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Revue de presse

Sécurité transfusionnelle : le Maroc manque de sang !

Le matin | Maroc | 18/12/2011

Le Centre national de transfusion sanguine met en garde contre l'insuffisance des stocks sanguins. «Les stocks de sang ne couvrent pas les risques de situations-catastrophes qui peuvent survenir. Actuellement, les stocks que nous avons suffisent au jour le jour. Dans les meilleurs des cas, nous constituons un stock de sept jours.

Alors que l'idéal est d'avoir un stock de 15 jours. On est très loin du compte», explique Mohamed Benajiba, directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS).
C'est parce que le sang n'a pas de prix et qu'il ne peut être fabriqué que le don de ce liquide vital est un noble geste qui constitue une preuve de solidarité et de générosité. En effet, le don de sang a pour objectif d'aider les personnes atteintes de maladies nécessitant une transfusion permanente (hémodialyse, leucémie, hémophilie) ou victimes d'accidents de la route.

Malheureusement, cette solidarité fait encore défaut au Maroc. Rares sont les bénévoles qui se présentent aux différents centres de transfusion sanguine pour faire don de leur sang. «Nous manquons terriblement de donneurs réguliers. Les bénévoles qui se présentent aux centres sont des occasionnels. En général, ils s'adressent à nous juste pour faire un don à un proche malade», affirme M. Benajiba.

Le directeur du CNTS est d'autant plus inquiet que le nombre de poches de sangs collectées n'a pas dépassé les 226.825 en 2010 et le taux des donneurs ne représente au Maroc que 0,75%. Une proportion inférieure au seuil recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui en fixe le taux à 1% pour assurer la sécurité transfusionnelle d'un pays. «L'indicateur de don de sang est étroitement lié à l'indicateur de développement d'un pays. La preuve est que dans les pays développés, le taux des donneurs atteint entre 4 et 10%. C'est dire combien de chemin il nous reste à faire», indique-t-il.

Ce déficit de dons est dû, selon M. Benajiba, au manque de donateurs. Apparemment, donner du sang ne fait pas partie des priorités des Marocains. «Les citoyens n'ont pas confiance en les services de santé. Et faire don de leur sang ne fait pas partie de leur éducation. Sans oublier que les campagnes de sensibilisation sont très rares et ne touchent qu'une certaine catégorie de la population», souligne-t-il.

C'est pour parer à ce genre de problèmes que les différents centres de transfusion sanguine organisent régulièrement des campagnes de sensibilisation et de collecte de dons dans différents établissements publics et privés.

En effet, les centres ne se contentent pas des donneurs qui les sollicitent pour faire don de leur sang, mais ils bougent dans tous les sens. Durant toute l'année, des collectes permanentes se font dans les entreprises, les associations, les établissements scolaires, les mosquées ainsi qu'auprès de toutes les personnes susceptibles de comprendre que le geste du don du sang n'est pas uniquement un geste généreux, mais vital et qu'il peut épargner la mort à des gens qui attendent dans un épouvantable état physique et psychique qu'une personne les sauve de la douleur ou de la maladie.

Cependant, ces actes ne sont pas toujours vus d'un bon œil. Les campagnes de collecte de sang font souvent face à des obstacles. «Bien souvent, lorsque nous organisons des campagnes de collecte de sang dans les lycées et les entreprises, les directeurs nous interdisent l'accès. Certains employeurs vont même jusqu'à interdire à leurs salariés de prendre une pause pour donner leur sang. Nous rencontrons le même genre de problème avec certains imams. Alors que le Ramadan, par exemple, est une occasion propice pour nous à la collecte, les imams nous interdisent d'accéder à certaines mosquées», assure Mohamed Benajiba. Des obstacles qui sont, cependant, loin de décourager le directeur du CNTS qui a mis en place une stratégie bien rodée avec des objectifs bien déterminés pour sortir le Maroc de sa situation de «crise sanguine».

Stratégie du CNTS

Le Centre national de transfusion sanguine œuvre pour combler le besoin des hôpitaux et cliniques du Royaume qui font face chaque jour à la nécessité de sauver des vies humaines, en partie grâce au don du sang.

Pour cela, il a mis en place une stratégie 2020. L'objectif est d'atteindre le taux de 1% de donneurs de sang en 2012, ensuite 2% en 2015 et enfin garder un taux annuel de 4% afin d'être sûr d'avoir suffisamment de sang en stock pour faire face à d'éventuelles urgences. «Nous comptons mettre au point des partenariats avec différents ministères comme l'Éducation et les Affaires islamiques, afin d'éviter que les campagnes de collecte de dons ne soient confrontées à des refus», explique Mohamed Benajiba, le directeur du CNTS. Et d'ajouter : «Nous avons pour objectifs également de multiplier les campagnes de sensibilisation et de renforcer notre partenariat avec les 16 associations qui œuvrent pour la sécurité transfusionnelle. Parce que nous avons conscience que la société civile a un rôle important à jouer dans ce domaine».

Repères

Manque de sensibilisation

Les Marocains ne sont pas conscients de l'importance vitale du don sanguin et que ce dernier peut sauver des vies.

Gratuité

Contrairement à ce que certains citoyens pensent, le don de sang est totalement gratuit. Les frais payés ne concernent que les prestations et le matériel, pas le sang en lui-même.

Par Hafsa SAKHI

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