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Maroc Dysfonctionnements du système de santé au Maroc : quelle stratégie pour y remédier ?

Albayane | Maroc | 29/05/2008 | Lire l'article original

Depuis son indépendance, le Maroc a déployé des efforts considérables pour améliorer la santé de la population par des programmes massifs de prévention contre les maladies transmissibles, de même nous avons mis en place avec succès des programmes de planification familiale réalisant des avancées notables dans ce domaine. Le programme national d’immunisation (vaccinations) est une réussite à tous points de vue, la couverture vaccinale est 95% pour l’année 2006, les Etablissements de Soins de Santé de Base (ESSB) sont passés de 394 en 1960 à 2578 en 2006.

S’agissant des hôpitaux, leur nombre est passé de 52 en 1960 à 130 en 2006 dont 35 sont des hôpitaux spécialisés et 95 sont généraux, Quant à la capacité litière, elle est passée de 15.500 à plus de 26.452 lits pour la même période. L’effectif des médecins qui est passé de 979 médecins en 1960 à 17.188 en 2006. La densité médicale a atteint en 2006, 1 médecin pour 1775 habitants.

Malgré les évolutions notables du système de santé, force est de constater qu’aujourd’hui, ce système souffre de dysfonctionnements majeurs dont on cite :

  • 1- Difficultés d’accès aux soins de santé pour les plus démunis et pour la population en milieu rural, avec une distribution inégale de l’offre de soins sur l’ensemble du territoire et une inadéquation entre cette offre et la demande de soins pour certaines maladies notamment le diabète, le cancer, l’insuffisance rénale, les maladies cardiovasculaires et la santé mentale.


  • 2- Gestion non satisfaisante des hôpitaux publics qui souffrent d’un ensemble de carences dont notamment une gestion centralisée et administrative, un manque d’autonomie, un manque d’organisation, une absence d’organigramme et de règlement intérieur, manque de coordination avec les centres de soins de santé de base à l’échelle territoriale, aucune utilisation des outils modernes de gestion et de contrôle, manque de compétences managériales pour les directeurs d’hôpitaux, une gestion traditionnelle des médicaments encourageant leur déperdition, mauvaise qualité d’accueil et de prise en charge, une inadéquation entre le plateau technique et les ressources humaines nécessaires pour les faire fonctionner.


  • 3- Difficultés liées aux ressources humaines. A ce niveau, il y’a lieu de relever les constatations suivantes :
      • Insuffisance en quantité pour faire face à l’augmentation de la demande de soins, aux départs à la retraite et à l’extension des infrastructures hospitalières notamment avec la création de nouveaux CHU.
      • Absence de programmes de formation continue.
      • Absence d’avantages pécuniaires pour l’exercice dans certaines régions.
      • Utilisation par le secteur privé des ressources humaines du secteur public, et utilisation abusive du temps plein aménagé (TPA).
      • Existence du phénomène d’absentéisme et de corruption et manque de sens des responsabilités chez certains professionnels de santé.
      • Manque d’autres moyens de motivation pour le personnel notamment les programmes sociaux.


  • 4- Absence d’une véritable politique de médicaments ; la prescription et l’utilisation des médicaments génériques ne sont pas de nature à favoriser leur usage en quantité suffisante ; absence de référentiels de soins, manque de clarté et de flexibilité dans les procédures de fixation des prix et dans les taux de remboursement de certains médicaments, aucune possibilité n’est donnée aux pharmaciens pour la substitution des médicaments.


  • 5- Absence d’une politique de partenariat avec la société civile (acteur devenu incontournable pour le développement humain) et le privé qui agit en marge du système de santé sans aucune participation concertée dans l’effort de formation, et d’investissement.


  • 6- Une intervention directe de l’Etat par le biais du ministère de la Santé dans toute la chaîne du système de santé allant du rôle de prestataire de service à celui de pourvoyeur de financement, ou encore de régulateur et planificateur. Ce qui accentue les difficultés précitées.

Objectifs à atteindre

Afin de permettre au système national de Santé de jouer pleinement son rôle qui consiste à garantir la santé pour tous avec équité, à permettre une prise en charge médicale de qualité à la hauteur du développement souhaité pour notre pays et à mettre le citoyen au centre du développement les objectifs suivants doivent être atteints :

  • 1- Moraliser le secteur de la santé.
  • 2- Réduire le TMM à 50 décès pour 100.000 à l’horizon 2012, et Réduire le TMI à 15 Décès pour 1.000 à l’horizon 2012.
  • 3- Assurer l’équité de l’offre de soins entre régions et entre le milieu rural et urbain.
  • 4- Faciliter l’accès aux soins pour les plus démunis et surtout pour la population rurale.
  • 5- Disposer d’un service public de santé compétitif et performant (taux d’hospitalisation à 5% de la population à l’horizon 2012).
  • 6- Rendre au citoyen la confiance dans le système de santé par l’amélioration de l’accueil, l’information, les urgences, la propreté, l’équité, la disponibilité des médicaments.
  • 7- Réduire le coût des soins de santé et des médicaments.
  • 8- Renforcer la veille et la sécurité sanitaire.
  • 9- Réduire la part supportée par les ménages dans le financement de la santé à moins de 25% à l’horizon 2015.
  • 10- Prendre totalement en charge les affections de longue durée (ALD).

Stratégie

Au cœur de la stratégie préconisée pour atteindre les objectifs suscités se trouve un repositionnement stratégique du rôle de l’Etat vers une dissociation entre l’activité de prestation de services (A l’instar du privé et des ONG) et celle de financement et d’assurance (Comme la CNOPS et la CNSS). De ce fait, cette stratégie s’articule autour des axes suivants :

  • Axe 1 : Repositionnement stratégique des différents intervenants dans le système de Santé au Maroc par notamment :
    • Création de plusieurs organismes publics autonomes de gestion des infrastructures hospitalières avec l’introduction d’un système de péréquation verticale (à l’échelle nationale entre régions riches et régions pauvres) ou horizontale (à l’échelle régionale entre population à faible revenue et population avec pouvoir d’achat élevé) leur permettant un équilibre financier tout en s’acquittant de leur mission de service public et des exigences de la solidarité nationale. Ceci implique en conséquence un recentrage du rôle du ministère de la Santé sur les activités de régulation, de planification, de contrôle et de veille sanitaire. Comme préalable à cette réforme, une mise en place d’une nouvelle organisation du ministère de la Santé qui réserve une place importante à la région.
    • Un partenariat stratégique avec le secteur privé, basé sur l’approche participative, l’implication du secteur privé dans la conception et la mise en œuvre des orientations concernant le secteur et son développement notamment en matière de formation des ressources humaines, d’investissement et de vigilance.
    • Un partenariat stratégique avec les ONG qui tient compte de leur dynamisme, de leur force de proposition et de leur capacité de mobilisation, qui permet de créer un environnement favorable pour leur participation à l’effort national pour la promotion du secteur de la santé par notamment la création d’un statut juridique particulier de privé non lucratif (PNL).


  • Axe 2 : Mettre à la disposition du citoyen une offre de soins accessibles, suffisants en quantité, de qualité et équitablement répartis sur l’ensemble du territoire.
    • Mise à niveau des hôpitaux par l’introduction de nouveaux outils de gestion, plus d’autonomie financière et gestionnaire et de responsabilisation, une participation des instances locales et du citoyen et une gestion basée sur la contractualisation pour l’amélioration de la qualité du service.
    • Mise en place d’une politique concertée de médicaments qui permet entre autres de disposer de référentiel de soins pour un usage rationnel de médicaments, une prise en compte et une utilisation importante des médicaments génériques, une utilisation de procédures claires et adaptées pour la fixation des prix et du taux de remboursement de certains médicaments et la possibilité de substitution des médicaments par les pharmaciens.
    • Coordination efficace et systématique entre l’ensemble des institutions sanitaires à l’échelle territoriale et notamment entre les hôpitaux et les centres de santé.
    • Mise en place de la carte sanitaire, seule à même d’orienter l’offre de soins pour une adéquation avec la demande à la fois sur le plan quantitatif (d’une manière équitable sur tout le territoire) et qualitatif.
    • Une politique de ressources humaines basée sur le renforcement et le développement des compétences notamment par le biais de la formation et la formation continue, la prise en compte de la performance, la motivation, le contrôle, et la mise en place de programmes sociaux au profit du personnel de la santé.
    • Mise en place du régime d’aide médicale (RAMED) et sa généralisation avec notamment la délimitation du paquet de prestations de base, le protocole de traitement normalisé, l’aiguillage, l’information des bénéficiaires, les critères d’éligibilité, la contribution du patient, la délivrance de la carte d’indigence et la cotisation annuelle.


  • Axe 3 : L’introduction de la planification stratégique à moyen et long termes par la mise en place de plans nationaux spécifiques et ciblés pour :
    • La prise en charge et la lutte contre les affections de longues durées (Cancer, insuffisance rénale, diabète, VIH/Sida).
    • La maternité sans risque.
    • La néonatologie.
    • La santé mentale.
    • Les maladies cardiovasculaires.
    • La santé dans le monde rural.


  • Axe 4 : la prévention, la sécurité et la veille sanitaire : Afin de relever les défis que posent le changement de la structure démographique de la population marocaine (vieillissement de la population), l’ampleur de plus en plus importante de la part des maladies non transmissibles dans la charge globale de morbidité (près de 56%), les urgences de santé publique à portée internationale (USPPI), ainsi que la prévalence de comportements facteurs de risques sanitaires chez la population (tabagisme, toxicomanie,..)

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