Revue de presse

Malgré les avancées enregistrées lors des dernières années au Maroc en matière de santé maternelle et infantile, il n'en demeure pas moins que de fortes inégalités sociales de santé persistent, notamment en matière d'accès aux soins et aux médicaments.
Afin de relever les défis liés à la santé des citoyens, le ministère de la Santé a élaboré la stratégie nationale 2008-2012. Elle vise l'amélioration de l'état de santé de la population, de l'offre de soins, du financement, de l'offre de médicaments. Sa mise en œuvre se fera progressivement puisque la stratégie s'étend sur les cinq prochaines années. Cette stratégie, comme l'a récemment souligné Yasmina Badou, ministre de la Santé, a été élaborée suite aux rencontres qu'elle a eues avec les différents intervenants dans le domaine de la santé.

Parmi ces derniers, il y a lieu de citer les médecins du secteur public et privé, les différentes associations professionnelles qui représentent les médecins, les syndicats professionnels des pharmaciens, les associations professionnelles des industriels pharmaceutiques. La direction régionale de la Santé siégeant à Kénitra entend jouer pleinement son rôle pour réunir toutes les conditions de réussite de cette stratégie au niveau régional. A cet effet, un atelier de communication et de concertation avec les différents intervenants a été organisé récemment au siège de la direction régionale sis à l'hôpital «Al Idrissi». Ont pris part à cette rencontre les responsables des programmes de la santé maternelle et infantile au niveau des provinces de Kénitra et Sidi Kacem, ainsi que les partenaires sociaux et sectoriels. Selon les organisateurs, l'atelier a pour objectifs d'établir un état des lieux du programme « Maternité sans risques » au niveau régional et préparer un plan d'action régional qui tient en compte aussi bien les spécificités locales et provinciales que les recommandations de la stratégie nationale 2008/2012.

Au début de cette rencontre, le délégué régional de la Santé, le docteur Youssef Riouch, qui après avoir fait un tour d'horizon sur le thème «Maternité sans risques», s'est arrêté sur la situation actuelle et mis en exergue le bilan des réalisations des maisons d'accouchements et des maternités hospitalières.
Il a, par ailleurs, évoqué les différents programmes de santé dans ce domaine. Plusieurs intervenants ont saisi cette occasion pour soulever les difficultés qui se heurtent à une application efficiente et rigoureuse du programme «Maternité sans risques» au niveau régional sans pour autant minimiser les acquis et les opportunités qui s'offrent actuellement.

Par la suite les participants se sont scindés en deux groupes pour discuter des principaux dysfonctionnements et pour l'élaboration d'un plan d'action régional. Le premier groupe s'est penché sur la problématique de la maternité sans risques et sur le plan d'action des maisons d'accouchement, alors que le second a traité la problématique de la maternité sans risques et le plan d'action des maternités hospitalières.

Recommandations

Après la présentation des travaux des deux groupes et la discussion des différents plans d'actions, des recommandations ont été adoptés. Elle concernent la désignation d'un comité de pilotage «Maladies sans risques» qui intègre l'ensemble des partenaires, la nécessité d'ouverture sur l'environnement externe tout en mobilisant la société civile et en œuvrant à la création d'associations de soutien des femmes enceintes en milieu rural, l'humanisation des structures d'accouchement, la promotion de la stratégie mobile par l'usage des unités mobiles récemment acquises grâce à l'INDH, la conception d'un système d'information consacrée à la femme enceinte, plus particulièrement en milieu rural et enfin le renforcement des capacités des prestataires.

Par Driss Lyakoubi

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