forme de charlatans ou clandestins.

Suggestions : Il serait judicieux d’envisager d’autres opportunités pour le développer en s’orientant vers le tourisme médical!!! Cette niche en vogue dans plusieurs pays européens et asiatiques dans un monde globalisé mérite toute notre attention dans un pays stable politiquement et économiquement. Certains pays dont la Hongrie ont fait du tourisme médical un axe stratégique pour son développement. Des villes dédiées avec des centaines de cabinets ont été formatées pour ce genre d’activité à forte valeur ajoutée.

Faisabilité : De suite, si on œuvre tous ensemble à rehausser l’image du médecin dentiste marocain en les mettant au diapason des innovations technologiques devenues accessibles à tous.

Problème numéro 8 :

Le grignotage du marché de la dentisterie par des professionnels en porte à faux avec la loi et la déontologie.

Suggestions : Je me permets tout d’abord de rappeler ce que dit notre code de déontologie qui, malgré sa vétusté, des articles empreints de bon sens y figurent :

En référence à l’article 41 de notre code de déontologie publié dans le bulletin officiel du royaume sous les références ci-dessous :

  • B.O.: N° 4662-17 chaoual 1419 (4-2-99)
  • Décret N° 2-96- 989 du 17 ramadan 1419 (5 janvier 1999) rendant applicable notre code de déontologie, signé par le premier ministre Abderrahman YOUSSOUFI pour contreseing du ministre de la Santé Abdelouahed EL FASSI et du Secrétaire Général du Gouvernement Abdessadek RABIAH.

Il dit d’une manière très claire et sans la moindre ambiguïté: ‘’Nul ne peut être à la fois, sauf cas d’urgence, médecin dentiste exerçant un contrôle et médecin dentiste traitant à l’égard des adhérents et leurs ayant droit d’une même collectivité, entreprise, assurance maladie, société mutualiste ou institution du droit privé’’.

Qui parmi les professionnels n’a pas eu d’histoire de détournement de leur patientelle par des manœuvres qui font fi de la loi? Il ne faut jamais généraliser, certains contrôleurs respectent la loi et s’interdisent de soigner les patients adhérents aux organismes de contrôle au sein desquels ils exercent des contrôles.

Faisabilité : Immédiatement, le conseil de l’ordre devrait demander à la fédération des assurances l’identité de leurs médecins contrôleurs et leur faite rappeler la loi. Le contrôle des infractions est très aisée du moment que les cachets des médecins contrôleurs sont apposés sur les feuilles de mutuelles.

Problème numéro 9 :

L’exercice illégal par des praticiens diplômés du secteur public dans le privé.

Suggestions : Le conseil de l’ordre doit s’unifier pour avoir le droit de regard et de sanction sur tous les médecins dentistes du royaume, tout secteur confondu. L’éthique de l’exercice de cette profession est-elle propre à chaque secteur ?

Faisabilité : Les pouvoirs publics, en concertation avec les instances ordinales, doivent élaborer de nouveaux textes réglementaires incluant tous les professionnels de tous les secteurs. L’ordre est une instance disciplinaire et organisationnelle à ne pas confondre avec un syndicat, d’où la grande confusion aux yeux de tous.

Problème numéro 10 :

L’exercice de la médecine dentaire dans des mutuelles et des centres de soins en porte à faux avec la loi qui stipule l’interdiction d’être juge et partie dans l’organisation des soins. Le cas des CNSS est éloquent à ce sujet.

Suggestions : Les pouvoirs publics et nos instances ordinales doivent procéder à l’identification de ces infractions et faire le nécessaire du point de vue administratif et judiciaire le cas échéant. Même process sur ce volet que celui des charlatans. Prenons toutes les précautions nécessaires en interdisant aux assurances privées de créer des lieux de soins quand la loi sur les capitaux dans le domaine de la santé verra le jour.

Faisabilité : De suite, c’est un problème épineux que nous traînons depuis très longtemps.

Problème numéro 11 :

Le manque flagrant de volonté politique pour éradiquer le fléau du charlatanisme malgré le danger encouru par une large frange de notre population.

Suggestions : Il faut susciter cette volonté politique avec des moyens incontestables. Cela pourrait se faire par une lecture sereine et objective à partir d’un bon diagnostic du terrain et la proposition d’un certain nombre d’options viables et réalisables. On appelle cette démarche préalable un audit socioprofessionnel par un organisme reconnu mondialement qu’utilise l’ETAT lui même pour orienter et réguler sa politique sectorielle.

Faisabilité : Cela coûterait dans les 800000 MAD, l’Etat serait disposé à y participer si on finance une partie du budget de cet audit par un organisme compétent.

Dr. Jalil BERRADA

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