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Revue de presse

Du 10 au 16 Mars 2013, semaine mondiale contre le glaucome : Informer et sensibiliser sur l’importance du dépistage précoce

Albayane | Maroc | 10/03/2013

La lutte contre les maladies oculaires est une préoccupation majeure du ministère de la Santé au Maroc. Dans ce cadre, la Direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies a réalisé une Enquête nationale sur les causes de la prévalence des déficiences visuelles (ENCPDV) au Royaume en 1992. Cette étude avait permis d’estimer l’ampleur de certains problèmes de morbidité oculaire.

La prévalence de la cécité était de 0,76%. Celle de la baisse de vision bilatérale de 2,27%. Celle de la perte unilatérale de vision de 2,8%. La cataracte représentait la principale cause de cécité et de la baisse de vision bilatérale (50%) suivi du glaucome (14%) et des opacités cornéennes (10%). Depuis cette date beaucoup l’eau a coulé sous les ponts et on imagine que ces chiffres ont connu quelques modifications et que la courbe est exponentielle.
Quoi qu’il en soit et malgré les progrès réalisés dans le diagnostic et la prise en charge des maladies oculaires, le glaucome demeure un véritable problème de santé publique au Maroc.

Zoom sur une maladie évitable

La semaine mondiale de lutte contre le glaucome se déroule du 10 au 16 mars 2013.
Cette semaine a été instituée en réaction à l’augmentation observée du nombre de cas de glaucomateux, et en corollaire au nombre de cécités par glaucome, en l’absence de dépistage et de prise en charge thérapeutique. Ainsi, à cette date, dans tous les pays, des campagnes d’information et de sensibilisation doivent être menées par tous les organismes en charge de la lutte contre la cécité évitable. Le glaucome est une maladie du nerf optique, caractérisée par la perte progressive des fibres du nerf optique et des altérations du champ visuel.

Qu’est-ce que le glaucome ?

Le glaucome est une maladie dégénérative du nerf optique qui entraîne une perte progressive de la vision commençant tout d'abord en périphérie et progressant graduellement vers le centre. Cette maladie est souvent associée à une pression intraoculaire (PIO) qui comprime et endommage les fibres du nerf optique et de la rétine. Dans d'autres cas, malgré une pression intraoculaire normale, une circulation sanguine inadéquate entraîne la mort (nécrose) des cellules du nerf optique et de la rétine. Les zones correspondant aux fibres visuelles altérées vont apparaitre comme des zones de plus en plus sombres dans le champ visuel. Ces zones vont s’étendre progressivement, gagnant tout le champ visuel, aboutissant ainsi à la perte totale de la vision
Le glaucome, dans sa forme chronique à angle ouvert, peut entraîner une altération progressive et irréversible de la vue. Il évolue de manière silencieuse et insidieuse, sans aucun signe d’alerte permettant de le déceler.
Il ne se manifeste ni par des douleurs, ni par une rougeur, ni par un brouillard visuel ; ni par de maux de tête, jusqu’au jour où les premiers signes apparaissent, où le champ visuel se rétrécit irrémédiablement et où on devient définitivement aveugle. Quand ces symptômes apparaissent, il est déjà trop tard.
Le dépistage précoce trouve ici toute son importance et il suffit de simples tests, effectués rapidement chez l’ophtalmologiste, pour diagnostiquer la maladie et d’instaurer un traitement susceptible de stopper la progression de cette pathologie. Un dépistage précoce et un traitement bien suivi, à vie, permettent de conserver une vision correcte.
Sans traitement, cette maladie peut mener jusqu'à la cécité. La perte de vision associée au glaucome est permanente et irréversible.

Importance du diagnostic précoce

Le glaucome, touche 70 millions de personnes dans le monde dont 7 millions sont aveugles, il est le deuxième facteur de cécité dans le monde. Selon l’Association marocaine contre le glaucome (AMG), 1 à 2% des Marocains de plus de 40 ans sont glaucomateux.
La fréquence s’élève avec l’âge pour atteindre même les 10% chez les populations diabétiques, atteintes de maladies cardiovasculaires et les populations âgées de 65 à 70 ans.

On peut donc toujours estimer surtout en l’absence de chiffres officiels que 400. 000 voire 500. 000 Marocains sont glaucomateux. C’est beaucoup, c’est énorme, d’où tout l’intérêt de nous impliquer dans une approche préventive, de multiplier les campagnes de sensibilisation et généraliser le dépistage au sein des populations à risque, car seuls un dépistage précoce et une consultation chez un ophtalmologue permettent de détecter une forme débutante du glaucome, d’agir en urgence et de sauver la vue de milliers de nos concitoyens en particulier celles et ceux qui sont loin des structures sanitaires , ce qui une fois de plus met au devant de la scène l’importance des caravanes médicales.

Le principal facteur de risque est l’augmentation de la pression intraoculaire. Mais l’incidence du glaucome a tendance aussi à augmenter avec l’âge. Il faut noter que le glaucome a un caractère familial.

Selon une étude Pfizer sur les facteurs de risques connus ou potentiels de développer un glaucome on retrouve l’exposition aux pesticides qui serait un facteur de risque supplémentaire. L’étude PhotoGRAF (glaucome et risque d’apparition en France), met en évidence, par ailleurs, le rôle significatif de deux maladies : l’hypercholestérolémie est identifiée comme un facteur de risque, alors que l'hypothyroïdie est associée à une diminution du risque de glaucome.
Enfin, cette étude confirme les facteurs de risques oculaires déjà connus (pression intraoculaire élevée, épaisseur cornéenne centrale, et présence d’une atrophie péri papillaire).

Cependant la consommation d’acides gras oméga 3 provenant notamment des noix et des poissons gras auraient un effet protecteur.
En se rendant chez votre ophtalmologiste qui réalisera un examen complet, la mesure simple de la tension oculaire n’est pas un bon moyen de dépistage (glaucome à pression normale, myopie forte, variabilité de la mesure dans la journée). Il est donc important que le dépistage soit couplé à d’autres examens (champ visuel, nerf optique) et qu’il puisse être renouvelé à différentes heures de la journée, à différents moments de l’année et à différent âges de la vie.
Dès 40 ans, lors d’une prescription de verres pour la presbytie, en cas d’antécédents de glaucome juvénile ou congénital ou en cas d’antécédents familiaux de la famille, voire régulièrement au cours de la vie.

Traitement du Glaucome

Le traitement du glaucome est prescrit par l’ophtalmologue, il se compose de collyre (gouttes dans l’œil) qui devra être instillé régulièrement pour une meilleure efficacité. Le choix du collyre prescrit en première intention dépend de sa tolérance, de ses contre-indications qui vous seront bien expliqués par le médecin traitant .Tous les traitements cherchent à faire baisser la pression oculaire en limitant le volume d’humeur aqueuse.
La chirurgie du glaucome est nécessaire lorsque le traitement médical est un échec (augmentation de la pression, aggravation du champ visuel, traitement non suivi, traitement médical mal toléré). L’opération du glaucome se réalise soit en ambulatoire soit après une courte hospitalisation.
Au registre des efforts déployés pour lutter contre les ravages du glaucome, il convient de noter l'introduction depuis peu au Maroc d'une technique plus avancée pour guérir les personnes atteintes de glaucome et de cataracte.
Cette nouvelle technique chirurgicale repose sur l'introduction d'un endoscope muni d'une caméra et d'une sonde laser, qui permet de visualiser la structure responsable de la production de l'humeur aqueuse et la traite par laser diode, ce qui module la pression dans l'œ
Grâce à cette nouvelle technique, le Maroc est devenu pionnier dans le domaine de la thérapeutique du glaucome en Afrique et au Moyen-Orient.
Cette technique remplace aussi le traitement médicamenteux à base de collyres, prescrit à vie, qui permet certes de sauvegarder une vision utile, mais en aucun cas de recouvrer la vue déjà perdue.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 284 millions le nombre de personnes atteintes de déficiences visuelles, dont 39 millions d'aveugles et 245 millions de cas de déficience visuelle modérée ou sévère. Dix-neuf millions d'enfants souffrent de déficiences visuelles et 65% atteintes de ces problèmes visuels ont plus de 50 ans. L'OMS rassure toutefois que 80% de ces cas de cécité sont guérissables.

Écrit par Ouardirhi Abdelaziz

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