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Revue de presse

Déficience visuelle : la chirurgie de la cataracte

Albayane | Maroc | 17/07/2012

La cataracte se caractérise par une opacification du cristallin (lentille de l'œil), entraînant une baisse de vue. Dans la plupart des cas, la cataracte est liée à l'âge, elle est d’évolution progressive. Au début, le sujet est gêné par une sensibilité anormale à la lumière (photophobie), surtout marquée sous forte lumière (éblouissement au soleil ou lors de la conduite de nuit) pouvant s'accompagner de larmoiement réflexe.

D'autres causes sont possibles essentiellement le diabète, la myopie forte ou les traumatismes. La cataracte est responsable d'une baisse progressive de la vision, une modification de la perception des couleurs.

50. 000 nouveaux cas de cataracte sont recensés chaque année au Maroc. Le seul traitement est chirurgical
La prise en charge de la cataracte pose de nombreux problèmes parmi lesquels ceux relatifs à l'indigence de nombreux malades, nombreux sont les patients qui finissent par perdre la vue.
Consiste en une opération chirurgicale de tous ces drames, plusieurs mécènes, associations, bienfaiteurs, ONG, médecins du public et du privé se mobilisent aux côtés du ministère de la santé pour organiser des campagnes de cataracte tout au long de l'année aux quatres coins du pays.

Ampleur du problème

La lutte contre les maladies oculaires et cécitantes est une préoccupation majeure du Ministère de la Santé du Royaume du Maroc. Dans ce cadre, la Direction de l’Epidémiologie et de Lutte contre les Maladies a réalisé une enquête nationale sur les causes de la prévalences des déficiences visuelles (ENCPDV) au Royaume en 1992, cette étude avait permis d’estimer l’ampleur de certains problèmes de morbidité oculaire. La prévalence de la cécité était de 0,76% :

  • Celle de la baisse de vision bilatérale de 2,27%.
  • Celle de la perte unilatérale de vision de 2,8%.

La cataracte représentait la principale cause de cécité et de la baisse de vision bilatérale (50%) suivi du glaucome (14%) et des opacités cornéennes (10%).
Le programme s’est fixé comme objectif de réduire la Prévalence actuelle de la cécité pour qu’elle devienne inférieure à 0.3% d’ici l’an 2020.
Mais en attendant, il convient de rappeler que les nouveaux cas de cataracte enregistrés chaque année au Maroc sont estimés à près de 50. 000 nouveaux cas pour une population totale de plus de 30 millions d'habitants alors que 500. 000 Marocains atteints de cette maladie attendent de subir une opération chirurgicale. Ces chiffres devraient être revus à la hausse, car depuis 2006 beaucoup d'eau a coulé sous le pont.

Les signes de la cataracte

Le malade atteint de cataracte observe avant tout une baisse progressive de sa vision. Au début de la maladie, l'acuité visuelle du patient se dégrade pour ce qui est de la vision lointaine, alors que la vision de près reste plutôt bonne. On parle alors de "myopie cristallinienne" ou de "myopie d'indice".
Une autre caractéristique de la cataracte est la photophobie. Le malade est ébloui par la lumière du soleil, lors de la conduite de nuit, il voit des halos autour des phares de voiture.
Enfin, le malade a la sensation qu'un voile ou un brouillard gêne sa vue.
Le vieillissement est la principale cause de la cataracte mais d'autres facteurs peuvent intervenir.
Le vieillissement : Le cristallin embryonnaire se construit par couches successives, comparables à celles d’un oignon Cette évolution du cristallin se poursuit tout au long de la vie. Au fur et à mesure que son épaisseur augmente, le cristallin devient de moins en moins souple. Comme les protéines du noyau central ne se renouvellent pas, elles s'accumulent et conduisent à l'opacification du cristallin.
Une étude menée en France dans le Sud, près de Sète (étude POLA) a montré que le risque de développer une cataracte est triplé pour les personnes vivant dans les régions les plus ensoleillées. Par conséquent, une bonne protection des yeux contre le soleil est nécessaire tout au long de la vie pour prévenir la cataracte. Parmi les rayonnements solaires, ce sont les UV qui semblent provoquer des cataractes. Comme la couche d’ozone filtre les rayonnements ultraviolets, un grand nombre de cataractes pourrait être généré par un trou dans la couche d'ozone. De même, les soudeurs qui sont exposés à des intensités lumineuses élevées, voient leur risque de développer une cataracte augmenté.
L'alimentation : L’abus d'alcool. Le diabète sucré, l'obésité ont été identifiées comme des facteurs de risque surajoutés.

Autres facteurs

Un traumatisme oculaire peut conduire, des mois ou des années plus tard au développement de la cataracte de l'œil. Une inflammation ou d'autres affections de l'œil peuvent générer une cataracte. Le tabagisme et l’Hyper Tension artérielle constituent également des facteurs de risque. Certains traitements à base de cortisone peuvent provoquer une cataracte

La chirurgie moderne de la cataracte

L'opération se déroule sous anesthésie locale, sous un microscope opératoire. La phaco-émulsification permet d'éviter les larges incisions dans la cornée, grâce à l'utilisation des ultrasons. Une incision de seulement 3 mm est réalisée pour introduire une sonde qui émet des ultrasons. La sonde vibre à une fréquence de 60 000 mouvements par minute, ce qui conduit à pulvériser le noyau du cristallin. Les fragments sont aspirés, puis le sac capsulaire est nettoyé. Un nouveau cristallin (implant) est déposé dans la capsule. L'intervention ne dure que de 10 à 20 min et le patient peut rentrer chez lui quelques heures après l'opération.
Cette chirurgie moderne est pratiquée aussi bien dans le secteur public que dans le privé. Quant aux coûts de prise en charge, le prix d'une chirurgie pour traiter une cataracte varie entre 6000 à 9000 dh. Il est important de signaler que le ministère de la santé, a fait des efforts considérables, durant les 4 ou 5 dernières années, en équipant des établissements de soins publics d'ophtalmologie d'une trentaine de machines.

Tant qu'il y aura des mécènes

La prise en charge de la cataracte pose de nombreux problèmes parmi lesquels ceux relatifs à l'indigence de nombreux malades, aux manques de moyens, à l'absence d'une prise en charge de type AMO ou autres. Les délais d'attentes sont parfois très longs, les rendez-vous fantaisistes et pénalisants.

Beaucoup de patients finissent par perdre la vue faute d'une prise en charge en temps voulu.
Conscient de tous ces drames, plusieurs mécènes, associations, bienfaiteurs, ONG, médecins du public et du privé se mobilisent aux côtés du ministère de la santé pour organiser des campagnes de cataracte tout au long de l'année aux quatres coins du pays.
L'un des problèmes qu'il faudra résoudre à l'avenir aura sans doute trait à l'équité et à l'inégalité des services. On sait par expérience que c'est dans des populations défavorisées, au sein des bidonvilles, parmi les habitants des contrées lointaines, là ou il n’y a pas d’eau potable, d’assainissement où les conditions d’hygiène laissent à désirer que le poids de la déficience visuelle se fait le plus cruellement sentir; et les femmes et les personnes âgées sont généralement dans les situations les plus défavorisées. Il est vrai que le nouveau ministre de la santé s’attache fermement pour remédier un tant soi peu à toutes ces disparités et qu’il entend tout mettre en œuvre pour relever le défi.
Mais il faut regarder la réalité bien en face, le ministère de la santé ne pourra pas tout seul remédier à tous ces problèmes, d’autres départements ministériels doivent apporter leur contribution car ils sont eux aussi concernés, c’est le cas du ministère de l’agriculture, de l’éducation nationale, de l’intérieur, c’est aussi le cas des collectivités locales, des ONG.
Finalement, le problème des déficiences visuelles, de la cataracte, de la cécité nous concerne tous.
Et comme dit l’adage, il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
D’ici là prenez soin de vos yeux.

M’diq-Fnideq : campagne de lutte contre la cataracte

Pour une solidarité agissante

50. 000 nouveaux cas de cataracte sont recensés chaque année au Maroc. Le seul traitement passe par une opération chirurgicale.
La prise en charge de la cataracte pose de nombreux problèmes parmi lesquels ceux relatifs à l'indigence de nombreux malades, nombreux sont les patients qui finissent par perdre la vue
Conscient de tous ces drames, plusieurs mécènes, associations, bienfaiteurs, ONG, médecins du public et du privé se mobilisent aux côtés du ministère de la santé pour organiser des campagnes de cataracte tout au long de l'année aux quatres coins du pays.

C’est le cas au niveau de M’diq- Fnideq . Une campagne socio-médicale de lutte contre la cataracte ciblant des malades nécessiteux des villes de M’diq et Fnideq a été organisée le vendredi 2 Juillet 2012 et c’est éétalée sur 4 jours jusqu’au 6 Juillet. Dans ce cadre, la délégation de la santé de M’diq Fnideq a consolidé ces acquis enregistrés par le programme national de lutte contre la cécité au niveau local par la réalisation d’une campagne pour la prise en charge de la cataracte, et ce au profit des populations les plus vulnérables et les populations démunies habitant dans le milieu rural en particulier. L’objectif de cette initiative étant de minimiser les difficultés et contraintes d’accès aux soins, tant physique qu’économique à cette catégorie de la population. Cette campagne a été réalisée en partenariat avec la direction d’épidémiologie et de lutte contre les maladies du ministère de la santé (DELM), la délégation de la santé de M’diq Fnideq, l’hôpital Mohammed VI de M’diq, la fondation HASSAN II d’ophtalmologie et la préfecture de M’diq Fnideq.

85 personnes, âgées et nécessiteuses, ont pu bénéficier de cette campagne de chirurgie de la cataracte qui a débuté lundi 02 juillet au 06 juillet 2012 à l'hôpital Mohammed VI de M’diq. Cette campagne a été lancée par le secrétaire général de la préfecture. Les bénéficiaires de cette campagne ont été sélectionnés en février et mars derniers à la suite de consultations et examens d’ophtalmo qui ont concerné environ 1000 personnes.

Grace à la mobilisation des différents partenaires, un staff médical pluridisciplinaire a été mobilisé. Celui-ci était composé de chirurgiens ophtalmologistes, de médecins cardiologues, d’anesthésistes-réanimateurs, de médecins généralistes, d’infirmiers et de personnel de soutien. A côté de ces professionnels de santé , on a aussi noté la participation du croissant rouge marocain qui a mobilisé plusieurs auxiliaires ainsi que les étudiants des instituts privés de formation aux carrières de santé , une aide très appréciée qui a contribué grandement à la réussite de cette campagne de cataracte. La délégation médicale de M’diq-Fnideq a pris toutes les dispositions tant matérielles, techniques, logistiques, humaines, que celles concernant les produits pharmaceutiques, les analyses biologiques et les imageries médicales nécessaires pour assurer plein succès à cette campagne médicale humanitaire qui a connu un grand succès et qui a laissé une impression forte au sein de la population.

Nul besoin de dire que la noblesse de l’action est immense , que la solidarité agissante est toujours payante, car toutes les actions qui visent à permettre aux citoyens démunis , surtout celles et ceux qui habitent dans des zones enclavées d’avoir accès à la technologie , aux prestations médicales spécialisées dont la chirurgie de la cataracte qui permet à un grand nombre de retrouver la vue, est synonyme d’espoir , d’équité , de justice sociale , de droit, et partant, de démocratisation de la santé. C’est la voie que notre pays a choisi, c’est un choix de société qui puise ses forces dans la nouvelle constitution, c’est aussi la politique de la santé qui place le citoyen au centre de toutes les actions qui sont entreprises. Bravo à l’ensemble des professionnels de santé de M’diq-Fnideq et tous leurs partenaires qui nous donnent une belle leçon de solidarité.
D’ici là portez-vous bien.

par Ouardirhi Abdelaziz

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