Santé Maghreb au Maroc -


encart_diam

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici


encart_diam_bouchara

Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays


vig_viral_facts


Vous souhaitez vous abonner à Médecine d'Afrique Noire, Médecine du Maghreb ou Odonto-Stomatologie tropicale ? Consulter des articles ? Rendez-vous sur le kiosque d'APIDPM - Plus d'informations


LE KIOSQUE APIDPM

Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue

Médecine du Maghreb
Consulter la revue

Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue


NEWSLETTER

Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.

Inscriptions et désinscriptions

Accueil > Santé Maghreb au Maroc > Revue de presse

Revue de presse

Greffe d'organes : bientôt une formation diplômante dans la transplantation

Le matin | Maroc | 09/05/2014

La première greffe rénale à partir de personnes en état de mort encéphalique au Maghreb a été réalisée au Maroc et plus précisément à Casablanca en 2010. Il y a maintenant dans notre pays plusieurs centres spécialisés dans la greffe d’organes. Cependant, aucun diplôme ne reconnaît la transplantation comme véritable métier. «Il n’y a pas à ma connaissance une université qui prépare à une formation diplômante dans le don, le prélèvement et la transplantation d’organe et de tissu. Cela ne veut pas dire que les équipes d’aujourd’hui ne sont pas bonnes».

C’est juste que «la fonction de transplanteur se surajoute à la fonction de néphrologue, de cardiologue, etc.», explique Benyounes Ramdani, néphrologue au CHU Ibn Rochd de Casablanca. C’est de ce constat qu’est né le projet EMPODAT, ou Programme postuniversitaire euro-méditerranéen en donation et transplantation d’organes, un projet TEMPUS financé par la Commission européenne et l’Agence exécutive de l’éducation de l’audiovisuel et de la culture (EACEA).

Ainsi, les universités de 4 pays européens (France, Allemagne, Suède et Espagne) et de 3 autres pays bénéficiaires de l’Instrument politique de partenariat européen vont collaborer très activement à la création d’un programme de formation en don et greffe d’organes au Maroc, en Égypte, et au Liban. Un total de 20 professionnels vont participer, échanger leurs meilleures pratiques, mais aussi leurs connaissances et leurs différentes expériences pour faire de ce projet une réussite. 90 étudiants (30 par pays) tireront profit de ce programme inédit. À noter que deux universités au Maroc sont concernées par la création de ce nouveau diplôme de transplanteur à Rabat (Université Mohammed V) et Casablanca (Université Hassan II). Enfin, les participants ont insisté sur la nécessité de faire que le don et de la greffe d’organe deviennent une priorité et la responsabilité de chaque pays bénéficiaire afin d’atteindre l’autosuffisance en don et greffe d’organe.

Sensibiliser la population

Chaque fois, plus de personnes sont touchées par des maladies, comme le diabète ou l’hypertension, dues au style de vie et au changement de régime alimentaire. En conséquence, les listes d’attente pour les greffes d’organes augmentent chaque année.

La pénurie d’organes est le plus grand facteur pour le développement des programmes de greffe dans le monde. «Pour faire une grande offre, il faut des organes ! Les gens ne s’en préoccupent que lorsqu’ils en ont besoin. Et là, ils râlent. Mais il faut bien avant ça qu'eux aussi autorisent le prélèvement sur leur proche en état de mort encéphalique. C’est un système de mutualité : pour que je sois soigné, il faut aussi que j’y mette du mien», affirme Benyounes Ramdani. Quelques facteurs possibles de cette pénurie d’organes ont été identifiés tels que la gestion et l’organisation des programmes de récupération d’organes de donneurs décédés ainsi que le manque de formation du personnel en milieu hospitalier et actif dans le domaine. «On était à 18 greffes au début, on est passé à 34 puis 43 en 2013, et cette année on est pratiquement déjà à la moitié de ce qui a été fait l’année dernière. On sera donc plutôt à 60 cette année», espère notre spécialiste. Plusieurs campagnes de sensibilisation ont été menées auprès de la population pour les informer de ce qu’est le don ou encore les démarches à accomplir pour être donneur.

Une action a également été menée à travers le ministre des Affaires islamiques. Des mourchidate, les doctoresses en science islamiques, faisaient des formations pour les femmes dans les mosquées. «Pourquoi les femmes ? Parce que nous savons que pour rentrer dans une famille il faut passer par la femme», plaisante la même source.

Cela dit, malgré ces multiples campagnes, la population reste ignorante ou mal informée de cette pratique.

«Pour exprimer sa volonté ou son refus d’être donneur, il suffit de se rendre au tribunal de première instance : ça ne prend que 10 minutes ! À noter que si l’on ne s’inscrit sur aucun des registres, il incombera à la famille de prendre cette décision. C’est pourquoi il faut en parler à ses proches, de son vivant, exprimer sa volonté», conclut finalement Benyounes Ramdani.

L’Iran, un exemple à suivre

«Il y a dix ans en Iran, les gens s’opposaient aux dons d’organes à hauteur de 90%. Aujourd’hui, l’acceptation de la famille est de 90% !», souligne Marti Manyalich Vidal, professeur à la Faculté de médecine et responsable des transplantations à l’Hôpital de Barcelone. Pourtant, il n’y a pas eu de campagnes de sensibilisation, pas de pots de vin versés, mais des médecins qui ont été entraînés, motivés dans les hôpitaux pour parler aux familles et leur expliquer l’importance de ce geste qu’est le don. «On ne veut pas changer la culture du Maroc, ni la religion», insiste-t-il.

Priscilla Maingre

Plus d'articles Marocain - Plus d'articles panafricains


Une question ? Une remarque ? Contactez-nous ?

MarocSanté Maghreb au Maroc
Le guide de la médecine et de la santé au Maroc


CARTE DU SITE




Connaissez-vous tous les sites web médicaux édités par APIDPM ?

Médecine d'Afrique noire électroniqueMédecine du Maghreb électroniqueOdonto-Stomatologie électronique

www.santetropicale.com - Le guide de la médecine et de la santé tropicalewww.pediatrieafricaine.com - Pédiatrie africaineRencontres Africaines de Nutrition Infantile (RANI)www.sm2ea.com - Santé de la mère et de l'enfant en AfriquePaludisme d'Afrique noirewww.sorlaf.com - Société d'ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale des pays d'Afrique Francophone


Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !