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Revue de presse

Entretien avec Samir Kaddar : «La transplantation rénale réalisée par voie laparoscopique est une première au Maroc»

Le matin | Maroc | 22/02/2012

Au Maroc, on compte quelque 149 greffes rénales qui ont été réalisées avec succès dans les Centres hospitaliers. La particularité de la dernière greffe effectuée en coopération avec les professeurs belges est qu’elle a été réalisée par voie laparoscopique. Explications.

LE MATIN : Dans toute action, l’évaluation et le suivi sont très importants. Qu’en est-il des projets que vous aviez lancés le 22 septembre dernier à Bruxelles ?

SAMIR KADDAR : Lors de la dernière Rencontre des compétences belgo-marocaines organisée par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger qui compte quelque 200 membres et qui est présidée par Mme Rahma Bourquia, des objectifs avaient été tracés : renforcer le lien avec l’élite marocaine résidant en Belgique, établir des liens avec les différents départements gouvernementaux, MCMRE, ministère de l’Enseignement et de la recherche scientifique, ministère de la Santé publique, universités, CNRST, etc. Créer une bibliothèque virtuelle qui regrouperait les différents travaux scientifiques et publications et concrétiser différents projets, dont le GOT, greffe d’organes et des tissus.

Avec ce projet relatif aux greffes d’organes et des tissus, il était question de mettre sur pied un groupe de travail constitué par des experts belges de renommée dans le domaine qui collaboreraient avec leurs homologues marocains afin de relancer la greffe rénale. Où en êtes-vous ?

Les choses ont bien avancé. J’ai accompagné la semaine dernière l’équipe venue de Bruxelles composée du Dr Hoang de l’Université libre de Bruxelles, chef de clinique à l’hôpital académique de Bruxelles, avec le Dr Mikanski, son adjoint, chirurgien transplanteur du rein et du pancréas, et Pr de Hemptinne, ex-chef de service de chirurgie de transplantation hépatique de l’Université de Gand. Nous avons été accueillis par le Pr Hakima Arrahou, chef de service de néphrologie à l’hôpital Cheikh Zayed qui nous a présenté les dossiers très au point des malades. Ce sont deux jeunes frères, Mourad en phase d’hémodialyse chronique, et Khalid, le donneur de 23 ans. Le lendemain, l’opération de la greffe rénale a été réalisée.

Au Maroc, on compte quelque 149 greffes rénales qui ont été réalisées avec succès dans les Centres hospitaliers. Quelle est la particularité de cette dernière greffe réalisée en coopération avec les professeurs belges ?

Cette transplantation a été réalisée par voie laparoscopique. On injecte du CO2 dans l’abdomen et on explante le rein sain avec une petite incision. On voit bien toutes les structures par caméra et cela permet surtout un confort pour le patient donneur qui pourra rapidement quitter l’hôpital. Le prélèvement a été fait par le professeur Karmouni aidé par les professeurs belges et la deuxième intervention par greffe au niveau abdominal a été assurée par une deuxième équipe belgo-marocaine. Les deux interventions ont duré quatre heures, nettement moins que les opérations classiques. Un laboratoire et l’université libre de Bruxelles ont aidé pour l’achat de deux médicaments très coûteux. Les deux patients étaient déjà au lendemain en amélioration clinique et biologique. L’efficacité du traitement était prouvée par la chute de la créatinine dès les premières heures.

Cette première pourrait-elle être dupliquée ?

Oui tout à fait. Nous avons toutes les conditions en termes de volonté des médecins et chirurgiens marocains et en termes d’équipements. Il faut, durant quelques cas, superviser et cadrer les interventions et les choses iront pour le mieux. Ce qui est important aussi, c’est la préparation des dossiers puis s’assurer de la compatibilité des donneurs. C’est donc aussi une question d’immunologie et nous avons à Rabat un excellent centre d’immunologie. Nous avons donc toutes les conditions pour démarrer cette technique et ces opérations qui, à long terme, coûtent moins cher que l’hémodialyse.

Demain, avec les progrès de technique de la communication et de vidéoconférence, on pourrait communiquer et superviser des opérations difficiles de l’étranger ?

Tout à fait. On passerait alors à la chirurgie robotique qui peut être contrôlée de loin. Mais là intervient la question du coût.

Quelles ont été vos activités au Maroc lors de cette dernière visite ?

Nous avons donné deux conférences à l’hôpital Cheikh Zayed et à Ibn Sina pour la question du prélèvement des donneurs vivants et des cadavres. Ces conférences ont été animées par les professeurs belges et marocains. Il faut multiplier la transplantation des greffes des reins, du pancréas, du foie, de la cornée des donneurs vivants, mais aussi des cadavres. Lorsque l’on prélève du cadavre un rein, il faut prélever le foie, le pancréas, c’est cela l’intérêt d’autant que nous avons beaucoup de jeunes médecins d’origine marocaine en France et en Belgique qui ont été formés dans ce sens et qui peuvent faire beaucoup de choses au Maroc. Le professeur de Hemptinne, ex-chef de service de chirurgie de transplantation hépatique de l’Université de Gand, est prêt à venir les accompagner dans un premier temps. Le constat c’est que tout peut se faire au Maroc. Nous avons ensuite rendu visite au Professeur Ramdani, président du Conseil de transplantation d’organes et de tissus humains et chef de service de néphrologie au CHU Ibn Rochd de Casablanca, qui est ouvert à toute coopération avec les chirurgiens belges.

Vos projets ?

Le professeur Ohang qui est un spécialiste de l’économie de la santé et qui est d’origine vietnamienne a développé à lui seul 7 centres de transplantation rénale sur 10 au Vietnam. À l’instar d’autres pays en émergence, l’Algérie a créé 5 centres de transplantation rénale. Le Maroc pourrait également en créer.

Les Médecins marocains du monde sont au nombre de 8000, combien y a-t-il de médecins d’origine marocaine en Belgique ?

Il y a plus de 500 médecins d’origine marocaine installés et régulièrement inscrits à l’ordre des médecins. Nous travaillons avec le professeur cardiologue M. Machraoui et son équipe qui sont en Allemagne, avec le Dr Zahouani de France et d’autres confrères du Canada, d’Espagne, sur la constitution d’un réseau de compétences médicales des Médecins marocains du monde (MMM). Dans quelques jours, nous nous allons nous réunir à Bochum en Allemagne à l’invitation de l’association DMK pour constituer le bureau de cette association. Au mois de juin, nous nous réunirons à l’initiative de la commission scientifique du Forum belgo-marocain, à Rabat avec toutes les compétences des MMM pour présenter nos projets et différentes initiatives.

Parmi ces médecins marocains du monde, il y a vous. Un mot sur votre parcours ?

Je suis anesthésiste réanimateur. J’ai fait mes études à la Faculté de médecine de Rabat d’où je suis sorti major de ma promotion. J’ai migré en France et en Belgique pour terminer la spécialisation. J’exerce au CHU Saint-Pierre à Bruxelles, mais auparavant j’ai été chef de clinique dans des hôpitaux et chef de service et directeur du quartier opératoire de l’hôpital français et président du Conseil médical à l’hôpital français de Bruxelles. J’ai une bonne expérience dans la gestion hospitalière et administrative, je suis également gestionnaire d’une grande clinique d’endoscopie digestive et nous travaillons beaucoup sur le dépistage du cancer du côlon et les pathologies digestives.

Que pouvez-vous faire pour les malades au Maroc ?

Beaucoup de choses, si nous avons du répondant. On fait, j’ai compris qu’au cours d’une vie on s’éloigne de notre pays, mais c’est pour mieux s’en rapprocher plus tard. On peut partager notre expérience et il y a beaucoup à faire en matière d’enseignement, de dépistage, de transplantations. Les MMM sont très attachés à leur pays et à leur région, mais encore faut-il qu’il y ait un intérêt ici au Maroc .Nous espérons beaucoup engranger une nouvelle dynamique avec la nouvelle équipe et avec le nouveau ministre qui est très actif. Il y a de formidables compétences marocaines à l’étranger qui ne demandent qu’à servir leur pays d’origine.
Transplantation rénale et pancréatique

L’activité de transplantation rénale, d’une centaine de transplantations par an, se divise selon la source de la greffe en une majorité de reins de cadavres et des transplantations de reins de donneurs vivants.

Ceux-ci sont la plupart du temps des donneurs intrafamiliaux (pères, mères, frères, sœurs, enfants, grands-parents, oncles, tantes, cousins), mais aussi des donneurs non apparentés sur le plan immunologique (époux, épouses, beaux-frères, belles-sœurs, amis, amies, donneurs volontaires dans l’entourage, etc.). La majorité de ces greffes sont faites en association à une transplantation rénale chez des patients diabétiques présentant une néphropathie. Des transplantations isolées de pancréas ont également été réalisées chez des patients porteurs d’une transplantation rénale ou d’une transplantation hépatique. La greffe d’îlots de Langerhans est réservée aux patients pour lesquels la transplantation de pancréas serait trop risquée sur le plan chirurgical. Elle est également réservée aux patients diabétiques sans néphropathie, présentant un diabète particulièrement instable à l’origine de comas hypoglycémiques fréquents. Afin d’obtenir ces organes à transplanter, le service a développé en ce qui concerne les transplantations de reins de donneur vivant la technique de prélèvement par voie laparoscopique d’un rein dans le but de diminuer la douleur postopératoire, d’améliorer l’effet cosmétique et de diminuer le séjour hospitalier et l’incapacité de travail.

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