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Revue de presse

Le système de santé atteint d’une maladie incurable : les dysfonctionnements ne se comptent plus

Libération | Maroc | 07/04/2014

Quand la santé va, tout va, entend-on dire. Le secteur de la santé n’est-il pas l’un des indicateurs de développement du pays ? Un angle de vision qui est loin d’avantager le Maroc. Et pour cause, c’est un tableau plutôt sombre qui se dresse. Des stratégies inadaptées, des infrastructures hospitalières dépassées, un manque crucial en ressources humaines et la liste est longue. Qu’en est-il au juste alors qu’on célèbre la Journée mondiale de la santé ?

Certes, beaucoup d’avancées ont été réalisées mais demeurent en deçà des objectifs visés. Les chiffres et les rapports sont là pour nous rappeler cette triste réalité. Mais c’est encore lorsqu’on est directement concerné qu’on en évalue l’impact. Le meilleur exemple qu’on cite souvent est la situation désastreuse des hôpitaux publics. Ceux qui ont eu l’occasion de les fréquenter ont vécu de véritables mésaventures. Des établissements qui souffrent de tous les maux. Entre pénurie de stocks des médicaments, appareils en panne, manque de formation et de sécurité, les malades risquent de décéder. Sans parler de la corruption qui est banalisée jusqu’à devenir parfois un droit. Là encore, les responsables ne sont pas en manque d’arguments. Les justificatifs ne manquent pas. Rien de mieux que d’invoquer les sempiternelles difficultés liées au manque de moyens. Le ministère de la santé n’est- il pas le parent pauvre qui se voit allouer un budget en deçà de ses besoins? D’ailleurs, pour 2014, il s’est vu octroyer 5,73% de l’ensemble du budget. Une autre réalité encore plus effarante est celle liée à la mortalité infantile. Il s’avère, selon les chiffres officiels, que chaque année, sur les 600.000 nouveau-nés au Maroc, 12.000 décèdent ainsi que 700 mères lors de l’accouchement. A ces drames s’ajoutent aussi quelque 12.000 handicaps chez les mamans et près de 24.000 handicaps néonataux souvent neurologiques sévères. Rappelons que l’objectif fixé par le ministère de la Santé est de réduire la mortalité maternelle de 112 à 50 décès pour 100.000 naissances vivantes et la mortalité néonatale de 19 à 12 décès pour 1.000 naissances vivantes d’ici 2016. Mais il faut qu’il se donne les moyens de ses ambitions.

Dépassé ce cap, encore faut-il mener une vie saine et préserver sa santé mentale. Un capital qu’on devrait apprécier à sa juste valeur. Et pour cause, le secteur de la santé mentale est constamment pointé du doigt. Les professionnels reconnaissent d’ailleurs que le Maroc reste «très en retard par rapport aux évolutions qu’a connues le domaine de la santé mentale au niveau international». Une réalité confortée par les conclusions du Conseil national des droits de l’Homme CNDH dans un rapport rendu public en 2012 et qui établit un état des lieux des plus déplorables. 27 établissements publics spécialisés dans le traitement des maladies mentales, une capacité litière de 1725 lits, 172 psychiatres du secteur public mal répartis, du reste, sur les établissements psychiatriques. Des chiffres qui se passent de tout commentaire.

Et la couverture médicale dans tout cela ? A ce niveau, c’est notamment le régime d’assistance médicale aux économiquement démunis (RAMED) qui fait le plus parler de lui. Et pour cause, il vient juste d’éteindre sa deuxième bougie et le bilan est loin d’être positif. En effet, si le dispositif semble avancer tant bien que mal, nombreux sont les points noirs qui handicapent son évolution et plombent la gestion de ce projet. C’est le cas des conditions d’éligibilité pour en bénéficier, comme l’ont indiqué les experts qui n’ont pas manqué de remettre en cause les mécanismes de reconnaissance de la qualité d’indigent et les modalités de l’identification des types de pauvreté. Ajouter à cela le laxisme des commissions locales permanentes qui ne vérifient pas de manière suffisamment minutieuse les conditions d’éligibilité. Du coup, c’est la porte ouverte à toutes les dérives. Ainsi, plus de 220.000 détenteurs de la carte RAMED bénéficient également de l’Assurance-maladie obligatoire (AMO).

Tous ces dysfonctionnements ont fini par discréditer le système de santé. Il est temps d’œuvrer à le réhabiliter afin de rétablir la confiance des citoyens.

Nezha Mounir

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