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Revue de presse

Pour une redynamisation de notre système de santé : partenariat public-privé en matière de santé

Albayane | Maroc | 08/09/2013

Lors de la 2e conférence nationale sur la santé tenue a Marrakech les 1-2 et 3 Juillet 2013 , une place très importante a été accordée au partenariat public- privé. Tous les intervenants des deux secteurs ainsi que les experts nationaux et internationaux ont insisté sur la nécessité de mettre en place dans les plus brefs délais les mécanismes devant assurer une complémentarité entre le secteur public et le secteur privé susceptible de hisser haut et fort le niveau de la médecine au Maroc, une complémentarité qui permettra au plus grand nombre de nos patients démunis de pouvoir bénéficier de l’expertise et des compétences avérées des praticiens du privé, de faire bénéficier ces mêmes malades de la haute technologie qui existe dans le privé.

Ce partenariat gagnant-gagnant devra redynamiser le système de santé et aboutir à une meilleure prise en charge des malades sur le plan de la qualité et l’accès aux soins, que ces malades soient riches ou pauvres. Un idéal vers lequel veut tendre notre système de santé, un idéal et un défi qui sont a notre portée pour peu que chacun y mette du sien. Le secteur public de la santé pourra-t-il indéfiniment œuvrer seul pour mener à bien toutes les stratégies, toutes les réformes qui touchent de près ou de loin à la santé des citoyens ?

Le ministère de la Santé va-t-il continuer à être le seul maître à bord de ce navire qui ne cesse de tanguer et qui risque de chavirer un jour ou l’autre ?

Telles sont les questions qui se posent aujourd’hui et auxquelles la nouvelle équipe en charge au Département de la santé doit répondre.

Plus facile à dire qu’à faire, surtout que le secteur de la santé est un éternel malade auquel on n’a pas encore réussi à prescrire le traitement adéquat.

Un mal fortement enraciné

Le mal dont souffre le département de la santé est chronique, il a traversé les ans et s’est fortement enraciné et les tentatives entreprises depuis des lustres pour extirper le mal n’ont pas donner les résultats escomptés.

C’est d’autant plus vrai que tous les ministres qui se sont succédé à la tête du ministère de la Santé ont chacun, à sa manière, tenté de remédier un tant soi peu aux multiples tares qui minent ce secteur pourtant vital pour le développement de notre pays. Les résultats sont là.

Mais alors que faire pour tenter d’inverser la tendance ?

Depuis des lustres on nous rabat les oreilles avec les fameuses réformes structurelles et structurantes que des génies concoctent dans des bureaux feutrés au ministère de la Santé. Des réformes qui touchent au financement de la santé, à la réforme hospitalière, à l’organisation de l’offre de soins et à sa régulation.

Des budgets ont été débloqués pour mettre en place ces réformettes, des séminaires ont été organisés, des sessions de formation destinées aux responsables des établissements hospitaliers, aux délégués et aux intervenants au niveau des régions et du ministère de la Santé ont été ainsi planifiées.

Mais force est de constater que sur le terrain les résultats sont aujourd’hui mitigés, ils ne reflètent pas tous les efforts consentis pour relever le niveau des soins au Maroc. Il est clair qu’il ne suffit pas de décréter d’en haut pour que tout aille bien.

Que faut-il en déduire ?

En premier lieu, il faut insister sur le fait que des erreurs ont été commises, des erreurs impardonnables car certains responsables que Dieu leur pardonne on utilisé à mauvais escient les deniers publics et certains en profitent pour se sucrer les fraises au passage.

S’agissant de la complémentarité entre le secteur public et le secteur privé, une complémentarité susceptible de remédier énormément de lacunes, de hisser haut et fort le niveau de la médecine au Maroc, une complémentarité qui permettra au plus grand nombre de nos patients démunis de pouvoir bénéficier de l’expertise et des compétences avérées des praticiens du privé, de faire bénéficier ces mêmes malades de la haute technologie qui existe dans le privé.

Il faut dépasser le cadre du partenariat précis à telle ou telle prestation qui consiste tout simplement à déléguer la gestion d’un service public bien précis (dialyse ) non il s’agit d’ouvrir le chantier à plus de coopération, à plus de prestations qui seront confiées au privé qui a démontré qu’il a de grandes capacités et une maîtrise parfaite dans ce domaine.

Confronter les connaissances des uns et des autres

Dans ce même ordre d’idées, il s’agit de permettre aux praticiens du secteur public de confronter leurs connaissances, leurs expériences avec les médecins du privé, d’être en permanence en contact, d’échanger les avis, les visions, les stratégies. En somme, c’est une plus grande ouverture qu’il faut privilégier pour asseoir sur des bases solides la complémentarité public-privé.

Ce repositionnement exige aussi l’établissement d’un partenariat stratégique avec le secteur privé basé sur l’approche participative. C’est ce partenariat, cette complémentarité, cette harmonisation public–privé qui, aujourd’hui, nous intéresse à plus d’un titre car les enjeux sont énormes.

La conciliation des secteurs public et privé est l’une des conditions essentielles à la viabilité de notre système de santé. Le succès repose toutefois sur le respect d’un certain nombre de principes directeurs dont l’universalité, la complémentarité, l’encadrement et les limites de l’action du privé dans le système actuel.

L’universalité

Le premier et le principal est celui de l’universalité. Les soins médicaux devront toujours répondre aux besoins du patient. Jamais à sa capacité de payer. Il s’agit là d’un droit de tout Marocain de pouvoir être correctement soigné, dans des structures adaptées, indépendamment de ses moyens.

La complémentarité

Le deuxième principe est celui du rôle complémentaire du secteur privé lorsque le système public ne suffit pas à la tâche, une situation qui ne peut que s’aggraver si rien n’est fait.
L’intervention du secteur privé est plus que souhaitable, lorsqu’elle permet d’accroître l’accès des patients aux services de santé. Prenons, à cet égard, l’exemple du Danemark qui réfère le patient au secteur privé dès que l’attente excède un mois.

Sur cette question de la complémentarité des soins de santé, je crois profondément que fermer la porte au privé équivaut à fermer la porte au patient.

L’encadrement

Le troisième principe est celui du nécessaire encadrement du secteur privé. Au lieu de tenter d’interdire, de façon stérile, la contribution du secteur privé comme se plaisent à le dire certaines personnes, il faut plutôt réfléchir sur les modalités susceptibles demain de l’encadrer pour qu’il agisse de façon ordonnée, selon des conditions qui assureront son efficacité et sa complémentarité. L’encadrement est la seule façon de rectifier les faiblesses du système.

C’est la seule façon d’éviter un développement anarchique où tout le monde fait à peu près ce qu’il veut. Avec des contrôles gérés par les responsables du ministère de la Santé (directeurs régionaux, délégués, directeurs d’hôpitaux...), on pourra améliorer le résultat pour les patients tout en assurant un financement structuré, ordonné et logique.

Le secteur privé a montrer des signes positifs et il peut aider le secteur public rapidement à régler les problèmes qui affligent de façon continue le système public, à commencer par les listes d’attentes qui concernent aussi bien la dialyse que celui de la chirurgie cardiaque, la radiologie en particulier l’IRM. Il peut le faire tout en respectant l’universalité des soins, avec un financement qui suit le patient, à charge pour l’hôpital de payer la note et de récupérer les dépenses ainsi effectuées auprès de l’ANAM, AMO, RAMED, …

Une mission de service public

Il est clair que pour en arriver là, des textes de loi devront être préparés afin de déterminer clairement là où commence l’intervention du privé et où elle doit s’arrêter. L’objectif étant bien entendu d’éviter tout dérapage. Une mesure saine qui permettra en outre d’éviter des agissements incontrôlés, et uniquement motivés par le profit. L’important, c’est que les médecins demeurent impliqués et se sentent responsables, investis d’une mission de service public. Il faut tout mettre en œuvre pour assurer une harmonisation du public et du privé, procéder à des choix mûrement réfléchis quant aux personnes (médecins, chirurgiens, gynécologues, cardiologues, radiologues, anesthésistes réanimateurs...) qui seront appelés à exercer dans le public selon le ou les modes qui seront retenus par les responsables du ministère de la santé, le CNOM, la SMSM, l’ANAM, la CNOPS, la CNSS et les syndicats les plus représentatifs... Ces choix des personnes devront se faire sur la base de critères préalablement établis par une commission nationale qui sera chargée d’étudier toutes les demandes et de statuer sur les différents profils souhaités au niveau de telle ou telle région.

Nous pouvons transformer notre système de santé. Nous pouvons lui redonner une véritable efficacité et réel dynamisme. Nous pouvons aussi redonner l’envie d’exceller à tous les professionnels de santé. Toutes ces transformations passent par une série de mesures toutes axées vers le patient, la seule raison d’être de notre système de santé, celui pour lequel nous construisons des hôpitaux, des centres de santé, celui pour lequel nous cherchons à acquérir les technologies les plus performantes.

Nous avons les femmes et les hommes qui ont toutes les compétences requises pour réussir ce challenge.

Ouardirhi Abdelaziz

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