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Revue de presse

Fertilité : quand parler de stérilité ?

Le matin | Maroc | 12/02/2013

On a beau désirer avoir un enfant, parfois les choses se compliquent. Toutefois, il faut essayer de rester calme et ne pas paniquer rapidement. Une solution est peut-être possible. Quand les mois passent et qu’on ne parvient pas à avoir l’enfant désiré, on craint le pire. Le retard de la grossesse nous fait souvent penser à une infertilité. «J’ai arrêté ma contraception depuis plus de dix mois. Et depuis mon mari et moi essayons de concevoir un bébé, mais en vain. J’ai peur d’être stérile. Même si je n’ai que 25 ans et mon mari 32 ans et que nous sommes en bonne santé tous les deux, j’angoisse à l’idée de ne jamais pouvoir avoir d’enfant comme je le souhaite. Je ne peux pas m’empêcher de penser au pire», confie Loubna désespérément.

Nombreux sont les jeunes couples qui se rendent angoissés chez leur médecin parce qu’ils n’arrivent pas à avoir leur premier bébé. Il faut comprendre tout d’abord que la stérilité se définit surtout dans le temps. On ne doit commencer à s’inquiéter qu’au bout de 18 mois de tentatives vaines. Ce n’est qu’à ce moment qu’on peut commencer à parler d’infertilité et d’en chercher les causes. «Aujourd’hui, nous ne parlons plus de la femme seule quand il y a un retard à concevoir un enfant, mais du couple, car l’homme peut présenter des anomalies minimes ou sévères, qu’il ne faut pas négliger dans la prise en charge du couple infertile. Mais tout d’abord, il s’agit de définir ce qu’est un “retard”. Généralement, chez une femme jeune âgée de vingt-cinq à trente ans – lorsque tout va bien chez l’homme comme chez la femme – avec des cycles réguliers, une relation conjugale régulière, la grossesse survient dans les six mois. Si la grossesse ne survient pas au bout d’un an en dehors de toute méthode contraceptive, il est temps de consulter un médecin spécialiste. Une première évaluation pourra être faite, et selon les cas, des explorations seront demandées : échographie, radiologie, et analyses sanguines ou spermatiques», explique Skalli Alaoui Touria, gynécologue. Et de poursuivre : «Chez une femme un peu plus âgée, au-delà de trente-cinq ans, il ne faut pas hésiter à consulter après six mois de tentatives d’obtenir une grossesse. Les examens complémentaires seront un peu plus rapidement demandés, pour évaluer tous les paramètres de fertilité, chez la femme comme chez l’homme. En effet chez la femme il y a une horloge biologique ! C’est-à-dire que la fertilité, les chances de grossesse, évoluent en fonction de l’âge !».
La période optimale pour tomber enceinte étant entre vingt-cinq et trente-cinq ans, les chances de grossesse commencent à diminuer après trente-cinq ans, pour baisser sérieusement après la quarantaine. Certes, il y a des femmes qui ont réussi à concevoir un enfant plus tardivement, mais ce sont des exceptions, souligne Dr Skalli Alaoui.

Le risque est de se retrouver avec une réserve ovarienne épuisée. Les femmes naissent avec un «stock ovarien», qui commence à être consommé dès la puberté lors de l’apparition des premières règles, avec une ovulation régulière tout au long des cycles menstruels. Puis une baisse progressive va se manifester, surtout après quarante ans, et la ménopause va signer l’arrêt d’ovulation et donc l’arrêt des règles. C’est la fin de la capacité de procréation chez la femme, puisqu’elle ne fabrique plus d’ovules. «Pour l’homme, la situation est un peu différente, puisque l’âge n’intervient pas de la même manière, quoiqu’un âge très avancé baisse aussi la fécondité du sperme.
Mais dans certains cas, même chez un homme jeune, on peut diagnostiquer une infertilité de cause masculine. Elle peut être accessible aux traitements de procréation médicalement assistée, ou bien c’est une stérilité définitive, en cas d’absence totale de spermes et de cellules spermatiques dans les organes génitaux de l’homme. C’est pourquoi il convient d’ausculter très rapidement l’appareil génital de l’homme aussi, car l’analyse du sperme est un examen simple et nous apporte une donnée essentielle dans la stratégie thérapeutique que nous allons proposer au couple concerné», développe Dr Touria Skalli.
«Dans notre pays, cette notion a eu du mal à être acceptée et on se rappelle du temps où la femme était considérée comme seule responsable en cas de stérilité.

À la campagne, l’homme épousait parfois une deuxième, voire une troisième femme, et quand il n’y avait toujours pas d’enfant, on acceptait enfin de reconnaître la responsabilité de l’homme dans cette infertilité ! Alors qu’un simple spermogramme peut être d’un grand secours dans ces cas !» conclut-elle.

Explication: Skalli Alaoui Touria, gynécologue : «La véritable stérilité reste une situation relativement exceptionnelle»

Tout d’abord qu’est-ce que la stérilité ?

La stérilité est l’impossibilité pour un couple de concevoir un enfant, malgré la mise en œuvre de toutes les thérapeutiques. En fait, on parle plutôt de nos jours de «troubles de la reproduction», ou encore de «trouble de la fertilité» ou «d’infertilité», car la stérilité vraie et définitive reste exceptionnelle. En effet, la plupart des couples consultent assez tôt leur médecin parce qu’ils n’ont pas obtenu l’enfant désiré. Ils vont subir des explorations pour déterminer les causes du problème chez l’homme comme chez la femme, puis un traitement leur sera proposé et va résoudre le problème.
La véritable stérilité, celle qui est au-delà de toute ressource thérapeutique pour la femme ou pour l’homme, reste donc une situation relativement exceptionnelle.

Parlez-nous des traitements disponibles et dans quelles conditions peut-on y avoir recours ?

Tout traitement dépend du diagnostic, c’est l’étape essentielle. C’est pourquoi le traitement ne peut pas démarrer sans une évaluation convenable de la fertilité du couple, après un interrogatoire minutieux sur l’âge, les antécédents de la femme et de l’homme. La recherche de troubles du cycle hormonal, d’une infection génitale passée ou présente, la recherche de signes en faveur d’une endométriose chez la femme, des oreillons dans l’enfance chez l’homme... La recherche d’une intervention ancienne sur l’appareil génital est aussi fondamentale, chez la femme comme chez l’homme.
Un examen soigneux et des explorations viendront compléter l’évaluation de la fertilité du couple. L’imagerie par échographie et surtout hystérosalpingographie est le plus souvent indispensable, avant les traitements de PMA.
Parfois, une intervention chirurgicale est nécessaire, à visée diagnostique ou thérapeutique : hystéroscopie, cœliochirurgie, drilling ovarien etc.
Les traitements proposés sont graduellement prescrits, selon les cas. On peut avoir recours à un simple traitement hormonal chez la femme, un régulateur du cycle, puis la stimulation et le déclenchement de l’ovulation par des injections quotidiennes. Parfois, l’échec de ces traitements après plusieurs cycles amène à proposer des techniques de PMA (Procréation médicalement assistée), qui sont efficaces dans 20 à 30% des cas, toutes méthodes confondues.

Il s’agit de l’IAC (Insémination intra-utérine avec le sperme du conjoint), de la FIV (Fécondation in vitro) et de l’ICSI (Injection intracytoplasmique de spermatozoïdes), avec une série de techniques supplémentaires disponibles pour optimiser les chances de succès. Le premier «bébé éprouvette» conçu par FIV est né en France en 1978, c’est dire que ce traitement est maintenant tout à fait connu.

Quand peut-on dire qu’il n’y a plus d’espoir ?

Il n’y a pas d’espoir lorsque du côté de la femme, l’âge de la fécondité est dépassé (ménopause), la réserve ovarienne effondrée, ou lorsqu’il y a eu ablation chirurgicale des ovaires ou de l’utérus pour raison de maladie. Chez l’homme, c’est l’azoospermie avec absence de cellules spermatiques dans les testicules, qui enlève tout espoir.
Les techniques de PMA sont coûteuses, et malheureusement non prises en charge par les assurances.
Or, il faudrait multiplier les tentatives avant de parler d’échec définitif ! Ainsi trois ou quatre tentatives pourraient être effectuées, et le succès, l’enfant tant désiré, pourrait enfin venir au monde...
Mais il est clair aussi que le soutien psychologique, la solidité du lien au sein du couple, de la famille, sont mis à rude épreuve, et le couple en sort parfois renforcé malgré l’absence de succès, mais malheureusement parfois ce n’est pas le cas...
Dans certains pays, la loi autorise des dons de sperme, d’ovocyte, voire le recours aux «mères porteuses» ! Mais dans notre pays, ce n’est pas le cas, et cela permet de conseiller les couples en les orientant vers une adoption ou une «kafala».

Comment mettre toutes les chances de son côté ?

Pour avoir un enfant, il faut d’abord un rapport sexuel en période d’ovulation. En effet, cette fenêtre de fécondité est relativement courte : quelques jours seulement dans le cycle menstruel. Le moment le plus propice pour tomber enceinte est donc d’avoir des rapports sexuels les trois jours qui précèdent l’ovulation et le jour qui suit (soit généralement entre le 11e et le 15e jour du cycle si celui-ci dure 28 jours).
Parfois, il suffit d’adopter un régime spécifique pour tomber enceinte plus rapidement. Il est, par exemple, recommandé de privilégier les aliments avec un indice glycémique bas, car une bonne fertilité passe par une amélioration de l’insulino-sensibilité. Il faut donc manger du chocolat noir, des céréales complètes, des légumes secs, des fruits rouges… Aussi, la consommation de légumes secs tels que les lentilles, les pois et les fèves aiderait à lutter contre le surpoids et améliorerait donc la fertilité. Enfin, privilégier les graisses poly-insaturées et améliorer le rapport Omega 3 et Omega 6 en consommant de l’huile de colza et des poissons gras pour favoriser également la fertilité.

Hajjar El Haiti

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