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Revue de presse

La 3G pour réduire la mortalité maternelle

L'Opinion | Maroc | 27/06/2014

Le projet est exploité depuis sept mois au stade d’expérimentation dans les régions d’Oulmès, Boulmane et Ribat El Kheir. Ce projet consiste en un logiciel de diagnostic à distance pour améliorer les soins pour les femmes dans les régions lointaine et enclavées grâce à la détection précoce et au traitement des principales causes de mortalité maternelle.

La Mobile Ultrasound Patrol (patrouille d’ultrasons mobile) est un projet qui vise à améliorer les soins apportés aux femmes dans les pays en voie de développement grâce à la détection précoce et au traitement des causes principales de la mortalité maternelle. Les examens médicaux ont été réalisés dans trois villages au Maroc, Oulmès, Boulemane et Ribat el Kheir. Les médecins auxquels des données sont communiquées fournissent les diagnostics dans des centres-villes au Maroc et en France.

Le Maroc est un des neuf pays de la région de la Méditerranée orientale de l’Organisation mondiale de la Santé à avoir adopté un plan national pour accélérer les progrès relatifs à la santé maternelle et infantile au cours de l’année écoulée» Une des raisons courantes de décès maternel est l’hémorragie post-partum causée par la rétention de fragments placentaires (femmes mourant pendant l’accouchement ou quelques heures après en raison de graves hémorragies causées par des complications placentaires).

Le MUP fournit aux médecins et aux infirmiers participant des sacs à dos contenant des dispositifs qui sont connectés sans fil à des spécialistes dans des cliniques d’hôpital pour garantir des diagnostics de grande qualité et d’une portée importante. Les patients, les infirmiers et les médecins accèdent au système à l’aide de dispositifs mobiles, tels que des smartphones et des phablettes (téléphone-tablette). Les images sont alors capturées à l’aide d’un dispositif d’ultrasons portable Sonosite, appelé le M-turbo.

Les images sont transmises sans fil par un réseau Wi-Fi grâce à une clé électronique reliée à un smartphone ou une tablette sans fil comportant une application pré-installée pour le cryptage des données médicales, appelée DICOM.

Chaque jour, partout dans le monde, environ 800 femmes meurent de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement. 99% de tous les décès maternels surviennent dans les pays en développement. Le taux est plus élève est enregistré chez les femmes vivant dans les zones rurales et dans les communautés les plus pauvres.

Au Maroc, on recense 64 600 naissances par an et un taux de mortalité maternelle de 130 sur 100 000 naissances. Les principales complications sont : l’hémorragie pendant la grossesse le placenta prævia…dont 80% peuvent être évitées par une échographie laquelle peut dépister les grossesses ectopiques, les grossesses gémellaires, permettre de sauver les grossesses en état de siège... Les patientes à haut risque sont ainsi mieux orientées vers des services adaptés et l’on évite qu’elles ne se déplacent pour rien.

La technique mobile sans fil s’inscrit dans le projet Patrol mobile d’échographie, élargit l’impact de la technologie pour détecter les maladies, réduire la mortalité maternelle, améliorer la couverture sanitaire au Maroc, améliorer la qualité des services et des soins de santé. D’autant plus qu’on n’a au Maroc que 50 médecins pour 100 000 habitants, des maisons de santé ou « dar al oumouma » dans les régions éloignées qui manquent d’équipement, ou s’il y a, s’usent dans leurs coins, faute de ressources humaines qualifiées et formées. En plus, les parturientes viennent rarement par elles-mêmes dans ces établissements de santé pour un suivi régulier, il faut toujours qu’il y ait une caravane de soins ou autre. L’échographie (talfaza comme elles disent) est très demandée par les patientes, les bénéficiaires se sentent rassurées.

Le constat s’est fait lors des caravanes dans ces régions par l’afflux massif des femmes enceintes. Et le comble, c’est que certaines femmes enceintes ne connaissent même pas leur terme.

La technique est la suivante : Des outils tels que téléphones portables, des échographes portables, cellulaires sont utilisés pour la transmission vers la plateforme de gestion là où se trouve la société, clinique ou hôpital. Les images sont renvoyées sur le web à 3 spécialistes de médecine fœtale pour un deuxième avis, chacun basé dans une ville ou pays, l’un à Fès, Dr Crit, à Casablanca et Dr. Bida, obstétricien, réexamine les images depuis Paris.

Au total 94 grossesses à risque ont été dépistées à temps avec une diminution des frais de transport de 97%, le passage de 20% à 92% d’images fiables au moment de l’échographie…

Ce projet santé lié à la technologie 3G a réuni plusieurs partenaires.

En marge de la journée évaluative, M. Salaheddine Bennani , Directeur régional de la santé, Région Rabat-Salé Zemmours-Zaers a parlé des malformations néonatales et des dysfonctionnements à dépister sur place chez les bébés et chez la maman grâce à l’échographie à distance effectuée par des sages femmes ou des médecins généralistes, mais aussi, du dépistage des accouchements difficiles à référer aux hôpitaux pour une meilleure prise en charge. Quant au traitement de l’image, il se fait à distance par un professionnel de santé qualifié : radiologue ou un gynécologue.

La retransmission immédiate et rapide à l’examinateur via internet permet de dépister les grossesses à haut risque et donc de placer la femme dans un milieu surveillé, soit dans un hôpital soit dans une maison d’accouchement « dar al oumouma ».

« Ce n’est pas une technologie nouvelle au Maroc, une télémédication à travers une échographie fixe et non mobile a été mise en œuvre par le Ministère de la santé à la ville d’El Jadida, seulement, on veut la rendre pratique dans le cadre d’un projet partenarial entre le ministère de la santé, l’INDH, les communes…pour la rendre viable ».

Ce programme rentre dans le cadre global de lutte contre la mortalité maternelle, l’un des objectifs principaux du ministère de la santé et qui est de diminuer la mortalité maternelle de 50%. « Quand une femme arrive à temps à l’hôpital, il est quasi-impossible de la perdre et si j’arrive à sauver une femme, c’est gagné ».

Pour Dagmar Nuber, gestionnaire de projet, le Maroc a été choisi comme pays de lancement de l’expérience en Afrique. L’évaluation des bénéfices de ce projet est intéressante dans la mesure où le temps moyen pour pouvoir accéder à une visite médicale est passé de deux semaines à 24 heures et le coût moyen est passé de 80 dollars à 2 dollars.

Un réseau a été crée entre les hôpitaux, les sages femmes, les zones rurales et les entités, le temps de transport pour les images et le diagnostic a pu diminuer ainsi que le prix du transport. Du fait que, normalement, chacune des patientes devait être transportée de la maison de santé vers les cliniques pour un deuxième avis (il y a une réduction de 50% de grossesses à risques à travers un deuxième avis). Le projet a également montré qu’il était plus intéressant de former les sages femmes et les médecins sur place en imagerie et de faire le diagnostic sur place. Et que, télétransmettre les images pathologiques peut sauver des vies.

Les deux intervenants ont parlé également de l’augmentation significative des femmes qui viennent dans les maisons de santé et cela est important pour le Maroc, afin d’éviter qu’elles accouchent à la maison.

Ce constat a été également fait par Dr. Touria Allaoui-Skalli, Gynécologue, Obstétricien, Radiologue à Casablanca.

Il est difficile, assure-t-elle, vue les mentalités, de faire venir les femmes pour leur premier examen. Cette pionnière en matière du social sillonne depuis 10 ans le Maroc profond pour changer la donne des femmes et des enfants.

« On a consulté plus de 30 000 femmes à travers 145 caravanes dans le monde rural et relevé l’ignorance des risques liés à la grossesse et à l’accouchement. Le chiffre de la honte, c’est « une femme enceinte meure toutes les six heures des suites d’un retard de diagnostic, du retard de transfert et du retard de prise en charge ».

Et toutes ces caravanes sont insuffisantes puisqu’il faudrait former et renforcer les capacités du personnel sur place. L’échographie à distance constitue un levier important pour motiver les femmes à venir. Et tant qu’il n’y a pas de développement et d’éducation au sein de la population rurale, la lutte contre la mortalité maternelle reste précaire.

Seulement, pour bénéficier de ces technologies, le besoin se ressent en meilleures connexions donc en couverture réseau, des contraintes qui ont été relevées.

En plus, ce genre de technologies à distance devrait être pérennisé dans ces régions de façon durable et non saisonnière, à chaque fois qu’une société ou autre daigne offrir ses services.
La responsabilité de l’Etat est d’être impliquée dans ce genre d’initiatives, du moins, y adhérer ainsi que la société civile, les communes, l’INDH et faire un plaidoyer pertinent pour la collecte de ressources additionnelles pour en assurer le suivi et la pérennisation afin que sa valeur ajoutée soit au long terme et à portée nationale.

Autre point essentiel, c’est de faire du leadership sur place pour gérer ce projet, car, ce genre d’initiatives reste collé aux bailleurs de fonds.

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