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Revue de presse

La confirmation de l’excellence : centre hospitalier universiatire Ibn Rochd de Casablanca

Albayane | Maroc | 15/04/2014

Le Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd de Casablanca bouge, se modernise et ne cesse d’innover. Il fait souvent l’actualité et la une des médias: greffes d’organes et opérations nouvelles, percées scientifiques dans la compréhension des mécanismes du vivant, technologie de pointe et toujours plus performante d’investigation et de traitement. Nouveaux services modernes, dotés de la haute technologie, personnels qualifiés, espaces verts, sécurité, sont autant d’éléments dont peut se targuer aujourd’hui ce CHU où se pratique une médecine de pointe pour le plus grand bonheur de nos concitoyens. Zoom sur un CHU qui est la confirmation de l’excellence. Pour le professeur Moulay Hicham Afif, directeur général du CHU Ibn Rochd de Casablanca, c’est une réalité qui est vécue au quotidien, une culture, et aujourd’hui, il faut reconnaître que le CHU renait, se modernise et qu’il est une référence de notre modernité.

Al Bayane : Pouvez-vous nous présenter brièvement le CHU de Casablanca ?

Professeur Moulay Hicham Afif : Le Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd de Casablanca a été créé en 1976, après la création de la faculté de médecine de Casablanca, il est composé de quatre composantes : l’hôpital Ibn Rochd, l’hôpital du 20 Août 1953, l’hôpital d’enfants Abderrahim Harouchi, le Centre de consultation et de traitement dentaire.

Tous ces établissements hospitaliers ont un dénominateur commun, une même passion qui est concrétisée par l’application d’approches de soins novatrices, la recherche de nouvelles connaissances, la promotion de la santé, de même que la transmission du savoir qui sont au cœur de nos missions.

La superficie globale du CHU de Casablanca est de 45 hectares, c’est une structure hospitalière pavillonnaire Depuis 1989, le CHU Ibn Rochd est devenu un établissement public, doté d'une autonomie. Il est sous double tutelle, celle du ministère de la Santé et celle du ministère de l’Economie et des finances.

Quelles sont les missions du CHU de Casablanca ?

Comme toutes les formations hospitalières, le CHU a pour vocation première de dispenser des soins, mais de niveau tertiaire, ce qui bien entendu n’est pas entièrement le cas puisque le CHU de Casablanca doit répondre quotidiennement à une demande de soins importante qui est du ressort du 1er et du 2e niveau, c'est-à-dire que beaucoup de malades peuvent être convenablement pris en charge au niveau des centres de santé et des hôpitaux préfectoraux.

Ceci dit, nous pouvons dire que le centre hospitalier universitaire de Casablanca a quatre missions : dispenser des soins médicaux, participer à l’enseignement clinique universitaire et postuniversitaire médical, pharmaceutique et odontologie et à la formation du personnel paramédical, effectuer des travaux de recherche médicale dans le strict respect de l’intégrité physique et morale et de la dignité des malades qui sont inclus dans les protocoles de recherche et, enfin, aider et concourir à la réalisation des objectifs fixés en matière de santé par l’Etat.

Quelle est la capacité litière du CHU Ibn Rochd ?

La capacité litière fonctionnelle du CHU est de 1636 lits, il faut savoir que l’hôpital Ibn Rochd de Casablanca est le plus grand centre hospitalier du Maroc et, à lui seul, il totalise une capacité litière de 1103 lits, contre 252 lits pour l’hôpital du 20 Août 1953, 218 lits pour l’hôpital d’enfant et 75 fauteuils de soins dentaires pour le Centre dentaire comporte

Qu’en est-il des ressources humaines du CHU ?

Il y a 2600 personnes qui travaillent au CHU de Casablanca, en dehors des médecins qui sont en formation. Si on comptabilise les résidents et les médecins internes, qui tous travaillent au CHU, on dépasse largement les 3.600 personnes. Les résidents et les médecins internes représentent à eux seuls 1.000 personnes. Le personnel médical en dehors des résidents et internes, c’est 383 personnes, essentiellement des professeurs, avec quelques médecins spécialistes. Le personnel paramédical, c’est a peu près 1200 à 1300 personnes (car il y a des départs a la retraite et bien entendu des arrivées), contre 186 personnes pour le personnel administratif et 10 personnes pour le personnel de soutien.

Parlez-nous des activités et des admissions au niveau du CHU

Avant de vous présenter le bilan de nos activités, je tiens à souligner et à rappeler que le CHU de Casablanca est reconnu pour l’excellence de ses soins et l’expertise de ses professeurs en médecine et spécialistes qui exercent au sein de ce centre qui accueille chaque année des centaines de milliers de patients provenant de la région de Casablanca, mais aussi des différentes régions du royaume du nord, comme du sud.

Tous ces patients qui viennent de loin, qui s’adressent au CHU de Casablanca, font confiance aux compétences avérées du CHU Ibn Rochd, ce qui nous honore et nous incite en même temps à exceller pour le plus grand bien de nos concitoyens.

Concernant les différentes activités et admissions des malades, celles-ci sont relativement différentes d’un établissement à l’autre. Les chiffres que je vais vous présenter sont très parlant et témoignent a eux seuls de l’importance de l’activité quotidienne qui prévaut au sein du CHU Ibn Rochd.

Concernant les admissions pour l’année 2013, le nombre de malades hospitalisés au niveau des différents services de l’hôpital Ibn Rochd est de 56.488 admissions, avec une moyenne de 179 malades admis par jour. Au niveau de l’hôpital du 20 Août 1953, ce sont 22.699 malades qui ont bénéficiés d’une hospitalisation avec une moyenne de 62 admis/jour. L’hôpital d’enfants affiche 19020 admissions au total en 2013 avec une moyenne de 52 malades/jour

Quant au Centre de consultation et soins dentaires, il a pris charge 107207 malades, soit une moyenne de 294 malades qui sont pris en charge par jour

Nous avons mené 38.0000 interventions chirurgicales, soit 110 interventions chirurgicales / jour. Les examens de laboratoires ont totalisé 1.477.880 en une année, ce qui représente 4.048 examens par jour. Le CHU de Casablanca, c’est aussi 200.000 examens de radiologie par an, soit 780 examens par jour.

Et qu’en est-il des consultations internes ?

Le nombre total des consultations externes pour l’année 2013 est de 172 650, soit près de 685 consultations externes par jour. Au niveau du service des urgences de l’hôpital Ibn Rochd 96.615 malades ont bénéficié d’une consultation, soit 265 malades / jour. Sans compter les 74 495 consultations toutes spécialités confondues, soit 296 consultations par jour à l’hôpital du 20 Août, 52.830 à l’hôpital d’enfants et 5.439 consultations externes au CCTD.

Au total, ce sont 286.133 consultations externes qui ont été réalises en 2013 au niveau du CHU Ibn Rochd de Casablanca, soit 1.135 consultations externes par jour effectuées au niveau des quatre formations du CHU de Casablanca et que ce sont 503 consultations aux seules urgences par jour.

En plus des soins, vous prodiguez aussi la formation et la recherche aux futurs médecins…?

Le CHU n’a pas qu’une mission de soins, il y a aussi la mission d’enseignement, la mission de recherche. Il est très important de rappeler ce point précis quand on parle des CHU, car ces missions ne se font pas au niveau des autres hôpitaux.

Pour la formation des étudiants en médecine générale, nous assurons la formation au sein du CHU de 590 étudiants de la 3e année, 480 étudiants en ce qui concerne la 4e année et 425 étudiants pour la et 5e de médecine.

En ce qui concerne la médecine dentaire, ce sont 239 étudiants qui bénéficient de la formation au CHU, 119 en quatrième année et 120 en cinquième année de médecine dentaire.

Il y a 265 médecins qui ont été lauréat de la faculté de médecine de Casablanca en 2012

Les lauréats de la faculté de médecine dentaire sont au nombre de 86 la même année.

Le CHU Ibn Rochd a aussi formé 97 résidents pour l’année 2012.

En plus des thèses de médecine et de médecine dentaire, il y a des publications dans des revues nationales et internationales, il y a l’organisation et la participation de congrès nationaux et internationaux par les enseignants du CHU de Casablanca.

Au regard de tous les chiffres que vous venez de présenter et qui donnent une idée sur les activités du CHU Ibn Rochd de Casablanca, peut-on savoir si l’offre de soins actuelle répond à la demande qui est, comme on le constate, de plus en plus importante ?

Il est clair que le CHU est très sollicité, que la demande en soins est très importante et je ne peux vous cacher que parfois nous sommes débordés par les flux des malades. Vous savez que le CHU dessert toute la région de Casablanca qui compte près de 5 millions d’habitants, mais il y a aussi toute la zone de desserte du RAMED, des citoyens qui s’adressent au CHU, sans parler des autres régions du royaume, notamment Tadla Azilal, El Jadida, Chaouia-Ouardigha… De ce fait, la demande en soins augmente et connaît une courbe exponentielle et cela n’est pas près de s’arrêter.

Maintenant, en plus de la mission de soins, il faut faire de la formation, cela rend bien évidemment difficile de répondre aux besoins en soins de la population, si un professeur en médecine ne fait qu’opérer les malades qui s’adressent a son service, mais qui par manque de temps n’arrive pas à former les médecins en formation. Mais s’il doit faire ses consultations, tout en accordant le temps nécessaire à la formation des futurs médecins et s’il doit parallèlement initier les futurs chirurgiens, l’intervention chirurgicale va durer plus longtemps. Si on multiplie cet exemple par cent ou deux cents praticiens, on comprend mieux que l’offre de soins s’en ressentira fatalement et de ce fait ne répondra pas à la demande qui est de plus en plus croissante.

Le problème qui se pose dans cette équation offre-demande en soins, c’est que nous ne devons pas augmenter continuellement l’offre de soins du CHU aux dépens de la qualité. C’est le risque que nous voulons éviter. Si on réalise par exemple 100 interventions chirurgicales, pour augmenter l’offre en soins, on va augmenter le nombre d’interventions chirurgicales à 150 / jour, mais il faut s’assurer que cela se fasse dans le respect des normes de sécurité du malade et des professionnels de santé, que la qualité des soins soit une priorité.

Si les moyens sur le plan matériel, humains, ne suivent pas il y aura une saturation de l’offre de soins et le CHU ne cherchera pas à faire plus, car faire plus empiétera sur la qualité des soins prodigués.

Pour remédier un tant soi peu a cette demande croissante, il faut que le malade respecte la filière de soins. Nous constatons que beaucoup de malades arrivent directement au CHU et réclament leurs droits aux soins, alors qu’il s’agit souvent de problèmes de santé qui peuvent être réglés au niveau des autres hôpitaux. Le CHU doit s’occuper des soins tertiaires et des pôles d’excellences, pas les soins qui peuvent être réalisés au niveau des hôpitaux préfectoraux ou les centres de santé.

Il y a un travail de communication à faire dans ce cas précis et les responsables des différentes délégations, des différents hôpitaux et centres de santé doivent s’impliquer.

En ce qui concerne les blessés graves, il faut les acheminer directement au CHU, c’est pas la peine de perdre un temps précieux au niveau des autres structures,. Ce sont des cas qui doivent être dirigés en priorité vers le CHU Ibn Rochd, car c’est là où il y aura la prise en charge la mieux adaptée et la possibilité de sauver ces malades, mais pour les cas qui peuvent être traités au niveau des autres structures hospitalières, il faut que chaque hôpital assume ses responsabilités.

Quel est votre budget au niveau du CHU ?

Il faut savoir qu’il y a deux sortes de budget. Le premier c’est le budget de fonctionnement et le second c’est le budget d’investissement. Ce dernier budget, soit 20 millions de DH, va nous permettre de faire face à plusieurs chantiers, au niveau de l’hôpital du 20 Août 1953. Il y a des services qui sont relativement très anciens et nous sommes en train de les réaménager, de les rénover, ce qui naturellement engendre des dépenses.

Avec le budget d’investissement, nous devons aussi acheter le matériel médio-technique qui est de plus en plus cher (prothèses, valves, scanner…) et puis il y a le mobilier médical, le matériel informatique...

Dans le budget de fonctionnement (600millions de DH) il y a deux volets. Le premier est consacré à la masse salariale, c'est-à-dire les salaires des professionnels de santé (près de 57 %). Le second est consacré aux activités logistiques, électricité, eau. L’activité de soins nous coûte plus de 130 millions.

Tout cela pour dire que nous devons réellement faire preuve de grande ingéniosité, de gérer de manière efficiente ce que nous avons et de placer chaque dirham là où il faut.

Quelles sont les grandes réalisations et les projets du CHU ?

Pour les grandes réalisations du CHU pour l’année 2013, il y a deux qui méritent d’être citées. L’une a été inaugurée par SM le roi Mohammed VI, c’est la maison de la mère au niveau de l’hôpital d’enfants, un concept novateur qui permet aux mamans qui accompagnent leurs enfants malades hospitalisés, de trouver le gite et le couvert.

L’autre réalisation phare en 2013, c’est l’unité des prises en charge des leucémies aiguës, dont les malades représentent 80 % des patients d’hémato-cancérologie. C’est la première unité à l’échelle marocaine, et c’est une unité de très haut niveau, réalisée grâce au partenariat avec la fondation Lalla Selma.

Plusieurs projets sont inscrits dans le plan d’action du CHU Ibn Rochd 2014 pour mieux répondre aux besoins des malades Ramedistes, et renforcer les structures d’accueil, améliorer les relations avec les zones de dessertes pour le respect de la filière des soins : disponibilité des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux, recrutement du personnel soignant (et là nous avons eu la chance en 2013 d’avoir 380 postes budgétaires grâce au ministère de la Santé et au ministère des Finances). Il faut aussi citer :

Le développement et la diversification de l’offre des soins, grâce au développement de l’hospitalisation de jour qui coute moins cher et qui donne d’excellents résultats. La création du comité des médicaments et des dispositifs médicaux pour une meilleure utilisation et gestion efficace, traçabilité, suivi de tous ces produits.

Le renforcement des activités du SAMU

La construction du trauma-center pour le CHU Ibn Rochd , il va remplacer le service des urgences actuel de l’hôpital Ibn Rochd qui n’est plus adapté pour répondre à la demande de la population de la région de Casablanca , ces urgences ont été construite en 1978. La construction d’un Héliport pour accompagner la nouvelle stratégie des urgences. Finalisation des travaux et ouverture très prochaine des urgences de l’hôpital du 20 Août 1953. Réaménagement des urgences de l’hôpital d’enfants pour 2014. La construction de la nouvelle maternité grâce au concours d’un mécène (2014). La construction d’un nouveau service des maladies mentales (psychiatrie) qui sera aux normes de sécurité et qui permettra de meilleures conditions d’accueil et de prise en charge des patients.

Le renforcement de l’activité du centre d’addictologie, de la greffe des organes, des conditions d’accueil des patients, humanisation des structures et services d’hospitalisation. La construction de la banque des tissus qui est finalisée.

Écrit par Ouardirhi Abdelaziz

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