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Revue de presse

Arythmie cardiaque : quand le cœur perd les pédales

Le matin | Maroc | 07/02/2012

Au repos, le cœur effectue normalement entre 60 et 80 battements à la minute. Une accélération, un ralentissement ou un changement du rythme cardiaque sont les formes d'arythmie. Les personnes âgées restent les plus exposées à ce risque, mais des jeunes peuvent également être atteints de cette maladie.

L'arythmie cardiaque est le trouble cardiaque le plus fréquent. Elle se produit lorsque le cœur bat irrégulièrement, ou s'il bat à moins de 60 pulsations, ou à plus de 80 pulsations à la minute, sans que cela ne soit justifié. Normalement, le signal d'un battement cardiaque part d'un point nommé nœud sino-auriculaire, situé tout en haut de l'oreillette droite du cœur. Ce signal fait contracter les oreillettes qui pompent alors le sang dans les ventricules. Le signal électrique va ensuite au nœud auriculo-ventriculaire, situé entre les oreillettes, puis au faisceau de His, un type de fibres cardiaques situées entre les ventricules ; et de là aux ventricules, qui se contractent alors et pompent le sang dans les artères. Et c'est cette contraction des ventricules qui produit le pouls. Dans un cœur arythmique, les impulsions électriques qui contrôlent les battements du cœur se produisent de façon désordonnée ou ne passent pas par les circuits électriques habituels.

« Je n'ai que 23 ans et je souffre d'une arythmie cardiaque depuis 6 mois. J'ai déjà consulté trois médecins et ils m'ont tous assuré que je n'ai rien de trop grave. Pourtant, je n'arrive pas à être tranquille. J'ai l'impression que mon cœur s'arrête et repart. J'ai fait des tests sanguins et des radios du thorax… Mais rien n'arrive à me rassurer. Je ne sais pas si je dois vivre avec cela tout simplement ou continuer à stresser et consulter encore et encore », confie Othmane.

Certes, les personnes âgées restent les personnes les plus exposées à ce risque, mais des jeunes comme Othmane peuvent également être atteints de cette maladie. Il s'agit principalement des personnes souffrant d'une anomalie génétique, d'un trouble cardiaque, de diabète, d'hypertension, d'un problème de thyroïde, d'apnée du sommeil ou souffrant d'obésité. Aussi, les personnes sous certaines médications et les personnes abusant d'alcool, de tabac, de café ou tout autre excitant peuvent facilement être sujet d'arythmie. (voir les explications du cardiologue Alami) Il existe plusieurs types d'arythmie, mais les plus fréquentes sont les extrasystoles, la fibrillation auriculaire et la fibrillation ventriculaire.

Les extrasystoles sont sans aucun danger. De temps à autre, les signaux électriques cardiaques sont déclenchés trop tôt. Le cœur bat deux fois plus rapidement, puis fait une pause et reprend ses battements normaux. L'extrasystole peut provenir du ventricule ou de l'oreillette. Concernant la fibrillation auriculaire, plus fréquente chez les personnes âgées, elle se manifeste par des signaux électriques désordonnés qui se déclenchent en succession rapide, ce qui cause une fibrillation, c'est-à-dire des contractions anarchiques du muscle, qui donnent au cœur l'apparence d'un sac grouillant de vers. L'oreillette cesse alors de pomper efficacement le sang, mais une quantité suffisante de sang est acheminée dans les ventricules pour maintenir la fonction cardiaque. Ce type d'arythmie est potentiellement dangereux parce que le sang risque de s'accumuler dans l'oreillette, et d'y former un caillot. Si l'un de ces caillots atteint le cerveau, il peut causer un accident vasculaire cérébral.

Enfin, la fibrillation ventriculaire qui est la forme la plus dangereuse d'arythmie où les ventricules se contractent, mais ne pompent pas de sang. Si l'arythmie ne cesse pas spontanément ou sous l'effet d'une défibrillation par un choc électrique, elle est toujours fatale. En effet, certains de ces types d'arythmie augmentent les risques de complications telles qu'un Accident vasculaire cérébral (AVC), une insuffisance cardiaque ou une perte de connaissance. C'est pourquoi il ne faut pas hésiter à aller voir un médecin si l'on ressent des symptômes tels que des palpitations, une douleur à la poitrine ou un manque de souffle, de façon inattendue et inexpliquée.

Le «Pacemaker»

Un régulateur cardiaque artificiel (pacemaker) peut être mis en place pour produire des signaux électriques et prendre la relève en cas d'arythmie cardiaque. Auparavant, ces régulateurs cardiaques servaient uniquement à traiter le rythme cardiaque trop lent, mais les appareils les plus récents corrigent également les battements trop rapides. Il est tout à fait étonnant de constater que ces appareils continuent à fonctionner pendant des années à l'aide de la même pile. Certains appareils sont conçus pour économiser l'énergie et passent automatiquement en mode hors tension lorsque le battement cardiaque est normal. La plupart des modèles sont insérés sous la peau au cours d'une intervention de petite chirurgie.

EXPLICATIONS : Alami Mohamed, cardiologue

Maladie du cœur

«Parfois, il n'y a pas de symptômes et le diagnostic est fortuit»

Consultation

Qu'est-ce qu'une arythmie cardiaque ?

L'arythmie cardiaque est une perte du rythme régulier du cœur qui bat habituellement autour de 60 fois/minute. Il existe plusieurs types d'arythmies : la plus fréquente correspond à l'arythmie complète par fibrillation auriculaire (ACFA) où le nœud sinusal (qui est le chef d'orchestre qui doit habituellement déclencher un rythme régulier) n'assure plus son rôle en laissant différentes régions de l'oreillette (où il se situe) déclencher de façon anarchique une stimulation. Ceci aboutit à un rythme irrégulier (arythmie) et souvent rapide (tachyarythmie). Les autres arythmies se caractérisent par la bonne fonction du nœud sinusal qui se retrouve en compétition avec d'autres régions qui déchargent de façon spontanée (foyers ectopiques). Résultat : un rythme irrégulier avec des battements prématurés (extrasystoles) sur un fond de rythme régulier.

Quels sont les symptômes d'une arythmie cardiaque ?

Pour les symptômes, il peut s'agir de palpitations (le plus souvent), mais aussi de malaise, perte de connaissance, sueurs, vertiges, essoufflement… Le tableau clinique est très variable et il faudrait évoquer ce diagnostic dans de nombreuses situations : chute tensionnelle, Accident vasculaire cérébral… Parfois, il n'y a pas du tout de symptômes et le diagnostic est fortuit à l'occasion d'un examen médical.

Quelles sont les causes de cette maladie ?

Les causes sont très nombreuses, on citera à titre d'exemple la maladie valvulaire responsable de dilatation (élargissement) des cavités cardiaques, ou encore la maladie coronaire au stade d'ischémie (lorsque le muscle cardiaque est insuffisamment irrigué). Parmi les causes les plus fréquentes, les anomalies métaboliques (comme la baisse ou l'excès de potassium ou encore l'hyperthyroïdie qui correspond au fonctionnement excessif de la glande thyroïde) et les causes médicamenteuses (bêtamimétiques, utilisés dans le traitement de l'asthme).

Quel est le type de l'arythmie cardiaque le plus grave ?

L'arythmie la plus grave est la tachycardie ventriculaire qui est un trouble du rythme d'apparition brutale et souvent responsable d'une syncope (perte de connaissance) parfois mortelle. C'est souvent la cause des décès lors d'un infarctus du myocarde (crise cardiaque). Il peut aussi apparaître sur un cœur sain (en apparence) ou lors de maladies rythmiques (dysplasie arythmogène du ventricule droit, syndrome de Brugada, syndrome du QT long…). D'autres troubles du rythme aussi graves existent : la torsade de pointe ou encore la fibrillation ventriculaire. Cette dernière est souvent l'anomalie rythmique qui fait suite à la tachycardie ventriculaire et précède le décès de quelques secondes.

Peut-on prévenir une arythmie cardiaque ?

Tous les membres de famille de personnes ayant eu une mort subite doivent consulter, les personnes ayant eu une perte de connaissance ou une douleur thoracique doivent également consulter. Un mode de vie sain avec une activité physique régulière et adaptée (à son état cardiovasculaire) ainsi qu'une alimentation saine et, bien sûr, la réduction de la consommation de café permettent de diminuer les risques.

Hajjar El Haiti

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