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Revue de presse

Le Bloc opératoire central de l’Hôpital des Spécialités Ibn Sina mis en chantier : le Pr. Lahcen Agnaou, médecin chef de l’hôpital, en énumère les raisons et précise

L'Opinion | Maroc | 18/03/2013

L’Opinion : Pr. Agnaou, il est question de lancement prochain de travaux de réfection au sein de votre hôpital, qu’en est-il exactement ?

Pr. Agnaou : L’hôpital des Spécialités Ibn Sina, qui fait partie intégrante du centre hospitalier Ibn Sina Rabat a été inauguré en 1983. Nous fêtons d’ailleurs, cette année, ses trente ans d’existence. C’est un hôpital universitaire spécialisé à vocation nationale, qui rassemble quatre spécialités, la neurologie, la neurochirurgie, l’oto-rhino-laryngologie et l’ophtalmologie. Depuis sa création, ses équipements lourds n’ont jamais été renouvelés.

L’hôpital des spécialités va, donc, entamer incessamment un chantier structurant d’une grande valeur, qui est celui de la mise aux normes internationales de son bloc opératoire central. Nous avons cinq salles opératoires, deux pour l’ophtalmologie, deux pour l’ORL et une pour la neurochirurgie, ce qui est suffisant. Ces salles blanches seront mises aux normes internationales de niveau «4», c’est-à-dire risque «zéro». Nous avons un autre bloc opératoire aux urgences avec uniquement trois salles qui fonctionnera à plein temps pendant la période de rénovation du bloc central.
En fait, c’est tout le bâtiment du bloc opératoire central qui va être réaménagé de telle sorte à ce qu’on ait des salles de dimensions égales. Cette interview tombe justement à point nommé et contribuera sûrement à notre effort communicationnel visant à informer les citoyens et les professionnels de santé des différentes régions du Maroc que nous allons entamer un chantier de réfection qui va quelque peu ralentir le rythme des activités de notre hôpital en matière d’opérations chirurgicales. Nous allons travailler avec un débit moindre, c’est-à-dire que le nombre d’opérations chirurgicales va être réduit de 40 à 50% pour certaines pathologies non urgentes. Ce chantier va durer douze mois.

L’Opinion : Quelles sont, au juste, les raisons qui ont motivé la décision de réfection des cinq salles de votre bloc opératoire ?

Pr. Aganou : Je vais vous les détailler. Malgré la maintenance des appareillages techniques convenablement assurée, il y a un moment où ces appareillages deviennent tout simplement obsolètes. C’est ce qui s’est passé avec les équipements de traitement d’air et de climatisation du bloc opératoire central. A partir de l’année 2010, nous avons eu un arrêt total des équipements de traitement d’air et de climatisation. Ces équipements sont spécifiques, parce qu’ils ne font pas que climatiser les salles d’opérations, mais servent également à y stériliser l’air. Au cours de ces deux années, nous avons travaillé avec des bio-dé-contaminateurs pour stériliser l’air, ainsi que des appareils pour refroidir et réchauffer les salles d’opération dudit bloc opératoire central. Ce bloc, après réfection, sera similaire à celui de l’Institut Sidi Mohammed Ben Abdellah d’oncologie (INO).
Il y aura également rénovation du service d’anesthésie-réanimation où nous avons un problème de lits. Nous avons seulement huit lits opérationnels au total, ce qui n’est pas suffisant. Nous allons donc procéder à une extension pour pouvoir y mettre plus de lits. Ce sera donc une mise aux normes, plus l’installation d’équipements. Ce sont là les raisons pour lesquelles la décision a été prise de rénover ce bloc opératoire, avec un budget consacré à cet effet de 13,6 millions de Dirhams. L’information que nous véhiculons au grand public et aux professionnels de santé est que le bloc opératoire central de l’hôpital sera, pendant une année, en chantier, et ce pour la mise aux normes des installations de traitement d’air et de climatisation, mais aussi pour la rénovation du bâtiment du bloc afinqu’on ait cinq salles de taille égale, puisque sur les cinq, deux sont plus petites que les trois autres.

L’Opinion : Des normes de qualité pour le seul bloc opératoire ?

Pr. Aganou : Cet hôpital s’est globalement engagé dans la promotion du management qualité. Nous avons un programme qualité. Nous avons fait d’énormes efforts pour l’amélioration de la qualité au niveau des différents services et nous avons maintenant deux services certifiés «ISO». Il s’agit du laboratoire d’analyses médicales, qui fait des analyses de biologie moléculaire. C’est aussi le laboratoire de tout le CHU pour ce qui relève de la virologie. Il y a aussi le service de la pharmacie qui a été certifié. Dans tout le CHU Ibn Sina, il y a trois services seulement ayant une certification de qualité «ISO», dont deux sont à l’hôpital des spécialités. Le troisième, c’est la pharmacie de l’hôpital d’enfants.

Notre hôpital est déclaré «sans tabac» et nous avons proposé notre hôpital pour obtenir une médaille auprès de la Fondation Lalla Salma de lutte contre le cancer. Il faut réaliser dix actions pour obtenir la médaille d’or, nous en avons entrepris neuf au niveau de l’hôpital et il ne nous en reste plus qu’une à réaliser pour prétendre à cette médaille d’or, c’est de nous doter d’un fumoir, puisque pour l’instant les gens vont fumer à la buvette. Pour l’instant, nous sommes sûrs de mériter la médaille d’argent.

L’Opinion : Quand est-ce que les travaux vont commencer et comment allez-vous vous y prendre pour opérer les patients ?

Pr. Agnaou : Les travaux vont donc être entamés le lundi 18 mars. Nous avons une alternative à cette situation, puisque nous ne pouvons pas tout simplement dire aux patients que le bloc opératoire central est en rénovation. Toutes les opérations chirurgicales seront transférées vers le bloc opératoire des urgences, où nous avons trois salles d’opérations chirurgicales, plus deux autres blocs opératoires à l’étage. On sera amputé de cinq salles et il ne nous en restera que cinq pendant un an. Notre activité sera diminuée de moitié, mais seulement au niveau des opérations considérées comme non urgentes, les pathologies qui peuvent attendre ou celles, secondaires, peuvent être faîtes au niveau des hôpitaux locaux et régionaux mais aussi dans les autres CHU. Certaines opérations peuvent être différées ou référées (voir encadré). L’INO met à notre disposition une salle opératoire pour les pathologies cancéreuses. Nous avons également demandé à la tutelle la possibilité de disposer pour les RAMEDISTES d’une salle opératoire dans les locaux situés au centre de la Fondation Hassan II de neuroscience implanté au sein de l’hôpital. Nous aurons un planning de travail qui va de 8h du matin à 20h du soir, avec deux équipes qui se relaient. A charge pour les chirurgiens et les anesthésistes de remplir les plages horaires, en particulier ceux de l’après-midi et du soir. Des notes de sensibilisation à ce sujet pour informer le grand public sont en cours d’affichage.

L’Opinion : Si l’hôpital est ancien, pourquoi rénover le bloc opératoire seulement ?

Pr. Aganou : Nous procédons par étapes. Nous avons déjà procédé à la réfection du Pavillon des consultations et des explorations fonctionnelles, pour un montant de 3,6 millions de Dirhams. Maintenant, nous pouvons y assurer des conditions d’accueil dignes du 21éme siècle, les consultations y sont faites dans des conditions agréables. Nous y avons aussi un guichet RAMED. Il y a donc désormais au niveau de ce service une organisation et des équipements aux normes requises, à charge pour les citoyens et les professionnels d’appliquer la charte instaurée dès la mise en fonction des locaux du service. Elles précisent, étape par étape, le cheminement que doit suivre le patient depuis sont entrée à l’hôpital jusqu’à ce qu’il en sorte après avoir reçu les soins nécessaires. Malheureusement, nous avons du mal à la faire respecter. Les gens ont cette impression que le service public, on ne peut y accéder que si l’on a des «connaissances», tout le monde veut y outrepasser la réglementation, tout le monde croit qu’il a le droit de passer avant les autres. Nous avons toujours du mal à faire admettre aux citoyens ainsi qu’aux professionnels de santé d’ailleurs, que nous sommes régis pas des procédures et des chartes, rédigées et signées par les différents chefs de service, qui stipulent clairement qui fait quoi. Nous avons également installé 03 nouveaux ascenseurs et une unité SCANNER multibarettes.

L’Opinion : Comment pouvez-vous être sûr que les travaux ne vont pas durer plus d’un an ?

Pr. Aganou : Ce n’est pas le premier chantier du genre. Le bloc opératoire de l’hôpital Ibn Sina a été également rénové. Sauf qu’une erreur a été commise lors de l’octroi du marché de réfection du bloc opératoire de l’hôpital Ibn Sina, qui a été confié à des opérateurs de corps de métier différents. Ce qui fait qu’il ya eu un retard de trois à quatre ans. Le chantier n’avait pas été confié à une seule entreprise pour être livré clé en main. Cette fois-ci, la direction du CHU Ibn Sina n’a pas voulu commettre la même erreur. Le bloc opératoire de l’INO a été confié à un seul maître d’œuvre pour réfection qui l’a livré clé en main, il en sera de même pour le notre. Donc nous sommes optimistes, quand le maître d’œuvre qui a remporté le marché nous dit qu’il peut achever le chantier en un an, il doit bien savoir ce qu’il dit. L’appel d’offres a eu lieu au niveau de la direction générale du CHU Ibn Sina, notre ingénieur biomédical ayant pris part au tri des offres, puisque nous, nous ne sommes concernés que par l’aspect technique.

L’Opinion : Jusqu’à quel point le personnel médical et para-médical a-t-il été sensibilisé à cette rénovation ?

Pr. Aganou : La sensibilisation a commencé depuis Avril 2012. Dés la notification du marché au début du mois dernier, nous avons procédé à l’information des utilisateurs par des contacts directs, nous avons également adressé des courriers à la tutelle pour un accompagnement spécifique. Les décisions sont prises dans un cadre de gestion participative. Tous les chefs de service sont régulièrement conviés à des réunions mensuelles de commission médicale consultative(CMC). Avec les services administratifs, je procède à des réunions journalières et hebdomadaires, pour mettre en œuvre les directives qui nous parviennent, mais aussi en informer les chefs de service pour qu’ils puissent diffuser l’information à leurs subordonnés. Les décisions sont prises de manière collégiale, pour obtenir l’adhésion nécessaire à leur mise en application. Il faut généralement du temps pour que les gens assimilent les nouvelles procédures.

L’Opinion : Qu’en est-il de la gestion financière de votre établissement ?

Pr. Aganou : Quand j’ai pris la direction de cet établissement, au niveau des équilibres budgétaires, nous étions dans le rouge, nous cumulions 20 à 30% de déficit chaque année. Mais nous avons un bon gestionnaire comptable, le chef du service financier. Nous avons pu réajuster les équilibres budgétaires de cet établissement. Mieux encore, en 2011et 2012, nous avons fait de petits excédents budgétaires. Comme le CHU dont nous dépendons est un établissement financièrement autonome, ces excédents seront réinjectés dans le budget d’investissement de notre hôpital. Mais je vais laisser notre chef de service financier, M. Ansari, pour vous donner de plus amples explications à ce sujet.

Propos recueillis par Ahmed NAJI et Asmaa RHLALOU

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