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Maroc Interview. Avec Ali Sedrati, président de l'Association marocaine de l'industrie pharmaceutique : «Nos inquiétudes sont liées à la viabilité de nos investissements industriels»

Le matin | Maroc | 12/02/2009 | Lire l'article original

L'industrie pharmaceutique marocaine se trouve à un tournant important de son histoire. En effet, l'impulsion étatique donnée à ce secteur, notamment pour remédier au faible niveau de la consommation nationale, devrait se matérialiser par une accélération de son rythme de croissance dans les années à venir.

Le Matin Eco : La ministre de la Santé trace une nouvelle stratégie pour le secteur du médicament à laquelle vous semblez adhérer. Quel est le point le plus important pour vous ?

Ali Sedrati : Lors de l'audience que nous a accordée Mme Yasmina Baddou, ministre de la Santé, les membres de notre association, l'Association marocaine de l'industrie pharmaceutique, ont félicité Mme Baddou sur sa parfaite connaissance des atouts et contraintes du secteur pharmaceutique marocain. Et nous avons été satisfaits des mesures et actions qu'elle a décidés d'engager pour la mise en place d'une politique pharmaceutique qui donne priorité à l'amélioration de l'accès aux médicaments à nos citoyens tout en essayant de tirer le meilleur profit du rôle stratégique important que les opérateurs du médicament peuvent jouer dans le développement socioéconomique. Pour cela elle s'attaque à trois points importants. Il s'agit premièrement des mesures à prendre par voie réglementaire pour application du code du médicament et ce notamment en matière de bioéquivalence (entre le produit original et son générique), de pharmacovigilance, de modalités d'enregistrement des médicaments, ainsi que les modalités d'autorisation des établissements pharmaceutiques. Le deuxième volet est relatif à la politique à appliquer en matière de fabrication locale des médicaments et de dérogation d'importations quand nécessaire. Le troisième a trait à la politique en matière de prix des médicaments et la mise en place d'un système actualisé de fixation des prix des médicaments. Tout ceci à travers des commissions auxquelles seront appelés à participer tous les acteurs publics et privés concernés. Nous l'avons remercié pour cette démarche constructive qui contribuera sans aucun doute et de manière positive à la politique générale de santé de notre pays. Et qui permettra également aux acteurs de ce secteur aussi bien de groupes nationaux que de groupes internationaux d'avoir une meilleure visibilité pour une meilleure maîtrise de leur développement.

Quelles sont vos inquiétudes par rapport au développement de l'industrie pharmaceutique au Maroc ?

Nos inquiétudes sont essentiellement liées à la viabilité de nos investissements industriels déjà très importants et en constant développement et ce en raison des contraintes nationales et internationales que nous rencontrons de plus en plus. Il s'agit d'une consommation nationale de médicaments malheureusement encore faible malgré l'effort d'extension de l'Assurance Maladie Obligatoire. Il y a aussi la signature d'accords de libre- échange avec de nombreux pays sans être sécurisés sur des conditions équitables entre notre pays et certains de ces pays.
Le démantèlement douanier de plus en plus effectif et l'aventure de notre marché pénalise de plus en plus la fabrication locale au bénéfice de l'importation. Et ce sont sur ces inquiétudes que nous avons trouvé une bonne écoute auprès de Mme la ministre de la Santé et sa volonté de nous aider à les résoudre, ce dont nous la remercions.

Les prix des médicaments au Maroc sont élevés par rapport à des pays similaires, pourquoi ?

Il y a et il y aura certainement toujours des prix de médicaments moins et plus élevés que les Prix Public Maroc selon les pays et les règles économiques de chacun (commercialisation par l'Etat, ou par des centrales internationales d'achat ou par des structures libérales privées). Aussi, il serait plus rationnel de connaître les critères de comparaison pour nous permettre de juger la situation du Maroc.
Il faut cependant souligner que grâce à la volonté des pouvoirs publics et ce depuis l'indépendance, le citoyen marocain dispose aujourd'hui localement de la presque totalité des médicaments nouveaux ou génériques nécessaires pour ses soins. Et ce dans des conditions de sécurité et de qualité dignes des pays les plus développés. Ceci de manière libérale et maîtrisée. Ce qui a malheureusement également un prix. Mais je confirme que notre association est consciente du souci de Mme la ministre de la Santé pour l'amélioration du coût de médicament et nous nous sommes engagés à y contribuer.

Comment à votre avis peut-on développer le marché des génériques au Maroc pour faciliter l'accès aux médicaments pour les Marocains ?

Permettez-moi tout d'abord de poser un préalable : la médecine a progressé à travers le monde et ce depuis au moins cinquante ans grâce en grande partie aussi à la recherche et le développement de nouveaux médicaments par les sociétés multinationales. Et notre corps médical et pharmaceutique qui n'a rien à envier aux praticiens des pays les plus développés, a fait profiter nos citoyens de ces innovations. D'autre part, c'est grâce au médicament innovant que le générique avec un prix meilleur peut se développer. Il faut donc rester conscient de l'intérêt souvent vital aussi bien du médicament innovant dans le traitement de plus en plus efficace de nombreuses maladies que du générique pour l'élargissement de l'accès aux soins. Il est un fait malheureusement que la majorité de nos citoyens et de la population mondiale ne peuvent accéder aux médicaments innovants, en général d'un prix élevé, les conditions d'accès qui doivent assurer le droit à la santé de tout humain nécessitent d'être négociées entre pays riches et nos pays. Cependant, pour développer le marché du générique au Maroc, certaines mesures essentielles peuvent déjà être entreprises : l'application effective de l'élargissement de l'Assurance Maladie Obligatoire à tous les adhérents et leurs ayant droits ; la mise en application dans les meilleurs délais possibles du Régime d'Assurance Maladie pour les économiquement démunis ; la mise en place d'une politique d'encouragement pour l'investissement dans le médicament générique et son utilisation, et la mise à disposition des médecins et des pharmaciens du Royaume des conditions économiques et réglementaires satisfaisantes pour leur permettre d'apporter leur contribution à la politique de santé décidée par les autorités.

Quels sont les objectifs que vous voulez atteindre ?

L'industrie pharmaceutique marocaine a progressé de 10% par an en valeur moyenne ces cinq dernières années. Avec une production annuelle de près de 230 millions unités de médicaments (toutes présentations confondues) elle n'exploite que 45% en moyenne de ces capacités industrielles. Elle a réalisé un chiffre d'affaire global de 7 milliards de DH en PGHT dont environ 65% en produits fabriqués localement et 35% d'importation en produits finis. L'export ne présente que 10% maximum aujourd'hui du chiffre d'affaires annuel. Une étude stratégique pour le développement du secteur aussi bien sur le plan national et international vient d'être lancée grâce au support matériel et humain du ministère de l'Industrie et du Commerce, du ministère de la Santé, de l'Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise et en collaboration avec notre association, ceci avec pour objectifs :
Nous voulons mettre en valeur les atouts de ce secteur qui doivent être consolidés pour le rendre le plus performant possible pour les besoins nationaux. Et cela pour doubler l'utilisation actuelle de nos capacités industrielles. Et nous souhaitons également mettre en place les mesures et lever les contraintes pour rendre suffisamment compétitif et attractif pour son développement à l'international, et atteindre au moins 30% de l'exportation de notre production locale. Et ceci dans les dix prochaines années au maximum

Par Jihane Gattioui

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